AIRBUS accusé d'être raciste
Posté : 07 janvier 2010 16:09
Après deux passages aux tribunal des Prud'hommes en février et et juillet 2008 (voir LibéToulouse au 6/02/08), puis en Instance en novembre de la même année, c'est devant la chambre sociale de la cour d'appel de Toulouse ce jeudi 7 janvier à 14h qu'il accusera à nouveau l'avionneur de «discrimination raciale».
L'entreprise supposée parée de toutes les vertus sociales ne l'aurait selon lui pas embauché en 2006 au seul motif de ses origines.
Pareille accusation est inacceptable pour le géant toulousain de l'aéronautique. L'avocate dudit géant a déjà eu l'occasion d'expliquer que 82 nationalités étaient représentées dans ses effectifs en Europe. Et que Froul Louzaï n'avait pas été embauché tout simplement parce qu'il n'avait pas pas le niveau requis pour le poste auquel il aspirait.
Mais de ces explications, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité a déjà fait du petit bois. C'est l'avocat Jean-Marc Denjean qui présentera les conclusions de la Halde à cette audience, indiquant que selon elle «l'origine de M.Louzaï est le seule justification au traitement défavorable dont il a fait l'objet»...
Pour 6.400 dossiers qui lui ont été soumis en 2008, la Halde n'est allée en justice que 64 fois. C'est dire qu'elle ne dégaine pas si facilement.
Si elle a retenu le cas Louzaï, c'est que son enquête a révélé, par exemple, que sur 43 embauches d'agents de qualification sur la période 2005-2006 à Saint-Eloi où le plaignant travaillait en intérim à ce niveau, aucun d'eux n'a de nom à consonance maghrébine. Et ce malgré la présence attestée de tels noms dans les dossiers de candidature en proportion avec la réalité de la société française.
La Halde a aussi établi qu'Airbus a pu donner des explications «à géométrie variable, changeantes dans le temps» concernant cette non-embauche. Preuve selon son avocat qu'Airbus «ne croit même pas aux fables qu'il raconte». Froul Louzaï n'avait pas le niveau de qualification ? Pourquoi, alors, l'un des deux intérimaires embauchés à sa place quoique étant arrivés après lui en avait une inférieure à la sienne ? demande encore la Haute Autorité.
Il n'est pas exclu que la cour d'appel lui donne finalement raison. Mais d'avoir eu à se défendre de procéder à des «embauches au faciès» est déjà une défaite pour Airbus.
L'entreprise supposée parée de toutes les vertus sociales ne l'aurait selon lui pas embauché en 2006 au seul motif de ses origines.
Pareille accusation est inacceptable pour le géant toulousain de l'aéronautique. L'avocate dudit géant a déjà eu l'occasion d'expliquer que 82 nationalités étaient représentées dans ses effectifs en Europe. Et que Froul Louzaï n'avait pas été embauché tout simplement parce qu'il n'avait pas pas le niveau requis pour le poste auquel il aspirait.
Mais de ces explications, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité a déjà fait du petit bois. C'est l'avocat Jean-Marc Denjean qui présentera les conclusions de la Halde à cette audience, indiquant que selon elle «l'origine de M.Louzaï est le seule justification au traitement défavorable dont il a fait l'objet»...
Pour 6.400 dossiers qui lui ont été soumis en 2008, la Halde n'est allée en justice que 64 fois. C'est dire qu'elle ne dégaine pas si facilement.
Si elle a retenu le cas Louzaï, c'est que son enquête a révélé, par exemple, que sur 43 embauches d'agents de qualification sur la période 2005-2006 à Saint-Eloi où le plaignant travaillait en intérim à ce niveau, aucun d'eux n'a de nom à consonance maghrébine. Et ce malgré la présence attestée de tels noms dans les dossiers de candidature en proportion avec la réalité de la société française.
La Halde a aussi établi qu'Airbus a pu donner des explications «à géométrie variable, changeantes dans le temps» concernant cette non-embauche. Preuve selon son avocat qu'Airbus «ne croit même pas aux fables qu'il raconte». Froul Louzaï n'avait pas le niveau de qualification ? Pourquoi, alors, l'un des deux intérimaires embauchés à sa place quoique étant arrivés après lui en avait une inférieure à la sienne ? demande encore la Haute Autorité.
Il n'est pas exclu que la cour d'appel lui donne finalement raison. Mais d'avoir eu à se défendre de procéder à des «embauches au faciès» est déjà une défaite pour Airbus.