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Le boulanger ambulant interdit de klaxon
27.12.2009, 07h00

En cette période de fêtes où les boulangers se frottent les mains, Paulo Païs est en pleine déprime. Le patron de la Flûte Nesloise, la boulangerie de Neslesla- Vallée (Val-d’Oise), un village de la vallée de l’Oise, a été condamné par le tribunal d’instance de Pontoise à 200 € d’amende et à 1 000 € de dommages et intérêts parce qu’il klaxonnait chaque matin vers 8 h 30 pour avertir de son passage.

La plainte a été déposée par un habitant d’un lotissement de Méry-sur-Oise, une commune voisine, qui réclamait 3 000 € de dommages et intérêts.

Arrêt des livraisons

La décision du tribunal s’est appuyée sur l’article 416-1 du Code de la route qui autorise l’usage de l’avertisseur sonore uniquement pour prévenir d’un danger. « On n’a rien contre ce boulanger, mais je suis infirmière de nuit à l’hôpital et j’étais réveillée tous les matins pendant mon premier sommeil », explique la compagne du plaignant. « Il nous empêchait de dormir », confirme ce dernier. Paulo Païs avait déjà été rappelé à l’ordre par le maire de la commune en juillet 2006.
Depuis, le boulanger a décidé d’arrêter son activité ambulante. « Je vends mon camion, indique-t-il. Je n’ai pas envie d’être victime d’autres procès.C’est un coup dur pour moi. » Son chiffre d’affaires a chuté de 30 %. Réaction en chaîne, Paulo qui travaille avec son épouse à la boulangerie va devoir se séparer de son ouvrier. Une pétition en sa faveur a déjà recueilli plus d’une centaine de signatures et le maire de Méry veut aujourd’hui « faire en sorte qu’il puisse reprendre sa tournée ». « Cela nous arrangeait bien le passage du boulanger, commente une voisine du plaignant. Le premier boulanger est à trois kilomètres. »
Un reportage dans le journal de 13 heures de TF 1 a permis au boulanger de recueillir des soutiens de toute la France.«Un avocat de Strasbourg m’a proposé gratuitement ses services, ajoute le boulanger, qui retrouve un instant le sourire. Ça tombe bien, je n’avais pas de nouvelles de ma demande d’aide juridictionnelle ! » Un autre lui a envoyé une carte, suggérant à toute la population du village de venir klaxonner sous les fenêtres du plaignant… « Les gens du lotissement ne nous parlent plus, confie ce dernier. Cette histoire nous amis les nerfs à vif. On va probablement vendre. » Le boulanger a fait appel du jugement, l’affaire sera jugée le 15 février.

Stick a écrit : Ah ben là, je ne suis pas d'accord avec toi, Fonck.
Sans avoir les mêmes contraintes que la plaignante (je travaille de jour), il m'est arrivé quelques fois d'être réveillé par ce genre de klaxon intempestif des jours où je voulais faire grasse mat'.
Ca ne m'est pas arrivé souvent (en tout cas pas au point de porter plainte), mais c'est extrêmement désagréable.
Comme il est rappelé dans l'article, l'usage du klaxon est réservé à la prévention d'un danger, et pas pour permettre à un commerçant de rester peinard dans sa camionnette au lieu de faire du porte à porte.

Quant à la réaction du boulanger qui songe à tout plaquer, je ne vois pas bien le rapport... Au pire, il lui suffit de ne plus desservir le seul quartier où il a rencontré (créé) des problèmes...

Fonck1 a écrit : j'ai vécu ca dans mon village,les coups de klaxon etaient toujours les même,et ils en mettaient pas 50.tout est une question de façon de faire.j'ai pas de doutes que si ca a fini au tribunal,la situation a du se pourrir par non négociation.

dinosaure a écrit : Je suis de l'avis de Stick. Ce n'est pas parce que ce monsieur a sévit plusieurs années qu'il doit continuer.

L'abus ne crée pas le droit

Stick a écrit : J'aurais bien envie de mettre cette citation dans ma signature...

dinosaure a écrit : Y a pas de copyright c'est un adage de droit...mais pas toujours respecté en France.

Un autre lui a envoyé une carte, suggérant à toute la population du village de venir klaxonner sous les fenêtres du plaignant… « Les gens du lotissement ne nous parlent plus, confie ce dernier. Cette histoire nous amis les nerfs à vif. On va probablement vendre. » Le boulanger a fait appel du jugement, l’affaire sera jugée le 15 février.