Fin de vie : les aidants familiaux bientôt indemnisés ?
Posté : 17 février 2009 09:42
À l'Assemblée, Jean Leonetti défend son projet de congé d'accompagnement de fin de vie. Fait exceptionnel en ces temps de tensions politiques, la droite et la gauche devraient voter ensemble cette proposition de loi mardi après-midi.
Accompagner la mort aussi bien que la naissance : c'était une des principales suggestions du rapport de Jean Leonetti sur la fin de vie, rendu début décembre. Regrettant «un certain effacement des solidarités traditionnelles entre les générations», Nicolas Sarkozy a souhaité, vendredi dernier, dans son discours sur la politique familiale, que la proposition de loi créant un congé de solidarité familiale rémunéré puisse être rapidement votée par le Parlement. Elle est présentée mardi à l'Assemblée nationale par Jean Leonetti sous la forme d'une allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie. D'une durée maximale de trois semaines, elle permettrait de rester aux côtés d'«un patient en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable», à condition que ce dernier soit traité à domicile. Des hospitalisations non désirées, et coûteuses pour l'assurance-maladie, seront ainsi évitées, espère Jean Leonetti. Cette nouvelle allocation devrait concerner 20 000 personnes par an et coûter 20 millions d'euros.
Concrètement, ce dispositif permettrait aux familles d'entourer au mieux leurs proches, sans perdre tout leur salaire. Frère ou sœur, mari ou femme - voire concubin - du malade toucheraient en effet une allocation d'un montant forfaitaire de 47 euros par jour. En attendant, ces aidants familiaux naviguent entre débrouille et épuisement. Ils sont peu nombreux à prendre les congés de solidarité familiale, non rémunérés, pour assister un proche dans ses derniers moments. «Ce dispositif n'est pas passé dans les faits parce que non financé», pointe le rapport Leonetti, dénonçant une «forme de dénégation sociétale de la mort». Mais, face à la détresse des aidants, nombre de médecins n'hésitent pas à délivrer des arrêts maladie de complaisance. «Récemment, j'ai accordé un arrêt de trois semaines à une de mes patientes afin qu'elle puisse trouver une unité de soins palliatifs pour son papa», confie un généraliste des Hauts-de-Seine.
Accompagner la mort aussi bien que la naissance : c'était une des principales suggestions du rapport de Jean Leonetti sur la fin de vie, rendu début décembre. Regrettant «un certain effacement des solidarités traditionnelles entre les générations», Nicolas Sarkozy a souhaité, vendredi dernier, dans son discours sur la politique familiale, que la proposition de loi créant un congé de solidarité familiale rémunéré puisse être rapidement votée par le Parlement. Elle est présentée mardi à l'Assemblée nationale par Jean Leonetti sous la forme d'une allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie. D'une durée maximale de trois semaines, elle permettrait de rester aux côtés d'«un patient en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable», à condition que ce dernier soit traité à domicile. Des hospitalisations non désirées, et coûteuses pour l'assurance-maladie, seront ainsi évitées, espère Jean Leonetti. Cette nouvelle allocation devrait concerner 20 000 personnes par an et coûter 20 millions d'euros.
Concrètement, ce dispositif permettrait aux familles d'entourer au mieux leurs proches, sans perdre tout leur salaire. Frère ou sœur, mari ou femme - voire concubin - du malade toucheraient en effet une allocation d'un montant forfaitaire de 47 euros par jour. En attendant, ces aidants familiaux naviguent entre débrouille et épuisement. Ils sont peu nombreux à prendre les congés de solidarité familiale, non rémunérés, pour assister un proche dans ses derniers moments. «Ce dispositif n'est pas passé dans les faits parce que non financé», pointe le rapport Leonetti, dénonçant une «forme de dénégation sociétale de la mort». Mais, face à la détresse des aidants, nombre de médecins n'hésitent pas à délivrer des arrêts maladie de complaisance. «Récemment, j'ai accordé un arrêt de trois semaines à une de mes patientes afin qu'elle puisse trouver une unité de soins palliatifs pour son papa», confie un généraliste des Hauts-de-Seine.