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Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 08:44
par Filochard
http://www.la-croix.com/article/index.j ... &rubId=788

Voici le texte complet de l'excellent journal La Croix:
Après une série d’incidents impliquant, ces derniers jours,élèves musulmans et juifs, l’école craint de servir de caisse de résonance au conflit israélo-palestinien

« Surtout, n’allez pas laisser croire que c’est l’Intifada dans les cours de récréation ! » Au ministère de l’éducation, on tente de ramener à leur juste mesure les incidents survenus ces derniers jours dans différents établissements, en écho au conflit israélo-palestinien.

Entre autres « dérapages », un élève de sixième a, mardi 13 janvier, agité un drapeau palestinien devant les grilles de son collège, dans les Yvelines, tandis que des graffitis anti-israéliens étaient découverts dans les couloirs d’un établissement du Val-de-Marne.

La veille, dans le Haut-Rhin, des propos haineux à l’encontre des juifs avaient été tagués non loin des salles de cours… « À chacun de ces incidents, sporadiques, les parents sont convoqués et le chef d’établissement rappelle à l’élève que l’incitation à la haine raciale est répréhensible aux yeux de la loi », assure l’entourage du ministre.
Dépôt de plainte

La réaction va parfois jusqu’au dépôt de plainte de la part du rectorat. C’est le cas au lycée Janson-de-Sailly, dans le très chic 16e arrondissement de la capitale, où trois jeunes gens, dont deux d’origine maghrébine, ont été agressés jeudi 8 janvier aux abords de l’établissement.

Selon l’Association d’aide aux victimes des injustices, ils auraient été frappés par des militants de la Ligue de défense juive qui distribuaient des tracts, ce que l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris n’a pas, pour l’heure, permis d’établir.

« Les chefs d’établissement ont reçu pour consigne de réaffirmer les principes de la laïcité, qui ne tolèrent aucun prosélytisme, ni religieux, ni politique, dans l’enceinte de l’école », affirme le ministère.

Une partie d’entre eux, néanmoins, se sent désemparée. « Vendredi dernier, une quarantaine d’élèves ont bloqué l’entrée du lycée, dressé des drapeaux palestiniens, tandis qu’un adulte, qui vraisemblablement les manipulait, distribuait des tracts », raconte la proviseur d’un lycée de Seine-et-Marne.
"Le dialogue a finalement payé"

« Pendant que les enseignants restaient en salle des professeurs, j’ai tenté d’expliquer aux jeunes que bloquer le lycée constituait une entrave à la liberté. En vain. Il a été impossible de franchir les grilles pendant toute la matinée », soupire-t-elle. Parmi ces manifestants, peu de jeunes sont politisés.

« La plupart n’auraient pas été capables de rédiger trois lignes sur le conflit à Gaza », souligne-t-elle encore. Tant bien que mal, le lycée a pu rouvrir. « Nous n’avons pas reparlé de l’incident. Un incident qui peut se reproduire à tout moment », redoute la proviseur.

Trois jours après, des élèves d’un lycée voisin ont eux aussi tenté de bloquer leur établissement au cri de « Gaza ! Gaza ! » « Le dialogue a finalement payé », explique son proviseur, pour qui la situation demeure cependant « explosive ». Et encore, son lycée « ne compte pas d’élèves juifs ou qui se réclament ouvertement de cette confession »…
Evoquer ou non le conflit en classe

De fait, dans les établissements fréquentés par des jeunes issus des deux communautés, musulmane et juive, la question se pose différemment. « J’espère que le travail que nous effectuons depuis sept ans sur la mémoire de la Shoah et la promotion des droits de l’homme permettra de prévenir les tensions », confie Jacqueline Bensamoun.

Proviseur adjointe du lycée Jacques-Decour à Paris, elle se souvient qu’au moment de la seconde Intifada, au début de la décennie, elle avait dû, pendant trois quarts d’heure, convaincre deux élèves que le port d’un keffieh à l’école était contraire aux valeurs de la République.

Dans son établissement, certains enseignants ont reçu pour consigne de ne pas évoquer en classe le conflit à Gaza. « Le rôle de l’école est aussi d’apprendre aux jeunes leur métier d’homme, poursuit-elle. Mais on ne peut pas aborder ce conflit comme une formule de maths. Il faut transmettre aux élèves des principes plus généraux pour leur éviter de sombrer dans les passions et développer une vision équilibrée. »
"L'école doit informer les élèves"

Difficile, néanmoins, d’esquiver les questions des élèves. « Nos jeunes ont envie de comprendre ce qui se passe à Gaza », rapporte Daniel Pelletier. À dire vrai, le proviseur du lycée Alfred-Nobel de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) n’est « pas tout à fait sûr que les explications données par les enseignants ne penchent pas du côté pro-palestinien ».

Il a, en tout cas, souhaité que les deux assistants d’arabe – « deux étudiants venus de Palestine, des jeunes qui n’ont rien d’excités ou d’antisémites, mais dont le point de vue est forcément partisan » – ne prennent pas part au débat.

À l’évidence, l’école a du mal à se positionner face à un conflit dont elle devient peu à peu la caisse de résonance. « Elle doit informer les élèves, leur permettre de regarder les choses de manière plus sereine », soutient Jean-Jacques Hazan, le président de la FCPE, la principale fédération de parents d’élèves.

« Mes élèves me demandent de décrypter les événements, et je le fais volontiers en les replaçant dans une perspective historique, confie, pour sa part, Colette Drogoz, professeur d’histoire-géographie à Marseille.

En m’astreignant à une objectivité qui, par essence, n’est jamais parfaite, j’évoque le besoin de sécurité des Israéliens et la nécessité pour les Palestiniens d’avoir un pays. J’essaie de prêcher la paix. » Face à elle, quelques jeunes juifs et musulmans.

« Parfois, il faut intervenir pour qu’ils baissent le ton. Parfois, fusent des propos contre Israël ou contre la Palestine, mais jamais d’injures antisémites ou racistes. Mes élèves savent que je ne le tolérerais pas », soutient Colette Drogoz, convaincue qu’il ne doit y avoir en classe aucun sujet tabou. « On ne peut pas œuvrer pour la citoyenneté des élèves et en même temps éluder les sujets brûlants.»

Denis PEIRON

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 12:30
par Jarod1
Que veut dire "informer" ?

S'il s'agit d'une approche exclusivement historique, c'est normal.

Si c'est pour que des profs rouges fassent de la politique...

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 12:36
par liberté
Une guerre est une guerre.

Et comme il n'y a pas de guerre juste, pour un camps comme pour l'autre, autant ne pas polémiquer et risquer d'induire les élèves en erreur.

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 12:40
par Modéraldys
Le sujet ici n'est pas la guerre au moyen orient,
Les messages HS seront supprimés.

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 12:41
par Jarod1
Je ne vois aucun message HS ? :shock:
Mon message à pour but une prévention au flood.
Cdlt

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 12:45
par Jarod1
J'ignorais l'existence de ce concept ! :content85

Dont acte.

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 12:51
par avatabanana
liberté a écrit :Une guerre est une guerre.

Et comme il n'y a pas de guerre juste, pour un camps comme pour l'autre, autant ne pas polémiquer et risquer d'induire les élèves en erreur.

Tout à fait d'accord.

L'histoire n'a pas encore passé, les historiens n'ont pas encore différencié le factuel du politique.

S'en remettre à un simple enseignant pour faire cela est du niveau du commentaire du café du commerce.

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 15:02
par 95D
clint a écrit :Que veut dire "informer" ?

S'il s'agit d'une approche exclusivement historique, c'est normal.

Si c'est pour que des profs rouges fassent de la politique...
Historique pour des évènements qui se sont passés hier ???

Je pense qu'on devraiet adopter la règle officieuse qui prévaut en UK qui veut que les cours d'histoire se refusent à parler d'évènements qui ont moins de 30 ans. Ca éviterait pas mal de faire entrer la politique dans les collèges et lycées.

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 17:04
par Barbapoutre
95D a écrit :
Historique pour des évènements qui se sont passés hier ???

Je pense qu'on devraiet adopter la règle officieuse qui prévaut en UK qui veut que les cours d'histoire se refusent à parler d'évènements qui ont moins de 30 ans. Ca éviterait pas mal de faire entrer la politique dans les collèges et lycées.
Bien d'accord avec ça.

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 17:23
par dinosaure
Sauf que pour un conflit commencé en 1948 ....

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 17:26
par Filochard
C'est dommage, et ils bottent en touche!
Ce sont les élèves qui parfois font des débordements!
Alors rangeons notre Journal La Croix!
Déception de ma part...

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 17:31
par capitaine
Les élèves, ont aujourd'hui TOUS les moyens de s'informer par eux mêmes
en dehors du contexte historique qui viendra un jour.
Ce ce que nous avon svécu pour beaucoup d'entre nous..
Imaginez "l'info" sur l aguerre du Golfe, avec ce qu'on en sait aujourd'hui..
L'actualité, c'est pas le recul...sur les choses..
Mais que la mémoire se souvienne longtemps, des commentaires et des images
avant que ne vienne le temps des révisionnistes..

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 22:17
par Modéraldys
Le sujet a été nettoyé suite aux divers avertissements.
Il a été précisé au début du topic, aucune dérive par rapport au sujet,
qui n'est pas le conflit Palestino-Israélien, mais
l' information auprès des élèves de celui-ci.
Ce n'est pas la même chose.
Donc revenir au sujet sous peine d'effacement des messages HS

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 22:49
par meulan
dinosaure a écrit :Sauf que pour un conflit commencé en 1948 ....
Ne pensez-vous pas qu'il a plutôt commencé par la prise de Jérusalem en 637 ? :mrgreen:

Re: Faut-il informer les élèves sur le conflit du Proche Orient

Posté : 15 janvier 2009 23:04
par Modéraldys
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