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Le gouvernement a finalement capitulé : après deux heures de discussion houleuse, il a reporté au 15 janvier le débat sur le travail dominical.
La gauche se réjouit, le chef de l’Etat est furieux… et l’UMP soulagée.

Peut-on imaginer réforme plus mal engagée ? L’affaire du travail dominical, promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, est en train de tourner au fiasco législatif. La proposition de loi sur les « dérogations au travail dominical », vivement contestée au sein même de l’UMP et du coup largement vidée de sa substance, est finalement après plusieurs reports arrivée mercredi, à 21 h 30, dans l’hémicycle.


La tension, alors, est palpable, et l’ambiance électrique : les libéraux de l’UMP, parce que le texte ne permet plus aux maires d’autoriser l’ouverture des commerces que huit dimanches par an, estiment qu’il ne va pas assez loin. Les sociaux, eux, sont inquiets parce que la nouvelle rédaction de la loi permet aux préfets d’autoriser les ouvertures de commerces dans les « zones touristiques » sans avis obligatoire du maire. La gauche, enfin, crie au scandale face à une proposition de loi qui, à ses yeux, « légalise les infractions » et ouvre une brèche dans le sacro-saint principe du repos dominical.

La fureur de Sarkozy

Les propos de Luc Chatel, secrétaire d’Etat à la Consommation, sur les « salariées divorcées » qui « préfèrent travailler le dimanche pour confier leurs enfants au père » ce jour-là, font hurler les quelques femmes présentes. Au bout de deux heures de débats, et prenant prétexte de l’état de surexcitation du député communiste Maxime Gremetz, Jean-François Copé, patron du groupe UMP, demande que la séance soit levée, estimant que « les conditions du débat sont impossibles ».
En réalité, c’est la crainte d’être mise en minorité par une motion de procédure qui fait reculer la majorité.
Car la gauche est fortement mobilisée, et la droite… éparpillée. « Il ne faut quand même pas nous demander de voler au secours de la victoire, affirme ainsi Philippe Gosselin (UMP), l’un des sociaux. Que les députés très favorables au travail le dimanche se mobilisent ! »
Tard dans la soirée, Copé et Fillon s’entretiennent au téléphone. Et conviennent qu’il vaut mieux remettre les débats au 15 janvier, le temps que « les esprits se calment », plutôt que les poursuivre ce jeudi. Ce qu’annonce le Premier ministre hier matin sur Europe 1. Mais à l’Elysée, au cours du petit déjeuner de la majorité, Sarkozy, furieux, demande que l’UMP batte le rappel des troupes. Las ! Ce comptage des troupes et une prise de pouls de l’opposition convainquent le chef de l’Etat qu’il vaut mieux reporter les débats. L’opposition sème « la pagaille » à l’Assemblée pour « le seul plaisir d’empêcher les réformes », grince le président, au cours d’un déplacement dans les Vosges. Le patron des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, se réjouit : « Ce report est une défaite de Sarkozy : avant Noël, il n’aura pas son cadeau. »

Tout ça pour en arriver là. Que d'énergie perdue. Comme dit un député de la majorité : on aurait fait mieux d'en
rester aux dérogations quitte à les augmenter". C'est d'ailleurs ce qui va ce faire je crois (8 par an)
Au lieu de se passer son temps à se livrer à des caprices idéologiques, ferait mieux de mettre en place de "vraies" réforme qui contribueraient à diminuer le chomage, augmenter le niveau de vie, réduire le déficit budgétaire..........

Trop de réformes / tu les réformes

keke11 a écrit :Tout ça pour en arriver là. Que d'énergie perdue. Comme dit un député de la majorité : on aurait fait mieux d'en
rester aux dérogations quitte à les augmenter". C'est d'ailleurs ce qui va ce faire je crois (8 par an)
Au lieu de se passer son temps à se livrer à des caprices idéologiques, ferait mieux de mettre en place de "vraies" réforme qui contribueraient à diminuer le chomage, augmenter le niveau de vie, réduire le déficit budgétaire..........

Ouais...c'est plus du Blingbling...c'est de la branlette

Je serais pour cette loi si je savais qu'elle ne sera pas détournée en critère de recrutement...

cyrus a écrit :Je serais pour cette loi si je savais qu'elle ne sera pas détournée en critère de recrutement...

Cyrus, franchement, comment peux-tu penser qu'au bout du compte il en soit autrement..?

Essayons pour une fois de dialoguer comme des adultes. Je ne suis pas là pour faire des procès d'intention au gouvernement... Mais je sais comment finit ce genre d'histoire....quel que soit le parti au pouvoir..

Nous sommes dans une spirale qui emporte tout en ce moment.... Le libéralisme a le vent en poupe...même après la tornade qui vient de se produire...probablement parce que nous n'avons pas "le produit de remplacement"..

Je ne crois pas une minute à l'alibi qui prétend qu'ouvrir tous les commerces le dimanche va sauver l'économie...pas plus que je ne crois aux catastrophes annoncées par les adversaires de la mesure en question....faillite des petits commerçants etc...

En revanche je crois à une volonté délibérée de la part des financiers et des gouvernants (mais ces derniers n'ont peut être pas le choix) ... de casser une bonne fois la législation du travail....
Il ne faut quand même pas s'étonner si le pékin de base a quelques réticences à ce niveau là...

Fouchtra a écrit : Cyrus, franchement, comment peux-tu penser qu'au bout du compte il en soit autrement..?

Essayons pour une fois de dialoguer comme des adultes. Je ne suis pas là pour faire des procès d'intention au gouvernement... Mais je sais comment finit ce genre d'histoire....quel que soit le parti au pouvoir..

Nous sommes dans une spirale qui emporte tout en ce moment.... Le libéralisme a le vent en poupe...même après la tornade qui vient de se produire...probablement parce que nous n'avons pas "le produit de remplacement"..

Je ne crois pas une minute à l'alibi qui prétend qu'ouvrir tous les commerces le dimanche va sauver l'économie...pas plus que je ne crois aux catastrophes annoncées par les adversaires de la mesure en question....faillite des petits commerçants etc...

En revanche je crois à une volonté délibérée de la part des financiers et des gouvernants (mais ces derniers n'ont peut être pas le choix) ... de casser une bonne fois la législation du travail....
Il ne faut quand même pas s'étonner si le pékin de base a quelques réticences à ce niveau là...

J'apprécie quand vous discutez "comme un adulte"... Et je suis à peu près d'accord avec tout ce que vous avez écrit ici.

Toutefois, on peut se demander pourquoi le "pékin de base" ne pourrait pas apprécier la liberté de se défendre lui-même contre les gens qui l'oppressent (s'il le veut) plutôt que de s'abriter derrière des lois générales qui si elles préservent certains d'être obligés de faire ce qu'ils ne veulent pas, empèchent aussi certains autres de faire ce qu'il veulent.

Je suis toujours dubitatif face à une société où le droit de chacun de dire "oui" ou "non" est supprimé au bénéfice d'une loi qui "oui" ou "non" uniformément pour tout le monde.

Ces considérations générales dépassant le cadre restrictif du fil en cours sur le travail dominical. Je suis convaincu de la maxime de B. franklin qui sert signature à Dinosaure : en renonçant à sa liberté de choix dans le but d'être protégé, on finit par n'obtenir ni liberté ni protection.

Amicalement.

95D a écrit :Je suis toujours dubitatif face à une société où le droit de chacun de dire "oui" ou "non" est supprimé au bénéfice d'une loi qui "oui" ou "non" uniformément pour tout le monde.

Le droit du travail se veut plus protecteur pour le salarié qui ne décide pas "à armes égales".

Fouchtra a écrit :Cyrus, franchement, comment peux-tu penser qu'au bout du compte il en soit autrement..?

Je n'ai jamais rien dit de tel...

en renonçant à sa liberté de choix dans le but d'être protégé, on finit par n'obtenir ni liberté ni protection.

On ne peut qu'être d'accord avec ça. Mais dans la droite ligne du fil - si j'ose cette image - ..où est le choix quand on vous demande lors d'un recrutement.... :"Etes vous volontaire pour travailler le dimanche"... Pensez vous que l'acceptation ou le refus de cette clause ne viendra pas avant toute autre considération ..?

Vous savez, j'en parle avec d'autant plus de liberté que pendant presque toute ma vie professionnelle j'ai travaillé le dimanche...ouvrier boulanger d'abord....cuisinier ensuite...c'est vous dire si je connais la question...et, de plus, ma femme étant aide soignante...vous voyez ce que ça implique.

Et, cependant, je pense que cette mesure est une vacherie... Bien sur vous avez raison quand vous parlez d'une restriction de la liberté de travailler ...mais moi je vous parle de démantèlement de la législation du travail.

Personnellement je ne suis plus concerné ...mais 43 ans de salariat m'autorisent à avoir un avis là dessus... et encore j'ai eu la chance de bosser pour des artisans ... des gens qui savent de quoi ils parlent quand ils parlent de travail... Ensuite pour une association (IMP-IME).....où la motivation première n'est (n'était hélas) pas de faire du pognon...

95D a écrit : J'apprécie quand vous discutez "comme un adulte"... Et je suis à peu près d'accord avec tout ce que vous avez écrit ici.

Toutefois, on peut se demander pourquoi le "pékin de base" ne pourrait pas apprécier la liberté de se défendre lui-même contre les gens qui l'oppressent (s'il le veut) plutôt que de s'abriter derrière des lois générales qui si elles préservent certains d'être obligés de faire ce qu'ils ne veulent pas, empèchent aussi certains autres de faire ce qu'il veulent.

Je suis toujours dubitatif face à une société où le droit de chacun de dire "oui" ou "non" est supprimé au bénéfice d'une loi qui "oui" ou "non" uniformément pour tout le monde.

Ces considérations générales dépassant le cadre restrictif du fil en cours sur le travail dominical. Je suis convaincu de la maxime de B. franklin qui sert signature à Dinosaure : en renonçant à sa liberté de choix dans le but d'être protégé, on finit par n'obtenir ni liberté ni protection.

Amicalement.

ben quand l employez pourra viré le patron , on sera a égalité et on aura plus besoin de loi général ...

Rananen a écrit :[


ben quand l employez pourra viré le patron , on sera a égalité et on aura plus besoin de loi général ...

virez le patron et aussi les actionnaires...et aprés que restera-t-il : des ouvriers au chomage car incapables de gérer une boite (même ceux qui savent se plantent de temps en temps) et incapables de trouver les capitaux pour assumer les investissements.
n'oubliez pas la trilogie : des ouvriers - des patrons - des actionnaires, les trois sont indispensables

Ben faut le rappeller au patron ce que tu dis Paris 16.

Scarla a écrit :Ben faut le rappeller au patron ce que tu dis Paris 16.

ok je m'occupe du patron, mais vous des ouvriers !

Que l'on m'explique l'équation entre travailler le dimanche, et pallier au manque d'éducation des enfants.
Comment celà est il possible ?