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La fédération socialiste de l'Essonne avait écarté son nom de la liste des candidats, sauf s'il était blanchi avant la fin de l'année.

Et Maintenant ? Mis en cause dans une affaire de mouvements de fonds suspects, Julien Dray avait été écarté des listes PS pour les élections régionales. S'il est blanchi par la justice, il pourra «reprendre sa place», avait-on expliqué au sein de la direction du parti. «Ce serait logique» que le député soit réintégré sur la liste socialiste de l'Essonne, si le classement sans suite de son dossier judiciaire était confirmé, a estimé hier François Hollande. Même s'il ne lui «appartient pas» d'en décider.

Il y a quelques semaines, François Lamy, le bras droit de la première secrétaire, Martine Aubry, était catégorique : «Je le garantis.» L'hypothèse n'est pas encore formellement avérée, mais elle en prend le chemin.

Jusqu'à récemment, la plupart des responsables socialistes craignaient les conséquences sur la campagne du feuilleton de ses démêlés avec la justice. Même les militants étaient réticents. «Si Julien avait déposé sa candidature lors du vote des adhérents de l'Essonne, il aurait été battu», expliquait un de ses amis au moment du vote sur les listes, le 3 décembre. Entre les socialistes et Julien Dray, les relations se sont lentement mais sérieusement dégradées depuis un an. Le député de l'Essonne n'a pas supporté de ne pas être soutenu par ses camarades au moment de sa mise en cause judiciaire. Le PS a «foulé aux pieds» des «valeurs fondamentales de la République » , comme la présomption d'innocence, a-t-il notamment accusé.

Prises de position répétées

Au PS, on n'a pas apprécié en retour les prises de position répétées de Julien Dray contestant celles de son parti. Par exemple, lorsqu'il s'est élevé contre la mise en cause de Jean Sarkozy, le fils du président, lorsqu'il briguait la présidence de l'Epad. D'autres, comme Ségolène Royal ou François ­Rebsamen, avaient déploré l'attitude du PS vis-à-vis de son ancien porte-parole. «C'est inadmissible» qu'on fasse subir «une double peine» à Julien Dray, avait déclaré l'ex-candidate. «La peine de laisser croire qu'il est jugé et condamné et la peine politique de ne pas le mettre sur la liste.» Lorsque l'affaire avait éclaté, Royal n'avait pourtant pas pris la défense de son ancien ami.

VERNON a écrit : Cela va laisser des séquelles au PS

Certains de ses amis ne lui accordaient pas la présomption d'innocence.

vieux singe a écrit : Pas vraiment des amis

clint a écrit : D'après les infos, le Parquet ne souhaiterait pas le renvoi de Dray devant un Tribunal Correctionnel.

Encore faut-il attendre que ces réquisitions soient confirmées d'abord, et surtout suivies par le juge d'instruction.

Ce qui peut prendre encore de longues semaines ou mois.

Il ne sera donc peut-être pas judiciairement blanchi avant les élections régionales.

vieux singe a écrit : Pas vraiment des amis

clint a écrit : Formellement c'est une atteinte à la présomption d'innocence certes.

Mais l'objet d'un parti étant de présenter les meilleurs candidats possibles pour obtenir le meilleur résultat possible, il n'est pas choquant en soi que soient écartés des candidats surlesquels pèsent un certains nombre de soupçon, quand même ceux-ci s'avèreraient mal fondés.

Des candidats surlequels ne pèsent aucun soupçons sont tous les jours écartés, parce qu'on estime qu'il ne sont pas les mieux placés, point barre.

La logique est celle de la gagne.

VERNON a écrit :
Eh oui ! Voir en Languedoc-Roussillon avec Frêche , le "non raciste " au " sang chaud " , qui "dérape"