Greenpeace derrière la campagne "SarkObama"
Posté : 04 décembre 2008 08:14
Le mystère des "SarkObama" élucidé. Depuis plus d'une semaine, des affiches anonymes détournant le visuel et le slogan de campagne de Barack Obama, avec la photo de Nicolas Sarkozy associée à des phrases sur l'écologie, intriguaient les Parisiens. Greenpeace a révélé mercredi être à l'origine de ce "buzz" pour rappeler le président à ses engagements avant l'adoption ce mois-ci du paquet climat-énergie par l'Union européenne.
Sur les murs de la capitale s'affichaient, sans signature, des portraits colorisés en bleu blanc rouge du président de la République, associés à des phrases comme "Faire payer les entreprises qui polluent? Yes we can" (oui, nous le pouvons, NDLR), ou encore "Créer trois millions d'emplois non délocalisables en Europe? Yes we can". Une campagne qui jouait sur le mystère et l'ambiguïté, car elle aurait presque pu être attribuée à des partisans du président surfant sur l'Obamania, quelques semaines avec l'élection du nouveau président américain.
Mercredi dans une station du métro parisien, Greenpeace a révélé être l'auteur de cette campagne et dévoilé de nouvelles affiches. Nicolas Sarkozy y apparaît encore mais cette fois avec une injonction: "Réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre en Europe? Yes you must!" (oui vous devez le faire, NDLR).
Avant la réunion à Bruxelles des ministres de l'environnement européens jeudi et le Conseil européen les 11 et 12 décembre, l'opération "SarkObama", ainsi nommée par Greenpeace, avait pour but, en allusion au "volontarisme" affiché par Barack Obama, de susciter l'intérêt sur "l'adoption imminente du paquet 'climat-énergie' par l'Union Européenne", mais surtout de "sommer Nicolas Sarkozy" de respecter ses engagements, a expliqué Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France.
"Dans l'état actuel des négociations entre pays européens, en tant que président en alternance de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy a laissé diluer ses ambitions en matière de lutte contre les changements climatiques. Son accord en juin avec la chancelière allemande Angela Merkel sur les émissions de CO2 pour les voitures Mercedes et BMW a ouvert la boîte de Pandore des revendications d'intérêts nationaux", a-t-il dénoncé, évoquant par exemple "des droits à polluer gratuits pour les centrales à charbon polonaises".
"Le paquet climat/énergie va décider des politiques énergétiques européennes pour les 15 prochaines années, et l'Europe, pourtant leader historique en matière environnementale, doit continuer à montrer l'exemple, surtout au moment de la conférence des Nations Unies sur le climat actuellement à Poznan (Pologne)", a-t-il alerté.
Greenpeace demande à Nicolas Sarkozy de faire adopter lors du Conseil européen que l'UE s'engage d'ici 2020 à "réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre", à impulser "une politique d'économies d'énergie ambitieuse", visant une réduction de 20% de la consommation d'énergie et à développer les "renouvelables à hauteur de 20% de la consommation d'énergie".
Sur les murs de la capitale s'affichaient, sans signature, des portraits colorisés en bleu blanc rouge du président de la République, associés à des phrases comme "Faire payer les entreprises qui polluent? Yes we can" (oui, nous le pouvons, NDLR), ou encore "Créer trois millions d'emplois non délocalisables en Europe? Yes we can". Une campagne qui jouait sur le mystère et l'ambiguïté, car elle aurait presque pu être attribuée à des partisans du président surfant sur l'Obamania, quelques semaines avec l'élection du nouveau président américain.
Mercredi dans une station du métro parisien, Greenpeace a révélé être l'auteur de cette campagne et dévoilé de nouvelles affiches. Nicolas Sarkozy y apparaît encore mais cette fois avec une injonction: "Réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre en Europe? Yes you must!" (oui vous devez le faire, NDLR).
Avant la réunion à Bruxelles des ministres de l'environnement européens jeudi et le Conseil européen les 11 et 12 décembre, l'opération "SarkObama", ainsi nommée par Greenpeace, avait pour but, en allusion au "volontarisme" affiché par Barack Obama, de susciter l'intérêt sur "l'adoption imminente du paquet 'climat-énergie' par l'Union Européenne", mais surtout de "sommer Nicolas Sarkozy" de respecter ses engagements, a expliqué Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France.
"Dans l'état actuel des négociations entre pays européens, en tant que président en alternance de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy a laissé diluer ses ambitions en matière de lutte contre les changements climatiques. Son accord en juin avec la chancelière allemande Angela Merkel sur les émissions de CO2 pour les voitures Mercedes et BMW a ouvert la boîte de Pandore des revendications d'intérêts nationaux", a-t-il dénoncé, évoquant par exemple "des droits à polluer gratuits pour les centrales à charbon polonaises".
"Le paquet climat/énergie va décider des politiques énergétiques européennes pour les 15 prochaines années, et l'Europe, pourtant leader historique en matière environnementale, doit continuer à montrer l'exemple, surtout au moment de la conférence des Nations Unies sur le climat actuellement à Poznan (Pologne)", a-t-il alerté.
Greenpeace demande à Nicolas Sarkozy de faire adopter lors du Conseil européen que l'UE s'engage d'ici 2020 à "réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre", à impulser "une politique d'économies d'énergie ambitieuse", visant une réduction de 20% de la consommation d'énergie et à développer les "renouvelables à hauteur de 20% de la consommation d'énergie".