Au pays du libéralisme
Posté : 30 janvier 2009 15:32
LONDRES - Des milliers d'ouvriers britanniques se sont mis en grève pour protester contre d'autres travailleurs ... italiens.
Une entreprise italienne, l'Irem, a obtenu régulièrement une adjudication pour construire un nouvelle installation de haute technologie dans une raffinerie Total dans le Lincolnshire au Nord de l'Angleterre.
Un marché de 200 millions de livres. Mais dans le chantier l'Irem a emmené un noyau de techniciens spécialisés venus de l'Italie et d'autres Pays européens.
Mercredis les ouvriers de Total ont commencé à protester, ils ont fait grève en soutenant que les italiens « volent nos places » ; ils ont organisé des piquets et hissé des panneaux sur lesquels sont écrit « British jobs for British workers » : cette phrase, Travaux britanniques aux travailleurs britanniques, avait été lancée l'an passé par le premier ministre travailliste Gordon Brown.
Au troisième jour de grève, les chroniqueurs des tabloids sont montés au crèneau ainsi que les syndicats, pour soutenir que Total aurait du confier ces travaux à une entreprise britannique avec de la main d'oeuvre locale frappée par la crise. Total a pour sa part répondu que la société italienne a emmené des techniciens parce qu'elle avait besoin de gens experts et que aucun personnel local n'ayant été licencié, il n'y a donc aucun vol de place. La grève s'élargit maintenant à d'autres régions. D'un cas local c'est devenu une information qui fait la une du journal télévisé de la BBC. avec une intervention du ministre de l'environnement qui a dit que les anglais avaient "le droit de recevoir une réponse" du gouvernement.
« Nous demandons seulement que Gordon Brown maintienne sa promesse : British jobs for British workers », crient tous les "bleus" anglais, gallois et écossais qui sont unis dans la grèves de solidarité dans une demi douzaine au moins d'installations.
Aucune solidarité pour les trois cents italiens environ qui sont venus avec l'Irem et qui sont logés sur un bateau.
Les photo-reporters les ont scrutés avec leurs téléobjectifs pour capturer des images des « usurpateurs » : quelques uns parmi eux ont réagi en pointant le majeur. Les tabloid ont feint de se scandaliser face à leur mauvaise éducation.
La concurrence et les prix bas pour la plus grande prospérité de la place de Londres, jusqu'à cette crise qui rallume même la xénophobie.
Ça me rappelle un peu l'histoire du boulanger de Fernand Raynaud qui mangeait le pain des habitants du village.
"Amitié entre les peuples" dit-on?
Qu'est ce que ça vous inspire?
Une entreprise italienne, l'Irem, a obtenu régulièrement une adjudication pour construire un nouvelle installation de haute technologie dans une raffinerie Total dans le Lincolnshire au Nord de l'Angleterre.
Un marché de 200 millions de livres. Mais dans le chantier l'Irem a emmené un noyau de techniciens spécialisés venus de l'Italie et d'autres Pays européens.
Mercredis les ouvriers de Total ont commencé à protester, ils ont fait grève en soutenant que les italiens « volent nos places » ; ils ont organisé des piquets et hissé des panneaux sur lesquels sont écrit « British jobs for British workers » : cette phrase, Travaux britanniques aux travailleurs britanniques, avait été lancée l'an passé par le premier ministre travailliste Gordon Brown.
Au troisième jour de grève, les chroniqueurs des tabloids sont montés au crèneau ainsi que les syndicats, pour soutenir que Total aurait du confier ces travaux à une entreprise britannique avec de la main d'oeuvre locale frappée par la crise. Total a pour sa part répondu que la société italienne a emmené des techniciens parce qu'elle avait besoin de gens experts et que aucun personnel local n'ayant été licencié, il n'y a donc aucun vol de place. La grève s'élargit maintenant à d'autres régions. D'un cas local c'est devenu une information qui fait la une du journal télévisé de la BBC. avec une intervention du ministre de l'environnement qui a dit que les anglais avaient "le droit de recevoir une réponse" du gouvernement.
« Nous demandons seulement que Gordon Brown maintienne sa promesse : British jobs for British workers », crient tous les "bleus" anglais, gallois et écossais qui sont unis dans la grèves de solidarité dans une demi douzaine au moins d'installations.
Aucune solidarité pour les trois cents italiens environ qui sont venus avec l'Irem et qui sont logés sur un bateau.
Les photo-reporters les ont scrutés avec leurs téléobjectifs pour capturer des images des « usurpateurs » : quelques uns parmi eux ont réagi en pointant le majeur. Les tabloid ont feint de se scandaliser face à leur mauvaise éducation.
La concurrence et les prix bas pour la plus grande prospérité de la place de Londres, jusqu'à cette crise qui rallume même la xénophobie.
Ça me rappelle un peu l'histoire du boulanger de Fernand Raynaud qui mangeait le pain des habitants du village.
"Amitié entre les peuples" dit-on?
Qu'est ce que ça vous inspire?