Dans trois ans, chaque Région aura une centrale solaire
Posté : 19 novembre 2008 08:25
La France doit faire passer de 10 % à 20 % la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’ici à 2020.
Leader sur le solaire, la géothermie, voire les énergies marines il y a une vingtaine d’années, la France a totalement laissé tomber les recherches dans ces secteurs. Elles furent alors supplantées par le nucléaire. Elle ne va pas laisser passer une deuxième fois le train des énergies renouvelables, a expliqué lundi Jean-Louis Borloo, à l’inauguration du premier Salon portant sur ces nouvelles technologies.
«Pendant un an, a déclaré le ministre, j’ai expliqué que nous étions entrés dans l’ère de la rareté, du fait de la diminution des énergies fossiles. C’était idiot. En réalité, nous allons passer d’une rareté à de nouvelles abondances. C’est comme pour l’automobile, ce sont les premiers qui réussiront à développer les technologies le plus en pointe dans ces secteurs qui seront les leaders mondiaux.»
Bien que la France ait pris du retard, le marché du renouvelable s’annonce prometteur : 24 milliards d’euros selon l’Agence pour la maîtrise de l’énergie (Ademe) et quelque 120 000 emplois. Il s’agit de porter à au moins 20 % en 2020 (23 % à la demande des députés lors du vote en première lecture du projet «Grenelle 1») la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie en France. Cela représente un doublement par rapport à aujourd’hui. Les 10,3 % actuels sont essentiellement produits par les barrages hydroélectriques. L’effort va donc porter sur la géothermie, l’utilisation de la biomasse, l’éolien et bien sûr le solaire.
De grands parcs d’éoliennes
Dans ce domaine, la puissance installée raccordée au réseau était en 2008 de 18 mégawatts (MW) contre 6 en 2006. L’objectif pour 2020 est de 5 400 soit une production multipliée par 400. Jean-Louis Borloo a annoncé lundi la construction d’ici à 2011 d’au moins une centrale solaire dans chaque Région française pour une puissance cumulée de 300 MW.
Les Régions du Sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Aquitaine, Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon, la Corse), mais aussi Rhône-Alpes et, bien sûr, les DOM, seront les plus sollicitées (200 MW). Les appels d’offres devraient être lancés dans les semaines qui viennent. Selon le ministère de l’Écologie, l’énergie solaire pourrait se révéler compétitive avec le prix du marché de l’électricité d’ici à 2020. En attendant, le solaire est soutenu avec un rachat de l’électricité produite à 30 centimes d’euros le kWh et à 55 centimes lorsqu’il est intégré au bâti. Un nouveau tarif est créé à 45 centimes d’euros pour les installations sur les bâtiments professionnels.
Le plan prévoit la mise en place l’an prochain d’un «fonds chaleur renouvelable». Il sera doté d’un milliard d’euros sur trois ans et devrait notamment permettre de remplacer le chauffage électrique. Le plan concerne aussi l’éolien. Mais si Jean-Louis Borloo a confirmé l’objectif d’un parc à 25 000 MW installés, soit 8 000 éoliennes supplémentaires, il est resté évasif sur la réglementation à venir.
Toutefois, il est vraisemblable que l’on privilégie désormais la construction de grands parcs. «Cela sera discuté à l’Assemblée», a-t-il déclaré. De quoi donner espoir aux contempteurs de ces moulins géants qui, selon eux, détruisent le paysage. De quoi aussi inquiéter les professionnels du secteur.
Leader sur le solaire, la géothermie, voire les énergies marines il y a une vingtaine d’années, la France a totalement laissé tomber les recherches dans ces secteurs. Elles furent alors supplantées par le nucléaire. Elle ne va pas laisser passer une deuxième fois le train des énergies renouvelables, a expliqué lundi Jean-Louis Borloo, à l’inauguration du premier Salon portant sur ces nouvelles technologies.
«Pendant un an, a déclaré le ministre, j’ai expliqué que nous étions entrés dans l’ère de la rareté, du fait de la diminution des énergies fossiles. C’était idiot. En réalité, nous allons passer d’une rareté à de nouvelles abondances. C’est comme pour l’automobile, ce sont les premiers qui réussiront à développer les technologies le plus en pointe dans ces secteurs qui seront les leaders mondiaux.»
Bien que la France ait pris du retard, le marché du renouvelable s’annonce prometteur : 24 milliards d’euros selon l’Agence pour la maîtrise de l’énergie (Ademe) et quelque 120 000 emplois. Il s’agit de porter à au moins 20 % en 2020 (23 % à la demande des députés lors du vote en première lecture du projet «Grenelle 1») la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie en France. Cela représente un doublement par rapport à aujourd’hui. Les 10,3 % actuels sont essentiellement produits par les barrages hydroélectriques. L’effort va donc porter sur la géothermie, l’utilisation de la biomasse, l’éolien et bien sûr le solaire.
De grands parcs d’éoliennes
Dans ce domaine, la puissance installée raccordée au réseau était en 2008 de 18 mégawatts (MW) contre 6 en 2006. L’objectif pour 2020 est de 5 400 soit une production multipliée par 400. Jean-Louis Borloo a annoncé lundi la construction d’ici à 2011 d’au moins une centrale solaire dans chaque Région française pour une puissance cumulée de 300 MW.
Les Régions du Sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Aquitaine, Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon, la Corse), mais aussi Rhône-Alpes et, bien sûr, les DOM, seront les plus sollicitées (200 MW). Les appels d’offres devraient être lancés dans les semaines qui viennent. Selon le ministère de l’Écologie, l’énergie solaire pourrait se révéler compétitive avec le prix du marché de l’électricité d’ici à 2020. En attendant, le solaire est soutenu avec un rachat de l’électricité produite à 30 centimes d’euros le kWh et à 55 centimes lorsqu’il est intégré au bâti. Un nouveau tarif est créé à 45 centimes d’euros pour les installations sur les bâtiments professionnels.
Le plan prévoit la mise en place l’an prochain d’un «fonds chaleur renouvelable». Il sera doté d’un milliard d’euros sur trois ans et devrait notamment permettre de remplacer le chauffage électrique. Le plan concerne aussi l’éolien. Mais si Jean-Louis Borloo a confirmé l’objectif d’un parc à 25 000 MW installés, soit 8 000 éoliennes supplémentaires, il est resté évasif sur la réglementation à venir.
Toutefois, il est vraisemblable que l’on privilégie désormais la construction de grands parcs. «Cela sera discuté à l’Assemblée», a-t-il déclaré. De quoi donner espoir aux contempteurs de ces moulins géants qui, selon eux, détruisent le paysage. De quoi aussi inquiéter les professionnels du secteur.
