Harry en immersion dans les cités, il fallait un noir à TF1
Posté : 25 novembre 2009 00:08
« Villiers-le-Bel, c’est le Texas. » Pour expliquer leur quotidien à Harry Roselmack, les habitants de la ZAC de Villiers ont l’art de la formule. En polo et jean, le journaliste de TF 1 écoute sagement. Il est là pour se faire une idée par lui-même sans se presser. C’est l’essence même de « Harry Roselmack derrière les murs de la cité » , son nouveau magazine, lancé ce soir à 23 h15.
L’idée de la Une ? Envoyer sa star de l’info au plus près des lieux fermés ou difficiles d’accès. Son arme ? L’immersion. Pour sa grande première, Harry Roselmack a choisi les cités du Val-d’Oise qui, en 2007, se sont embrasées après la mort de deux ados. Le joker du 20 Heures de la Une a passé un mois sur place, avec un cadreur et un preneur de son. Il en a ramené un témoignage passionnant, loin des clichés.
Harry en immersion. Adapté d’un célèbre format anglais de la BBC, cette émission impose qu’on prenne le temps. Après un mois de repérages, Harry Roselmack a loué un appartement dans la ZAC très sensible de la ville. « Harry, c’est l’info, la crédibilité, analyse Eric Hannezo, directeur délégué de TF 1 Productions. Et c’est aussi une bienveillance naturelle qui inspire confiance. »
Un tournage difficile. Bien sûr, on ne filme pas comme on veut ici. Il a fallu négocier avec des leaders locaux. « Ça n’a pas été très chaud, mais pas facile non plus, reconnaît Eric Hannezo. Il y a des zones d’ombre dans ces cités. » Au point qu’un soir, à 23 heures, la petite équipe de Harry Roselmack est obligée de quitter hâtivement et définitivement l’appartement : leur présence dérange. « Ça nous a mis un coup au moral, assure Harry Roselmack. Mais on a continué. »
Des passages forts. Les cités sont télégéniques. Leur violence aussi. Mais le journaliste ne s’est pas contenté de ramener des scènes d’extrême dureté, comme cette altercation entre deux ados filmée en plan-séquence. Il y a aussi des moments rares : la danse de Chantal devant son frigo, une conversation ubuesque entre des policiers et des jeunes… La perle ? Le témoignage de trois jeunes victimes de dépression chez une psychologue : leurs nerfs ont lâché à cause du poids de la cité.
Rex, le grand frère Dragon. Et il y a les habitants. Des papys, des mamans, des voyous, des enfants… Parmi eux, fil rouge du documentaire : Rex. Un grand frère de la cité, père de cinq enfants. Sur son avant-bras droit court une énorme cicatrice. Un souvenir de ses années dans le gang des Black Dragons. Son interview finale, passionnante et intime, chez lui, dure sept minutes ! « Jamais TF 1 n’avait fait ça », savoure le producteur Jacques Aragones.
qu'est-ce que j'aimerais pas y vivre !
:roll: ben primo, il est journaliste et deuxio je pense que sa couleur lui permettait à lui plus qu'un autre de "s'intégrer"pour ce reportage.
ha parce que pour ton premier post t'avais pas regardé ?....