Travailler plus pour gagner plus,820 000 euros c'est mérité?
Posté : 08 décembre 2009 11:15
Intervenu lundi soir dans Le Monde pour torpiller l'image de Bleus menant grand train avec le budget de la FFF, le directeur général de l'institution Jean-Louis Valentin a continué son travail de déminage, mardi matin sur RTL, au sujet des 826.222 euros perçus par Raymond Domenech, lui qui avait qualifié cette révélation de France Football «d'ahurissante» dans la foulée de la qualification pour la Coupe du monde, avant que la somme soit confirmée. Pour Jean-Louis Valentin, il y a eu «amalgame» entre la prime de qualification versée au sélectionneur et «un cumul de revenus sur plusieurs années».
«Nous n'avons rien à cacher, nous n'avons pas à rougir de notre travail, Raymond Domenech n'a pas à rougir de ce qu'il fait à la tête de l'équipe de France depuis quatre ans.»
« Je comprends très bien la réponse de Domenech, j'aurais fait la même, a assuré le dirigeant de la ''3F''. Quand on vous demande vos revenus, vous les donnez sur l'année. Quand vous embauchez quelqu'un, vous l'embauchez avec un salaire annuel. Lorsque vous faites des enquêtes sur les grands patrons, les vedettes de cinéma ou les hommes politiques sur leurs revenus, vous calculez les revenus sur un an. Le seul qui n'aurait pas le droit à ce traitement c'est Raymond Domenech ? Ces 826 000 euros correspondent à un cumul sur deux ans (...) de l'ensemble des primes de qualification plus la rétribution du droit à l'image. Si vous le ramenez à l'année, ce que n'importe quel esprit objectif devrait faire, vous êtes à 400 00 euros.» A ces sommes, il faut ajouter le salaire mensuel de Raymond Domenech, environ 50.000 euros par mois.
Jean-Louis Valentin précise que ces chiffres se situent, «au niveau européen, dans une moyenne qui est tout à fait raisonnable et qui est très en deçà de ce qui se pratique à la fois pour les sélectionneurs des grands pays européens et pour les joueurs.» «Nous n'avons rien à cacher, nous n'avons pas à rougir de notre travail, Raymond Domenech n'a pas à rougir de ce qu'il fait à la tête de l'équipe de France depuis quatre ans» a insisté le bras droit de Jean-Pierre Escalettes. Confronté à la réalité économique du football d'aujourd'hui - 231 000 euros de salaire mensuel pour Lucho et 1 millions pour Benzema, par exemple - Jean-Louis Valentin se dit «bien sûr» choqué «en tant que citoyen». «Que voulez-vous ? C'est la réalité du marché. Dans le monde moderne, la réalité du marché, malheureusement, il faut faire avec».