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Salima et Salma, sa sœur jumelle, 18 ans, sont arrivées en France à l'âge de 13 ans à la mort de leurs grands-parents qui les avaient élevées au Maroc, leurs parents les avaient reniées, car elles sont nées hors mariage. Accueillies par leur tante à Clermont-Ferrand, elles étaient toutes les deux en contrat d'apprentissage dans la restauration. En juillet 2009, la préfecture du Puy-de-Dôme leur avait délivré un refus de titre de séjour. Mi-janvier, des agents de la police aux frontières (PAF) ont arrêté Salima chez elle, avant de la conduire au centre de rétention de Lyon, puis de l'expédier au Maroc, où elle n'a plus de famille et dont elle ne connait même plus la langue.
Sa sœur, absente à ce moment-là ( hospitalisée pour dépression grave ) vit cachée,depuis. Voilà qui va lui faire le plus grand bien. Si elle se suicide, je me demande de qui ce sera la faute...

Encore la politique du chiffre, on prefere expulser des gamines qui sont en contrat d'apprentissage que de virer la racaille qui ne fout rien.

Patrick_NL a écrit : Encore la politique du chiffre, on prefere expulser des gamines qui sont en contrat d'apprentissage que de virer la racaille qui ne fout rien.

la racaille qui ne fout rien a des "papiers francais" , et sont nés sur ce sol; il est donc normal que ce soient des gentillettes qui paient les pots cassés. et puis de toute facon , vaut mieux qu'elles pondent at home qu'ici...

c'est dégeulasse la politique du chiffre fait oublier l'humanité qu'il y a deriere...

j ai suivie cette affaire par l intermédiaire de l émission la bas si j y suis qui en fait un suivie journalier . honnêtement j ai vraiment du mal a retenir mes larme quand j entent le témoignage de salima .
cette France la me fait honte et si je ne l avait déjà fait il y a plusieurs années je déchirerais ma carte d identité .

Je viens d'entendreà la radio que le Préfet aurait ( conditionnel !) émis un avis favorable au retour de Salima...Attendons.
En tous cas, toute cette histoire va bien aider ces deux petites à bien terminer leur année scolaire !

Ces 2 jeunes filles sont arrivées en France à l'âge de 13 ans.
A 18 ans, elles sont expulsables, c'est la loi, et une décision légale est prise en ce sens.
Pour elles, c'est triste, tout ça tout ça, tout le monde est d'accord.

Mais depuis 5 ans qu'elles vivent en France, elles savent, ou au pire leur entourage sait qu'elles doivent régulariser leur situation si elles veulent rester en toute légalité, mais elles devaient savoir aussi que la régularisation n'est pas systématique.
A priori, elles ont fait les démarches nécessaires, mais on leur a refusé le permis de séjour. Il pourrait être intéressant, d'ailleurs, de connaître les motivations de ce refus avant de mettre au pilori celui qui l'a émis.
Pas de titre de séjour, en âge d'être explusées, on les expulse, où est le problème ?
Ah, oui ! Ce sont de pauvres orphelines.
Mais si ces pauvres petites voulaient tellement rester en France, puisque plus rien ne les rattache à leur Maroc d'origine, pourquoi n'ont-elles demandé qu'un titre de séjour, et pas une naturalisation ?

Allez, j'espère quand même que la demande du préfet de faire revenir celle des deux qui est au Maroc va aboutir, et que tout le monde sera heureux.
Mais si ce n'est pas le cas, il n'y a rien d'autre que l'application de la loi.
Dura lex, sed lex.

les gens ne sont souvent qu'un nom sur un papier administratif.l'administration n'a rien d'humain,croyez moi,c'est bien le contraire.

Stick a écrit :...

Remarquable cette approche "administrative" de l'être humain.
Ce genre de discours me fait pensez "mutatis mutandis" aux gens de la SNCF qui s'occupaient d'aiguiller correctement les trains de déportés parce que c'était leur métier et que tous les papiers étaient en règle.

dinosaure a écrit : Remarquable cette approche "administrative" de l'être humain.
Ce genre de discours me fait pensez "mutatis mutandis" aux gens de la SNCF qui s'occupaient d'aiguiller correctement les trains de déportés parce que c'était leur métier et que tous les papiers étaient en règle.

Tu te trompes sur mon propos, ce n'est pas une approche administrative de l'être humain, mais une approche administrative de la loi.
La loi peut prendre en compte le "côté humain" d'un dossier, mais ne doit pas se faire supplanter par lui.

« Le pauvre, oui, il a tué, mais il a eu une enfance malheureuse, battu par son père, etc. »
L'aspect humain permettra de réduire sa peine, mais il doit être condamné, car il a enfreint la loi.
Tu vas me dire que mon exemple est disproportionné, que les 2 gamines en question n'ont tué personne, mais qui a comparé leur expulsion aux trains de déportés ?

Quant à ces fameux trains que les vilains agents de l'époque "aiguillaient correctement", que se serait-il passé s'ils ne l'avaient pas fait ? Les trains seraient tout de même arrivés à destination, et peut-être avec quelques passagers de plus.

Ah, j'ai failli oublier :

Quand tu compares deux gamines expulsées à un assassin je préfère laisser le lecteur apprécier la pertinence de l'argument.

Les lois dégueulasses ne font qu'exacerber ce qu'il y a de pire dans la nature humaine.

Et j'ai failli oublier cette justification de la lâcheté ordinaire :

Stick a écrit : Quant à ces fameux trains que les vilains agents de l'époque "aiguillaient correctement", que se serait-il passé s'ils ne l'avaient pas fait ? Les trains seraient tout de même arrivés à destination, et peut-être avec quelques passagers de plus.

dinosaure a écrit : Quand tu compares deux gamines expulsées à un assassin je préfère laisser le lecteur apprécier la pertinence de l'argument.

Les lois dégueulasses ne font qu'exacerber ce qu'il y a de pire dans la nature humaine.

D'abord je n'ai pas parlé d'assassinat, mais seulement d'homicide, et ensuite tu as raison, ta comparaison de l'expulsion de 2 gamines avec la déportation des juifs était beaucoup plus proportionnée

Stick !
Si mon modeste témoignage peut t'être utile :
Je suis écrivain public ( bénévole ) dans le 92. A ce titre, je remplis chaque semaine des paperasses de toutes sortes, et j'aide les gens à faire leurs démarches. Je n'ai reçu aucune formation juridique, mais Il se trouve que j'ai la chance de bien lire, parler, et écrire le français, et que j'ai du temps libre.
Eh bien ! Tu ne peux pas savoir à quel point il est difficile POUR MOI de m'y retrouver dans ces documents concernant les cartes de séjour, les dossiers de naturalisation, les demandes de visas, etc. Les gens me disent " mais qu'est ce qu'on ferait sans vous ?". ( C'est d'ailleurs très gratifiant, merci ).
C'est pourquoi je suis moins étonnée que toi quand j'entends dire :" Mais pourquoi n'ont-t-elles pas fait telle et telle démarche en temps utlie ? ". Rien qu'une visite à la sous-Préfecture représente une expédition par les transports en commun ( quand il y en a), et une fois sur place, il faut faire la queue ( dehors sous la pluie, je peux en témoigner ), bon, vu les enjeux, on supporte ! Mais que dire de la façon dont est traité en arrivant au fatidique guichet ,s'il est encore ouvert ? C'est la loterie, ou bien l'employé(e) fait l'effort de parler intelligiblement, ou bien il ou elle s'en fiche ( ou pire, ça l'amuse !) et jette à la figure de l'impétrant une grosse liasse de documents à remplir, sans la moindre explication.
Beaucoup se découragent.
Toutes les villes n'ont pas d'écrivain public, et ( c'est bizarre,hein ? ) , quand j'accompagne un étranger, j'ai droit à un accueil non pas "aimable", mais "mielleux ", alors que la semaine précédente, la même dame aurait presque mordu le petit monsieur intimidé que j''escorte aujourd'hui...

Sans parler de ce genre de pratique :

Un sans-papier piégé par la préfecture de l'Essonne
La rédaction avec François-Xavier Ménage - RMC.fr, le 31/10/2007

Un homme de 25 ans est tombé dans un guet apens à la préfecture de l'Essonne le 11 octobre.
Un sans papier de 25 ans "piégé" par la préfecture de l'Essonne (91) le 11 octobre, pour le renvoyer dans son pays natal. Une première en France selon la Ligue des Droits de l'homme.

(Information RMC de François-Xavier Ménage)
Ce Nigérian, marié à une française et vivant en région parisienne, a reçu le 5 octobre une convocation de la Préfecture mentionnant: "vous êtes prié de vous rendre en préfecture pour délivrance d'une autorisation provisoire de séjour".
Mais une fois arrivé sur place, il a été en réalité arrêté, placé en centre de rétention puis renvoyé en Afrique. Il n'a jamais vu la couleur de son autorisation de séjour.

http://www.rmc.fr/edito/info/12071/un-s ... s%20sonne/

Oui, oui je sais c'est la loi et c'est duralex etc ...
Mais parfaitement dégueulasse.