Sarkozy et Fillon préparent la phase 2 de l'ouverture
Posté : 01 décembre 2008 09:51
Dénonçant un PS «fermé», le premier ministre a assuré qu'il fallait «ouvrir toujours davantage». Reste à trouver de nouvelles «recrues».
Le deuxième acte de l'ouverture est lancé. Nicolas Sarkozy et François Fillon n'ont pas l'intention de changer une stratégie gagnante. Une semaine après l'élection à l'arraché de Martine Aubry à la direction du PS, le président et surtout le premier ministre ont tous les deux confirmé qu'ils allaient «continuer» l'ouverture et même «aller plus loin». Pour l'occasion, François Fillon a remis sa casquette de chef de la majorité et effectué samedi une tournée express, de la Salle Gaveau, à Paris, à Suresnes dans les Hauts-de-Seine. Objectif : vendre la phase 2 de l'ouverture aux nouveaux adhérents de l'UMP puis encouragé la fondation de la Gauche moderne, le nouveau parti de l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel.
À l'UMP, François Fillon n'a pas voulu bouder son plaisir. Avant de vanter les mérites de l'ouverture, il a tiré à boulets rouges sur un PS «sans ligne politique». «Il suffit simplement que les Français réfléchissent une minute à ce qui se serait passé si le résultat avait été inverse et si le Parti socialiste était aujourd'hui aux commandes. Quelle décision prendrait-il, quelle ligne politique serait la sienne ? Est-ce qu'il faudrait, avant de décider d'un plan d'urgence de relance de l'économie, six mois de débats entre les courants A, B et C du Parti socialiste ?», a ironisé le premier ministre sous les rires et les applaudissements. François Fillon a conclu sa démonstration en demandant aux militants de l'UMP «d'être aussi ouverts que le PS est fermé». À défaut d'être applaudie, la phrase n'a pas suscité de réaction désapprobatrice. Ce qui avait été le cas au lendemain de la formation du premier gouvernement d'ouverture.
Stratégie pour les européennes
Fillon ne s'est pas attardé sur le duel des dames du PS laissant le soin aux dirigeants de l'UMP de railler Martine Aubry, la nouvelle patronne des socialistes. Dénonçant une opposition sans «ligne politique» et qui n'a plus que «pour seul projet l'antisarkozysme», Fillon a alors lancé : «On fera sans (…), en ouvrant toujours et toujours davantage la majorité présidentielle.» Ce que Nicolas Sarkozy a promis dans un message lu à la tribune du congrès de la Gauche moderne. Un congrès où la présence de Jean Sarkozy, le fils du président de la République, a été très remarquée.
Sarkozy et Fillon ont-ils pour autant les moyens de leurs ambitions ? Disposent-ils des fameux noms de personnalités prêtes à franchir le Rubicon ? À l'Élysée, on assure que le président en a «dans sa besace». Un conseiller de Matignon promet que des «touches existent». Que Besson et Bockel servent de rabatteurs. «On attend qu'Aubry ait composé son équipe pour y voir plus clair», dit sur un air de comploteur un conseiller ministériel. Certains déçus pourraient alors donner suite aux propositions. L'ouverture devrait aussi être un des ingrédients de la stratégie pour les élections européennes.
Alors qui seraient ces nouveaux ministres d'ouverture ou ces hommes de gauche à qui Sarkozy pourrait confier une mission ? Pour l'instant, on entend toujours les mêmes noms : l'ancien ministre Claude Allègre en rupture de ban avec le PS, l'inévitable Jack Lang, ami de Sarkozy mais aussi soutien d'Aubry. L'ex-ministre de Mitterrand confie qu'il «pense à quelque chose à l'international». Il y a aussi le député André Vallini, très dépité par le PS mais pas encore prêt à franchir le pas. Le président rêve toujours d'un «gros coup» comme le débauchage de Manuel Valls. Très en pointe pour défendre Ségolène Royal, le maire d'Évry semble barré par Aubry et ses amis. Sarkozy s'intéresse, enfin, aux radicaux de gauche. Ce petit parti qui lui a permis de faire adopter sa réforme constitutionnelle. Certains avancent le nom de Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre de Jospin. Enfin, dans sa quête de personnalités d'ouverture, le président peut toujours compter sur les talents d'entremetteur de Bernard Tapie.
Le deuxième acte de l'ouverture est lancé. Nicolas Sarkozy et François Fillon n'ont pas l'intention de changer une stratégie gagnante. Une semaine après l'élection à l'arraché de Martine Aubry à la direction du PS, le président et surtout le premier ministre ont tous les deux confirmé qu'ils allaient «continuer» l'ouverture et même «aller plus loin». Pour l'occasion, François Fillon a remis sa casquette de chef de la majorité et effectué samedi une tournée express, de la Salle Gaveau, à Paris, à Suresnes dans les Hauts-de-Seine. Objectif : vendre la phase 2 de l'ouverture aux nouveaux adhérents de l'UMP puis encouragé la fondation de la Gauche moderne, le nouveau parti de l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel.
À l'UMP, François Fillon n'a pas voulu bouder son plaisir. Avant de vanter les mérites de l'ouverture, il a tiré à boulets rouges sur un PS «sans ligne politique». «Il suffit simplement que les Français réfléchissent une minute à ce qui se serait passé si le résultat avait été inverse et si le Parti socialiste était aujourd'hui aux commandes. Quelle décision prendrait-il, quelle ligne politique serait la sienne ? Est-ce qu'il faudrait, avant de décider d'un plan d'urgence de relance de l'économie, six mois de débats entre les courants A, B et C du Parti socialiste ?», a ironisé le premier ministre sous les rires et les applaudissements. François Fillon a conclu sa démonstration en demandant aux militants de l'UMP «d'être aussi ouverts que le PS est fermé». À défaut d'être applaudie, la phrase n'a pas suscité de réaction désapprobatrice. Ce qui avait été le cas au lendemain de la formation du premier gouvernement d'ouverture.
Stratégie pour les européennes
Fillon ne s'est pas attardé sur le duel des dames du PS laissant le soin aux dirigeants de l'UMP de railler Martine Aubry, la nouvelle patronne des socialistes. Dénonçant une opposition sans «ligne politique» et qui n'a plus que «pour seul projet l'antisarkozysme», Fillon a alors lancé : «On fera sans (…), en ouvrant toujours et toujours davantage la majorité présidentielle.» Ce que Nicolas Sarkozy a promis dans un message lu à la tribune du congrès de la Gauche moderne. Un congrès où la présence de Jean Sarkozy, le fils du président de la République, a été très remarquée.
Sarkozy et Fillon ont-ils pour autant les moyens de leurs ambitions ? Disposent-ils des fameux noms de personnalités prêtes à franchir le Rubicon ? À l'Élysée, on assure que le président en a «dans sa besace». Un conseiller de Matignon promet que des «touches existent». Que Besson et Bockel servent de rabatteurs. «On attend qu'Aubry ait composé son équipe pour y voir plus clair», dit sur un air de comploteur un conseiller ministériel. Certains déçus pourraient alors donner suite aux propositions. L'ouverture devrait aussi être un des ingrédients de la stratégie pour les élections européennes.
Alors qui seraient ces nouveaux ministres d'ouverture ou ces hommes de gauche à qui Sarkozy pourrait confier une mission ? Pour l'instant, on entend toujours les mêmes noms : l'ancien ministre Claude Allègre en rupture de ban avec le PS, l'inévitable Jack Lang, ami de Sarkozy mais aussi soutien d'Aubry. L'ex-ministre de Mitterrand confie qu'il «pense à quelque chose à l'international». Il y a aussi le député André Vallini, très dépité par le PS mais pas encore prêt à franchir le pas. Le président rêve toujours d'un «gros coup» comme le débauchage de Manuel Valls. Très en pointe pour défendre Ségolène Royal, le maire d'Évry semble barré par Aubry et ses amis. Sarkozy s'intéresse, enfin, aux radicaux de gauche. Ce petit parti qui lui a permis de faire adopter sa réforme constitutionnelle. Certains avancent le nom de Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre de Jospin. Enfin, dans sa quête de personnalités d'ouverture, le président peut toujours compter sur les talents d'entremetteur de Bernard Tapie.
Si ça ne leur plaît pas, qu'ils n'y aillent pas ! Ou qu'ils se barrent s'ils se rendent compte qu'on les a bernés !