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« Ce sont les poules de Kafo », dit en montrant le poulailler du doigt Rosalie Somboro, la cogérante de la ferme Fermoeufs Sidibé, à Bamako dans le quartier de Titi Bugu. L’an dernier, l’entreprise avicole a emprunté 35 millions de Francs CFA ( 53 000 euros) à ‘organisme de micro-finance Kafo Jiginew, pour le rachat de poules et la rénovation du bâti. Aujourd’hui, l’entreprise qui élève 15000 volailles se porte bien, et emploie 15 personnes.

Kafo Jiginew, c’est une « success story », parti de peu de choses et qui aujourd’hui possède un siège flambant neuf dans le nouveau quartier d’affaires de Bamako, ACI 2000. « Kafo » est créée en 1987 par la fondation du Crédit Coopératif. « Ils se sont rendus compte que l’argent du coton était thésaurisé - gardé sous le canapé, dans des cornes de bœuf ou dans des trous. L’argent était attaqué par les termites et jamais réinvesti dans le circuit formel », explique Alou Sidibé, le directeur général.

Aujourd’hui, elle est devenu le principal acteur de la microfinance au Mali. Dans un pays où seulement 8% des Maliens ont un compte bancaire, c’est l’organisation qui possède le plus grand nombre de clients (275000) et de guichets (164 sur les quelques 200 guichets de banque que compte tout le pays).

Le directeur régional de Kafo Jiginew, sortant d'un bureau du centre de BamakoSon public cible ? Les agriculteurs, qui forment 65% des « bénéficiaires », comme appelle ses clients l’entreprise. Les emprunts sont de petites sommes, en moyenne 250 000 Francs CFA (380 euros). Ils sont contractés entre avril et mai pour acheter équipements et intrants pour la campagne à suivre. D’autres s’adressent à Kafo pour monter une activité saisonnière entre janvier et avril, lorsque l’activité agricole se tarit.

Mais depuis cinq ans, Kafo Jiginew se diversifie. L’organisme de crédit s’intéresse maintenant aussi à un public urbain, tourné vers des activités de commerce. « Cela nous a permis de résister à la crise du secteur cotonnier. Nous collectons l’épargne des villes pour financer les campagnes.»

Année difficile

La recette semble fonctionner : selon le directeur, 96% des gens remboursent leur crédit. C’est à peine moins que le taux des banques de prêt européennes, qui s’élève à 98%.

Cette réussite cache-t-elle un durcissement des conditions du crédit ? Face aux garanties demandées, certains protestent : « J’ai contracté deux prêts que j’ai remboursés sans problèmes, avec un versement automatique. A chaque fois, mon patron avait apporté sa caution. Mais pour le troisième, Kafo Jiginew a demandé qu’il se déplace physiquement. Il n’a pas accepté, et j’ai abandonné », affirme Nicolas, responsable dans un hôtel à Bamako.

« L’année a été difficile. Nous avons reçu des instructions de la banque centrale pour des mesures de prudence », explique Alou Sidibé. « Mais nous avons un taux d’acceptation des demandes d’emprunts très élevé, de l’ordre de 98% en milieu rural, et 90% en milieu urbain ».

Les conditions du crédit dépendent du montant des sommes demandées. « Pour un client qui veut louer des véhicules de transport, nous exigeons un dépôt de garantie de 10 à 30%, et la domiciliation des revenus (les clients versent directement l’argent à Kafo Jiginew quile reverse ensuite au commerçant, ndlr). Mais ne nous demandons pas de garanties lourdes à une femme qui vient nous demander 150 000 Francs CFA (230 euros) pour vendre du savon. Il suffira de montrer une facture de meubles ou d’avoir la caution solidaire du mari », appuie le directeur régional de Bamako, Cissé Koreissi.

Fonck1 a écrit : ben oui,si on leur donne des armes pour vivre plutôt que de leur piquer tout ce qu'ils ont....enfin cela s'adresse a un minimum de personne et il leur faut des garanties....alors c'est pas pour demain

gemmill a écrit : beh on ne va pas non plus tout leur apporter sur un plateau... il faut aussi qu'ils apprennent a se prendre en charge tout seuls; il sont fabriqués comme nous , non ?? ah , excuse moi , j'ai darwin qui m'appelle sur l'autre ligne...

Fonck1 a écrit : ] darwin n'a pas pris en compte dans son évolution que des bons blancs allaient venir les exploiter et leur piquer leurs ressources ....

gemmill a écrit :
si on remet tout dans le bon ordre , ca donne ceci:

" darwin etait loin de s'imaginer qu'ils y auraient besoin des sales blancs pour venir mettre en valeurs des richesses naturelles que les gentils autochtones ignoraient de par le fait que leur souci premier n'etait autre que de se lancer des grigri par guerre(s) ethnique(s) interposée(s)...

Fonck1 a écrit : effectivempent,on ne passe pas d'une culture ethnique,a une culture industrielles en 5 mn,c'est pas non plus une raison pour exploiter les richesses qu'on ces gens....

gemmill a écrit :
oui , mais , si les blancs n'avaient pas "débarqués" avec leur savoir-faire d'occidentaux , crois tu vraiment que l'afrique se serait construite toute seule ?? regarde ce qu'elle est devenue depuis la décolonisation et tire en la (les) conclusion(s) qui s'impose(nt)...

gemmill a écrit : oui , mais , si les blancs n'avaient pas "débarqués" avec leur savoir-faire d'occidentaux , crois tu vraiment que l'afrique se serait construite toute seule ?? regarde ce qu'elle est devenue depuis la décolonisation et tire en la (les) conclusion(s) qui s'impose(nt)...