Au Parti socialiste, la guerre des mots reprend
Posté : 09 décembre 2008 00:43
L'affrontement entre la première secrétaire du parti et l'ex-candidate à la présidentielle se poursuit. Les royalistes voient dans la ligne politique de Martine Aubry une «régression intellectuelle».
Les royalistes ne désarment pas. Les aubrystes s'agacent et s'efforcent de tourner la page. À peine installée rue de Solferino avec son équipe de direction, Martine Aubry a essuyé une nouvelle charge des partisans de Ségolène Royal. Lundi, le bras droit de la présidente de Poitou-Charentes, Vincent Peillon, a fustigé le texte d'orientation politique de la première secrétaire du PS : c'est «une régression intellectuelle comme on n'en a pas vu depuis des années dans le parti (…). C'est un texte qui ne fait aucune proposition, qui ne s'est même pas rendu compte que Barack Obama avait été élu (président des États-Unis) et continue de critiquer le bushisme (…), qui comporte plusieurs fautes d'orthographe dès la première page. Pour un parti de gouvernement, c'est inacceptable», a dénoncé lundi matin l'eurodéputé sur LCI. Au passage, il a jugé que la direction du PS était «totalitaire».
Le leader de l'aile gauche du parti, Benoît Hamon, lui a porté la réplique quelques instants plus tard depuis la rue de Solferino pour sa première conférence de presse dans le rôle de porte-parole du parti de l'ère Aubry. Raillant les «trois ou quatre socialistes qui se répandent sur les plateaux de télévision», Benoît Hamon a demandé à Vincent Peillon de se mettre «à travailler plutôt que parler comme cela». «Es-tu bien sûr que tu veux rentrer dans la direction du Parti socialiste si tu penses qu'elle est totalitaire ?», lui a-t-il demandé. Avant de lancer à l'adresse des royalistes : «Game over.»
Du côté de la direction de Martine Aubry, on préfère désormais essayer de remettre le parti en ordre. Alors sans surprise, Benoît Hamon dénonce l'amendement Marini, «totalement injuste et immoral», remet sur le tapis l'idée d'«autorisation administrative de licenciement» et s'en prend au «travail le dimanche». Il annonce également des rencontres entre Martine Aubry et les leaders syndicaux : Bernard Thibault (CGT) et François Chérèque (CFDT) aujourd'hui, Jean-Claude Mailly (FO) lundi.
Mais il lui faut bien revenir à Ségolène Royal, décidément incontournable, qui est retournée la semaine dernière à Gandrange chez ArcelorMittal. Elle «est à la bonne place quand elle est en Moselle aux côtés des salariés», assure Benoît Hamon. Mettre Ségolène Royal à la bonne place ? Voilà tout le problème de Martine Aubry. Car avec ses près de 50 % lors de l'élection de la première secrétaire, «sans doute même un peu plus», rappelle-t-elle, l'ex-candidate à la présidentielle revendique une place de poids au sein du parti. «Non seulement je ne suis pas dans l'opposition du Parti socialiste, mais je représente la moitié des militants», a-t-elle encore assuré dimanche soir sur France 2.
Les royalistes ne désarment pas. Les aubrystes s'agacent et s'efforcent de tourner la page. À peine installée rue de Solferino avec son équipe de direction, Martine Aubry a essuyé une nouvelle charge des partisans de Ségolène Royal. Lundi, le bras droit de la présidente de Poitou-Charentes, Vincent Peillon, a fustigé le texte d'orientation politique de la première secrétaire du PS : c'est «une régression intellectuelle comme on n'en a pas vu depuis des années dans le parti (…). C'est un texte qui ne fait aucune proposition, qui ne s'est même pas rendu compte que Barack Obama avait été élu (président des États-Unis) et continue de critiquer le bushisme (…), qui comporte plusieurs fautes d'orthographe dès la première page. Pour un parti de gouvernement, c'est inacceptable», a dénoncé lundi matin l'eurodéputé sur LCI. Au passage, il a jugé que la direction du PS était «totalitaire».
Le leader de l'aile gauche du parti, Benoît Hamon, lui a porté la réplique quelques instants plus tard depuis la rue de Solferino pour sa première conférence de presse dans le rôle de porte-parole du parti de l'ère Aubry. Raillant les «trois ou quatre socialistes qui se répandent sur les plateaux de télévision», Benoît Hamon a demandé à Vincent Peillon de se mettre «à travailler plutôt que parler comme cela». «Es-tu bien sûr que tu veux rentrer dans la direction du Parti socialiste si tu penses qu'elle est totalitaire ?», lui a-t-il demandé. Avant de lancer à l'adresse des royalistes : «Game over.»
Du côté de la direction de Martine Aubry, on préfère désormais essayer de remettre le parti en ordre. Alors sans surprise, Benoît Hamon dénonce l'amendement Marini, «totalement injuste et immoral», remet sur le tapis l'idée d'«autorisation administrative de licenciement» et s'en prend au «travail le dimanche». Il annonce également des rencontres entre Martine Aubry et les leaders syndicaux : Bernard Thibault (CGT) et François Chérèque (CFDT) aujourd'hui, Jean-Claude Mailly (FO) lundi.
Mais il lui faut bien revenir à Ségolène Royal, décidément incontournable, qui est retournée la semaine dernière à Gandrange chez ArcelorMittal. Elle «est à la bonne place quand elle est en Moselle aux côtés des salariés», assure Benoît Hamon. Mettre Ségolène Royal à la bonne place ? Voilà tout le problème de Martine Aubry. Car avec ses près de 50 % lors de l'élection de la première secrétaire, «sans doute même un peu plus», rappelle-t-elle, l'ex-candidate à la présidentielle revendique une place de poids au sein du parti. «Non seulement je ne suis pas dans l'opposition du Parti socialiste, mais je représente la moitié des militants», a-t-elle encore assuré dimanche soir sur France 2.