stephane06 a écrit : Mitterand disait, à juste titre : " je suis le dernier président, les prochains seront simplement des comptables..."
C'est tellement vrai...

Sauf que la vérité du comptable finit toujours par s'imposer, même et surtout quand le discours l' a subtilement, et toujours provisoirement évacué!
Pour Mitterand, vous avez bien raison, son discours sur l'économie n'a dérangé personne! Et c'est pas par hasard si son premier "aide de camp", Michel Rocard, qui savait de quoi il retournait, s'est vite fait retourné dans ses buts! Je pourrais aussi parler de Delord, évacué de la même manière, astucieusement vers le haut, qu'on appelait déjà l'Europe! Comme j'ai bossé avec ces deux lascards, je peux témoigner que chez Mitterand, on avait mieux à faire que de s'occuper d'économie!!
Déjà, Mauroy avait eu beaucoup de mal à redresser , dès 1982, les envolées originelles et originales du candidat Mitterand
D'ou l'astuce des vieux lions de ne pas trop toucher aux comptes pour durer !
Hélas pour notre jeune saltymbanque, les acquis antérieurs ne suffisent plus à jouer cette vieille partition!
Reste à s'adapter aux clameurs du quotidien ,ce qui donne un gros désordre tant dans le discours que dans la pratique et les mesures de dernière opportunité!
Dailleur, l'opposition, lorsqu'on l'entend murmurer, ne fait rien d'autre que d'harmoniser les mêmes bruissements, bien qu'à sa propre tonalité, qui reste aussi très standard!
Car le comptable , cher ami, va forcément vous offrir au mieux deux solutions incontournables:
1- Soit une réduction drastique orchestrée (donc gérée?) par l'Eat, des dépenses entrainant forcément une baisse des niveaux de revenus, donc de vie avec tous les risques et conséquences sociales qui vont augmenter la difficulté!
Et plus grand risque encore de casser une éventuelle "reprise"?
2- Soit continuer une fuite en avant jusqu'au mur de l'inflation qui va régler tout ça progressivement, sachant que ce sont les basses classes sociales, et surtout salariés et retraités, qui vont payer le plus gros de l'addition sur les quelques prochaines années!
Je parie hélas sur la deuxième solution qui est plus proche de nos traditions politiques laxistes qui , effectivement , n'aiment pas trop les comptables qui annoncent toujours trop tôt les mauvaises nouvelles!
Mais si ce pari sur l'avenir se joue et gagne(dépenses de fonctionnement écrasées au profit de l'investissement ) de toutes façons, la thérapie sera aussi très douloureuse, surtout pour les petits, c'est la loi du genre, humain notament
Bon week end quand même , le rève est une issue provisoire mais fulminante!
Mais comme surement je me trompe,!!!, je suis sûr que vous trouverai une troisième meilleure solution

ça me ferait tellement plaisir
