Une journée sans immigrés : ça donnerait quoi ?
Posté : 24 novembre 2009 22:18
Une journée sans immigrés : ça donnerait quoi ?
Par Amélie Gautier , le 24 novembre 2009
Interview - Alors que le débat sur l'identité nationale revient sur le devant de la scène mercredi, un collectif appelle les immigrés à un boycott économique le 1er mars.
TF1 News : Pourquoi avez-vous créé ce collectif ?
Peggy Derder, vice-présidente du collectif "La journée sans immigrés" : Le moment qui a cristallisé la création de notre collectif fait suite aux propos lancés par Brice Hortefeux à un jeune militant d'origine maghrébine lors de l'université d'été de l'UMP (NDLR. "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes"). Cette fameuse phrase a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, un vase déjà bien rempli. Je pense aussi à d'autres discours d'homme politiques, de gauche comme de droit stigmatisant les immigrés. Ce genre de propos alimente un climat ambiant néfaste qu'on voulait dénoncer.
Quant à la forme, l'idée d'une journée de boycott économique, elle nous est venue des Etats-Unis. Le 1er mai 2006, près de 10 millions de Latino-Américains ont protesté contre un projet de loi sur l'immigration extrêmement répressif. Cette journée a agi sur les citoyens américains comme une prise de conscience. A notre tour, en France, nous voulons marquer les esprits.
TF1 News : De quelle manière concrètement ?
P.D. : Notre collectif appelle les immigrés, descendants d'immigrés et citoyens conscients de l'apport essentiel de l'immigration à ne plus participer à la vie économique de la Cité pendant 24 heures. Ne pas travailler peut prendre plusieurs formes : faire grève, poser une journée de RTT ou de congé... On appelle également à ne pas consommer : ne pas aller au Mc Do, ne pas faire de shopping etc. Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence. En agissant sur le levier économique, on veut montrer que les immigrés sont une richesse au sens propre et figuré, des éléments moteurs de l'économie et de la société.
TF1 news : Pourquoi avoir choisi le 1er mars pour cette action ?
P.D. : Cette date fait référence à la loi CESEDA, le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'aile, entrée en vigueur le 1er mars 2005. Cette loi a officialisé l'immigration "choisie" sur des critères économiques.
Par Amélie Gautier , le 24 novembre 2009
Interview - Alors que le débat sur l'identité nationale revient sur le devant de la scène mercredi, un collectif appelle les immigrés à un boycott économique le 1er mars.
TF1 News : Pourquoi avez-vous créé ce collectif ?
Peggy Derder, vice-présidente du collectif "La journée sans immigrés" : Le moment qui a cristallisé la création de notre collectif fait suite aux propos lancés par Brice Hortefeux à un jeune militant d'origine maghrébine lors de l'université d'été de l'UMP (NDLR. "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes"). Cette fameuse phrase a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, un vase déjà bien rempli. Je pense aussi à d'autres discours d'homme politiques, de gauche comme de droit stigmatisant les immigrés. Ce genre de propos alimente un climat ambiant néfaste qu'on voulait dénoncer.
Quant à la forme, l'idée d'une journée de boycott économique, elle nous est venue des Etats-Unis. Le 1er mai 2006, près de 10 millions de Latino-Américains ont protesté contre un projet de loi sur l'immigration extrêmement répressif. Cette journée a agi sur les citoyens américains comme une prise de conscience. A notre tour, en France, nous voulons marquer les esprits.
TF1 News : De quelle manière concrètement ?
P.D. : Notre collectif appelle les immigrés, descendants d'immigrés et citoyens conscients de l'apport essentiel de l'immigration à ne plus participer à la vie économique de la Cité pendant 24 heures. Ne pas travailler peut prendre plusieurs formes : faire grève, poser une journée de RTT ou de congé... On appelle également à ne pas consommer : ne pas aller au Mc Do, ne pas faire de shopping etc. Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence. En agissant sur le levier économique, on veut montrer que les immigrés sont une richesse au sens propre et figuré, des éléments moteurs de l'économie et de la société.
TF1 news : Pourquoi avoir choisi le 1er mars pour cette action ?
P.D. : Cette date fait référence à la loi CESEDA, le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'aile, entrée en vigueur le 1er mars 2005. Cette loi a officialisé l'immigration "choisie" sur des critères économiques.