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Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 10:39
par Fonck1
Voila une question qui me tarode depuis un moment.J'ai récemment demandé à beaucoup de responsables Administratif pourquoi ils s'étaient engagés dans l'administration,les boulots étant mal payés pour leurs masse de responsabilités,je me demandé ce qui motivait leur engagement:la grande majorité me répondent: "je suis républicain,c'est la raison de mon engagement".
Ce qui m'a poussé a m'interroger et à poser ce sujet.Petit rappel:


La République, « un idéal et un combat »
Aujourd’hui, tout le monde se dit volontiers « républicain », à tel point que ce qualificatif, à tel point que le terme de « République » ne voudraient plus rien dire. Mais la République n’est pas qu’un mot, ni qu’un simple régime politique. La République est surtout un système de valeurs, un modèle de société, et comme l’a si bien dit Régis Debray, un « idéal et un combat ». Un combat incessant qui exige véritablement une foi de la part de ceux qui se disent républicains.

Jusqu’à la Grande Révolution, « République », qui vient du latin « res publica (« la chose commune »), n’était qu’un terme générique désignant tout « Etat régi par des lois ». Ce sont les Jacobins de 1792-93 qui ont changé son sens en commençant à façonner les contours d’un « corpus républicain », où l’héritage des Lumières, où l’exigence de liberté et d’égalité se fit sentir. Un corpus qui s’est enrichi et qui s’est érigé en modèle - la fameuse « exception française - après près de deux siècles de luttes politiques où prirent part tout autant les Révolutionnaires que les Résistants ou des hommes comme Gambetta ou Jaurès.

La République, l’idéal républicain, se fonde aujourd’hui sur quelques principes fondamentaux :

Liberté, égalité, fraternité, bien sûr.

« Liberté » : chacun est libre de penser et d’agir comme bon lui semble, dans la limite de ne pas nuire à autrui et de ne pas enfreindre la loi, expression de la volonté générale. Mais aucun homme n’étant jamais libre a priori, ça ne peut être qu’une histoire de proclamation. Il n’y a pas de liberté si règnent la loi de la jungle et l’ignorance. Seules l’existence d’un groupe, la force d’un Etat sont à même de la garantir. Par le règne absolu de la loi, qui permet à chacun la sûreté physique et sociale, conditions pour vivre dignement et de s’élever selon son mérite. Mais aussi par l’instruction obligatoire, qui entend donner à chacun une autonomie de jugement.

« Egalité » : tous les citoyens sont égaux en dignité, en chances et bien sûr devant la loi, en droits comme en devoirs. Les distinctions de naissance, qu’elles soient sociales, ethniques ou religieuses, ne peuvent exister. Pour que l’égalité ne reste pas qu’une affirmation de principe, l’Etat doit s’engager à permettre à ce que chacun puisse exercer effectivement ce droit (et donc celui de s’élever socialement), en complétant les droits politiques par des droits sociaux (le premier étant le droit à l’instruction), en redistribuant les ressources communes, en donnant plus à ceux qui ont moins. Seules les inégalités fondées sur le mérite sont légitimes. « Egalité » ne signifie pas « identique ».

« Fraternité » : tous les citoyens ont un devoir de solidarité les uns envers les autres, l’intérêt général, donc de tous, primant sur un égoïste chacun pour soi. La fraternité se fonde ainsi autour d'une communauté unie par un idéal, le bien commun, transcendant les différences et les intérêts de chacun. En pratique, cette fraternité est censée permettre à chacun d’accéder à une existence digne et souveraine, et ainsi de jouir pleinement de ses droits les plus élémentaires (liberté et égalité, en premier lieu). Dans cette optique, l’Etat intervient dans l’économie, s’engage dans une redistribution des richesses, et établit des services publics, qui mettent au service de tous ce qui l’intérêt de tous.

Plus qu’une devise, ce célèbre triptyque est surtout une philosophie cohérente, qui donne ses bases à l’idéal républicain. Pas de liberté sans égalité, pas d’égalité sans liberté, mais surtout pas de liberté et d’égalité sans fraternité, qui lui donne corps.

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 10:42
par gemmill
je hais la "raie publique"... :lol:

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 11:03
par capitaine
Le mot République, me fait vibrer..car j'ai appris l'histoire de la Révolution en une période où
les mots qui allaient avec , colalient avec l'actualité que je vivais..
J'aime profondément mon pays, et le système Républicain qui va avec, même si on le laisse trop souvent à d'autres à s'en occuper. :f_fr:


ps : à gemmil, pas la peine de souhaiter que "d'autres" s'intègrent , quand on lit celà de la part d'un bon Français..

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 11:44
par barbara
Fonck1 a écrit : Voila une question qui me tarode depuis un moment.J'ai récemment demandé à beaucoup de responsables Administratif pourquoi ils s'étaient engagés dans l'administration,les boulots étant mal payés pour leurs masse de responsabilités,je me demandé ce qui motivait leur engagement:la grande majorité me répondent: "je suis républicain,c'est la raison de mon engagement".


Est-ce que certains n'ont pas évoqué la sécurité de l'emploi dont ils bénéficient?

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 11:49
par Jarod1
Oui Barbara, disons-le, c'est même à mourir de rire, les gens s'engage dans l'administration "parce qu'ils sont républicains"... :content79 :content79 :content79

Bien entendu, le statut des agents publics n'y est pour rien ! :content79 :content79 :content79

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 12:16
par Fonck1
barbara a écrit :

Est-ce que certains n'ont pas évoqué la sécurité de l'emploi dont ils bénéficient?
ca n'est pas de leur ressort:eux les premier sont emmerdés par des agents qui glandent.
ils m'ont grosso modo dis la même chose,ces personnes sont des responsables,sur bookés,qui essayent de faire les choses dans le bon droit,et dieu sait que c'est compliqué pour eux.

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 12:17
par Fonck1
clint a écrit : Oui Barbara, disons-le, c'est même à mourir de rire, les gens s'engage dans l'administration "parce qu'ils sont républicains"... :content79 :content79 :content79

Bien entendu, le statut des agents publics n'y est pour rien ! :content79 :content79 :content79
très honnêtement,quand tu deviens responsable de collectivités pour 2500 euros par mois,tu pense sérieusement que c'est bien payé,pour gérer 3000 élèves,avec toutes les responsabilité que ca comporte?

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 14:00
par Jarod1
Tu ne vas tout de même m'expliquer qu'un Président de Fac ou même de lycée gagne 2.500 € par mois ? (si c'est à ce type de poste que tu fais allusion)

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 15:28
par 95D
Comme Bush ?

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 18:01
par Rananen
je suis profondément républicain , domage juste que nous ne vivons pas en république ...

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 18:11
par Jarod1
Qu'entends-tu par République ?

J'avoue que j'ai du mal à définir ce concept. En fait, je pense être républicain, mais je ne sais pas pourquoi, sauf que je ne suis pas monarchiste par exemple.

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 18:15
par Rananen
« Liberté » : chacun est libre de penser et d’agir comme bon lui semble, dans la limite de ne pas nuire à autrui et de ne pas enfreindre la loi, expression de la volonté générale. Mais aucun homme n’étant jamais libre a priori, ça ne peut être qu’une histoire de proclamation. Il n’y a pas de liberté si règnent la loi de la jungle et l’ignorance. Seules l’existence d’un groupe, la force d’un Etat sont à même de la garantir. Par le règne absolu de la loi, qui permet à chacun la sûreté physique et sociale, conditions pour vivre dignement et de s’élever selon son mérite. Mais aussi par l’instruction obligatoire, qui entend donner à chacun une autonomie de jugement.

« Egalité » : tous les citoyens sont égaux en dignité, en chances et bien sûr devant la loi, en droits comme en devoirs. Les distinctions de naissance, qu’elles soient sociales, ethniques ou religieuses, ne peuvent exister. Pour que l’égalité ne reste pas qu’une affirmation de principe, l’Etat doit s’engager à permettre à ce que chacun puisse exercer effectivement ce droit (et donc celui de s’élever socialement), en complétant les droits politiques par des droits sociaux (le premier étant le droit à l’instruction), en redistribuant les ressources communes, en donnant plus à ceux qui ont moins. Seules les inégalités fondées sur le mérite sont légitimes. « Egalité » ne signifie pas « identique ».

« Fraternité » : tous les citoyens ont un devoir de solidarité les uns envers les autres, l’intérêt général, donc de tous, primant sur un égoïste chacun pour soi. La fraternité se fonde ainsi autour d'une communauté unie par un idéal, le bien commun, transcendant les différences et les intérêts de chacun. En pratique, cette fraternité est censée permettre à chacun d’accéder à une existence digne et souveraine, et ainsi de jouir pleinement de ses droits les plus élémentaires (liberté et égalité, en premier lieu). Dans cette optique, l’Etat intervient dans l’économie, s’engage dans une redistribution des richesses, et établit des services publics, qui mettent au service de tous ce qui l’intérêt de tous.
tu trouve vraiment que notre système actuel respecte ça ?

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 18:17
par Jarod1
Je pense même qu'il l'applique de manière un peu excessive, la fraternité et l'égalité étant maintenant largement étouffantes de la l'essentiel : la liberté.

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 18:21
par Steph
Fonck1 a écrit :
« Egalité » : tous les citoyens sont égaux en dignité, en chances et bien sûr devant la loi, en droits comme en devoirs. Les distinctions de naissance, qu’elles soient sociales, ethniques ou religieuses, ne peuvent exister. Pour que l’égalité ne reste pas qu’une affirmation de principe, l’Etat doit s’engager à permettre à ce que chacun puisse exercer effectivement ce droit (et donc celui de s’élever socialement), en complétant les droits politiques par des droits sociaux (le premier étant le droit à l’instruction), en redistribuant les ressources communes, en donnant plus à ceux qui ont moins. Seules les inégalités fondées sur le mérite sont légitimes. « Egalité » ne signifie pas « identique ».
Ce principe de l'égalité est parfaitement clair. A chacun de se donner les moyens pour réussir est participer à l'évolution de la société. Glander à la maison, en touchant le RMI pendant X temps est contraire à ce principe.

Re: Etes vous républicains?

Posté : 29 janvier 2010 18:25
par vieux singe
Rananen a écrit : je suis profondément républicain , domage juste que nous ne vivons pas en république ...
Ben si, mais les républiques, c'est comme les pays communistes, y en a dans toute les gammes, des majeures, des mineures, des altétées, des diminuées, avec des gus qui changent les partitions à chaque concert, et des gus qui jouent comme des follingues sans même savoir lire la musique!
Les représentations durent tant que chacun paye sa place, mais comme la billeterie devient tojours falsifiée, à un moment ou un autre! Alors, on réécrit les partitions , avec les mêmes (ou presque) et on rejoue "le match"!!

Et ceux qui ne comprennent rien à la musique, ne voient même pas dans quel concert ils sont invités!
Dautant qu'ils ne lisent même pas les programmes car en a rarement, l'édition est trop chère, à tout changer souvent!

Rana, j'vous dis sans certitude, mais une République en mineur, c'est toujours bourré d'incertitudes, alors qu'une république annoncée majeur, c'est à dire bien étiquetée avec des sigles clairs, du nationnal , du socialiste , et du populaire, ça c'est bourré de certitudes , on sait oû on est , même si on ne connait rien à la musique!

Je comprend votre besoin de certitudes, c'est plus rassurant, même sans programme! :!:
Moi maintenant, ce sont les certitudes qui me font peur :idea: