une fausse promesse finit en suicide....
Posté : 26 novembre 2008 07:40
Le dysfonctionnement de l'établissement pénitentiaire pour mineur (EPM) de Meyzieu ne serait pas la seule explication au suicide d'un détenu mineur le 2 février dernier.
Alors que la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a relevé de «graves lacunes» au sein de l'EPM, une source proche du dossier interviewée par 20minutes.fr affirme qu'un juge avait promis au jeune homme une liberté conditionnelle. «C'est à partir du moment où Julien a su que ce ne serait pas possible que les tentatives de suicide se sont multipliées», souligne notre source.
La négligence d'un juge
Incarcéré à Lyon, Julien avait été suivi par un juge pour enfants à Valence qui était «déontologiquement opposé à la détention» des mineurs et «avait parlé au jeune homme d'un projet de libération conditionnelle». Mais ce juge n'était pas dans la possibilité de faire cette demande pour Julien, détenu à Lyon. «Depuis la loi Perben 2, le seul juge en mesure de demander un aménagement de peine est le juge du lieu de détention du mineur», explique la source proche du dossier. Par conséquent, portée par le mauvais juge, basé à Valence, la demande de remise en liberté concernant Julien n'avait pas pu aboutir, «puisqu'elle aurait dû être portée par le juge d'application des peines de Lyon».
La promesse faite au jeune homme n'avait donc pas pu être tenue. «A partir du moment où Julien l'a su, ses tentatives de suicide se sont multipliées.» Une erreur de «portage» dont on connaît «l'issue tragique aujourd'hui».
Une demande d'hospitalisation refusée
D'autre part, l'état de santé psychologique de Julien nécessitait une hospitalisation «recommandée par un médecin». «Mais la direction de l'établissement pénitentiaire s'est opposée à cette hospitalisation», souligne cette même source. Dans un rapport remis mardi à la ministre de la Justice, la CNDS, autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect de la déontologie au sein des métiers de la sécurité, relève «de graves lacunes» de la direction de l'EPM en raison notamment d'une «absence de réunion spécifique consacrée à la situation pourtant alarmante» de Julien, qui avait fait depuis son incarcération quatre tentatives de suicide.
Alors que la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a relevé de «graves lacunes» au sein de l'EPM, une source proche du dossier interviewée par 20minutes.fr affirme qu'un juge avait promis au jeune homme une liberté conditionnelle. «C'est à partir du moment où Julien a su que ce ne serait pas possible que les tentatives de suicide se sont multipliées», souligne notre source.
La négligence d'un juge
Incarcéré à Lyon, Julien avait été suivi par un juge pour enfants à Valence qui était «déontologiquement opposé à la détention» des mineurs et «avait parlé au jeune homme d'un projet de libération conditionnelle». Mais ce juge n'était pas dans la possibilité de faire cette demande pour Julien, détenu à Lyon. «Depuis la loi Perben 2, le seul juge en mesure de demander un aménagement de peine est le juge du lieu de détention du mineur», explique la source proche du dossier. Par conséquent, portée par le mauvais juge, basé à Valence, la demande de remise en liberté concernant Julien n'avait pas pu aboutir, «puisqu'elle aurait dû être portée par le juge d'application des peines de Lyon».
La promesse faite au jeune homme n'avait donc pas pu être tenue. «A partir du moment où Julien l'a su, ses tentatives de suicide se sont multipliées.» Une erreur de «portage» dont on connaît «l'issue tragique aujourd'hui».
Une demande d'hospitalisation refusée
D'autre part, l'état de santé psychologique de Julien nécessitait une hospitalisation «recommandée par un médecin». «Mais la direction de l'établissement pénitentiaire s'est opposée à cette hospitalisation», souligne cette même source. Dans un rapport remis mardi à la ministre de la Justice, la CNDS, autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect de la déontologie au sein des métiers de la sécurité, relève «de graves lacunes» de la direction de l'EPM en raison notamment d'une «absence de réunion spécifique consacrée à la situation pourtant alarmante» de Julien, qui avait fait depuis son incarcération quatre tentatives de suicide.