À Brest, des « casseurs » parmi les lycéens
Posté : 10 décembre 2008 08:16
Depuis deux jours, des jeunes sèment la panique dans les lycées de la ville finistérienne. Hier, quatre d'entre eux ont été interpellés.
BREST. ¯ « Toute cette violence, c'est incompréhensible ! » Paul Merdy, directeur du lycée Anne-Marie-Javouhey, est sidéré. Ce n'est tout de même pas la réforme du lycée ¯ dont on ne sait encore pas grand-chose ¯ qui peut expliquer cette débauche ? »
Hier matin, son établissement a été la cible des « casseurs » : une dizaine de vitres de classes caillassées ; des élèves apeurés ; la porte d'entrée a failli céder. Un passant s'est interposé. Il a été jeté à terre et a reçu une volée de coups de pied.
Lundi, au lycée de l'Iroise, le proviseur avait été frappé et blessé ; une salle de classe remplie d'élèves, caillassée ; et une porte, cassée. « Jamais vu ça. On a le droit de protester, mais il faut le faire pacifiquement et dans la concertation ! », s'indigne Yves Garçon, professeur à l'Iroise, syndiqué au Sgen-CFDT.
« Ils veulent discréditer le mouvement de lycéens. C'est révoltant ! », proteste Lancelot. Élève en première, il était aux premières loges pour empêcher les autres jeunes d'entrer dans les bâtiments. C'est pour le défendre que le proviseur est intervenu.
Sans leader ni revendications
Lancelot, comme d'autres camarades, est engagé contre les mesures de Xavier Darcos. La semaine dernière, ils ont participé à la manifestation ¯ pacifique ¯ qui a réuni 200 lycéens contre la suppression des postes d'enseignants ; les classes trop chargées ; la réforme du lycée et la suppression supposée des filières ; le nouveau recrutement des enseignants, etc.
Ces jeunes ont voulu constituer un comité. Mais les « radicaux » tentent de saboter leurs actions et lancent de fausses informations via les SMS et Facebook. « On a passé notre week-end à démentir des rumeurs comme quoi l'Iroise serait bloqué toute la semaine et qu'une manifestation était prévue lundi. »
Qui sont ces « radicaux » qui se font déborder par des casseurs, qui se lancent dans les rues sans leader ni revendications précises ? Ce type d'interventions est parti de Vauban et Lesven, des lycées industriels et professionnels. « Des élèves en profitent pour ne pas aller en cours et s'amuser. D'autres ont envie de casser : des lycéens, mais aussi des jeunes qu'on ne connaît pas, qui viennent de Pontanézen (Un quartier « chaud ») », indiquent des élèves de Vauban.
Hier, quatre jeunes ont été interpellés pour jet de pierres sur des policiers et destruction d'abris-bus. L'un d'entre eux, âgé de 18 ans, n'est pas lycéen. Au total, dix-sept plaintes ont été déposées.
L'an dernier, début décembre, plusieurs manifestations issues de la cité scolaire Kérichen avaient viré en échauffourées avec les forces de l'ordre. Sauf que le bac professionnel en trois ans est une réalité. Et qu'en janvier, quand leurs lycées se sont portés volontaires pour cette réforme, il n'y a eu aucune réaction.
Ce midi, les « pacifiques » organisent une manifestation. Et les syndicats d'enseignants, avec prudence, une table ronde.
BREST. ¯ « Toute cette violence, c'est incompréhensible ! » Paul Merdy, directeur du lycée Anne-Marie-Javouhey, est sidéré. Ce n'est tout de même pas la réforme du lycée ¯ dont on ne sait encore pas grand-chose ¯ qui peut expliquer cette débauche ? »
Hier matin, son établissement a été la cible des « casseurs » : une dizaine de vitres de classes caillassées ; des élèves apeurés ; la porte d'entrée a failli céder. Un passant s'est interposé. Il a été jeté à terre et a reçu une volée de coups de pied.
Lundi, au lycée de l'Iroise, le proviseur avait été frappé et blessé ; une salle de classe remplie d'élèves, caillassée ; et une porte, cassée. « Jamais vu ça. On a le droit de protester, mais il faut le faire pacifiquement et dans la concertation ! », s'indigne Yves Garçon, professeur à l'Iroise, syndiqué au Sgen-CFDT.
« Ils veulent discréditer le mouvement de lycéens. C'est révoltant ! », proteste Lancelot. Élève en première, il était aux premières loges pour empêcher les autres jeunes d'entrer dans les bâtiments. C'est pour le défendre que le proviseur est intervenu.
Sans leader ni revendications
Lancelot, comme d'autres camarades, est engagé contre les mesures de Xavier Darcos. La semaine dernière, ils ont participé à la manifestation ¯ pacifique ¯ qui a réuni 200 lycéens contre la suppression des postes d'enseignants ; les classes trop chargées ; la réforme du lycée et la suppression supposée des filières ; le nouveau recrutement des enseignants, etc.
Ces jeunes ont voulu constituer un comité. Mais les « radicaux » tentent de saboter leurs actions et lancent de fausses informations via les SMS et Facebook. « On a passé notre week-end à démentir des rumeurs comme quoi l'Iroise serait bloqué toute la semaine et qu'une manifestation était prévue lundi. »
Qui sont ces « radicaux » qui se font déborder par des casseurs, qui se lancent dans les rues sans leader ni revendications précises ? Ce type d'interventions est parti de Vauban et Lesven, des lycées industriels et professionnels. « Des élèves en profitent pour ne pas aller en cours et s'amuser. D'autres ont envie de casser : des lycéens, mais aussi des jeunes qu'on ne connaît pas, qui viennent de Pontanézen (Un quartier « chaud ») », indiquent des élèves de Vauban.
Hier, quatre jeunes ont été interpellés pour jet de pierres sur des policiers et destruction d'abris-bus. L'un d'entre eux, âgé de 18 ans, n'est pas lycéen. Au total, dix-sept plaintes ont été déposées.
L'an dernier, début décembre, plusieurs manifestations issues de la cité scolaire Kérichen avaient viré en échauffourées avec les forces de l'ordre. Sauf que le bac professionnel en trois ans est une réalité. Et qu'en janvier, quand leurs lycées se sont portés volontaires pour cette réforme, il n'y a eu aucune réaction.
Ce midi, les « pacifiques » organisent une manifestation. Et les syndicats d'enseignants, avec prudence, une table ronde.