Chef ETA militaire appréhendé
Posté : 17 novembre 2008 07:46
Le chef présumé de l'appareil militaire de l'organisation séparatiste basque ETA, Garikoïtz Aspiazu Rubina, dit Txeroki, a été arrêté dans la nuit de dimanche à lundi dans les Hautes-Pyrénées, annonce le ministère français de l'Intérieur.
Michèle Alliot-Marie félicite dans un communiqué "l'ensemble des fonctionnaires de police" de la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) et de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) pour l'arrestation de Txeroki. Aucune précision n'est apportée sur les circonstances exactes de l'interpellation.
Cette arrestation est le coup le plus dur porté à l'ETA depuis que Francisco Javier Lopez Pena, présenté comme un dirigeant historique de l'organisation, a été arrêté à Bordeaux en mai.
Txeroki est présenté comme le "chef présumé de l'appareil militaire de l'ETA" et il est "soupçonné d'être l'auteur des meurtres des deux gardes civils espagnols à Capbreton le 1er décembre 2007".
"EXCELLENTE COLLABORATION"
D'après des médias espagnols, Txeroki aurait en outre ordonné l'attentat à la voiture piégée de décembre 2006 à l'aéroport de Madrid, qui avait fait deux morts et torpillé les négociations de paix avec le gouvernement espagnol.
Le meurtre en décembre 2007 des deux gardes civils Fernando Trapero et Raul Centeno sur un parking d'un centre commercial de Capbreton avait soulevé une vive émotion en Espagne.
Les gardes civils étaient justement chargés de surveiller Txeroki dans le cadre d'une mission menée conjointement par les polices française et espagnole.
Ils avaient été abattus dans leur voiture sur le parking alors qu'ils étaient tombés fortuitement sur un groupe de trois "etarras" présumés.
Deux membres du commando, Asier Bengoa Lopez de Armentia et Soaia Sanchez Iturregi, avaient été interpellés et mis en examen quelques jours plus tard.
L'interpellation de Txeroki "illustre une nouvelle fois l'excellente collaboration entre la France et l'Espagne dans la lutte contre le terrorisme basque", ajoute le communiqué du ministère de l'Intérieur.
L'ETA est tenu pour responsable de la mort de plus de 800 personnes depuis le lancement de sa campagne de violences pour l'indépendance du Pays basque à la fin des années 1960.