elle vit dans le noir pour échapper aux "snipers"
Posté : 06 février 2010 10:32
par gemmill
REIMS (Marne). Depuis six mois, une Rémoise vit chez elle, les volets fermés, avec son fils de 10 ans. Elle a peur de se faire tirer dessus, comme en juillet où un plomb l'a frôlée dans sa cuisine. Le voisinage confirme : les coups de feu sont fréquents.
souce:lunion.presse.fr
C'EST l'hiver, le ciel est bas mais Nathalie* préfère allumer plutôt que d'ouvrir les volets du salon. Seuls un ou deux battants sont entrouverts. Même chose dans la cuisine et sa chambre. « J'ai peur qu'on me tire de nouveau dessus. »
Nous ne sommes pas au Far West mais à Reims, aux Châtillons, dans un bloc de huit étages avec vue sur l'avenue de Champagne et la rue Louis-Bréhier de l'autre côté, autrement appelée Case Fayère, une petite cité réputée difficile où l'on cultive le goût des armes.
« J'habite dans cet immeuble depuis 2002. J'entendais souvent des détonations mais j'ai toujours pensé qu'il s'agissait de pétards. Je ne m'inquiétais pas », raconte Nathalie. Jusqu'au 18 juillet 2009.
Balle perdue ?
« C'était l'après-midi. Je faisais la vaisselle. Il faisait beau, la fenêtre de la cuisine était ouverte. J'ai soudain entendu un bruit énorme. Quelque chose est passé au-dessus de ma tête, dans les cheveux. Ça a percuté le chauffe-eau. Je me suis accroupie. Je me suis dit : « Ce n'est pas possible. J'hallucine. On n'a pas pu me tirer dessus. » J'étais toute tremblante. Je suis allée fermer la fenêtre à genoux. Je n'ai pas osé regarder à l'extérieur. En cherchant dans l'évier, j'ai retrouvé au milieu de la vaisselle un plomb gros comme un petit pois. »
Vu l'angle d'arrivée dans la cuisine, et la hauteur de l'étage, le tir ne pouvait provenir que de l'autre côté de l'avenue de Champagne.
La distance est d'une centaine de mètres. Une carabine de foire n'aurait pas eu la portée nécessaire.
Les policiers venus le jour même chez Nathalie lui ont dit qu'il s'agissait peut-être d'une arme
trafiquée.
Une voisine se trouvait au balcon. « Il y a eu un bruit très fort, comme un coup de feu. J'ai vu quelque chose voler en direction de la cuisine. J'ai regardé en bas, je n'ai vu personne. »
Une balle perdue qui visait un pigeon ? Nathalie n'y croit pas. « Je suis sûre qu'ils m'ont visé exprès. Sinon, pourquoi se seraient-ils cachés tout de suite ? »
La jeune femme a déposé plainte au bureau de police. Sans résultat pour l'instant. C'est en discutant avec le voisinage qu'elle s'est rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'un acte isolé.
Dans le bloc, nombreux sont les habitants à évoquer des coups de feu provenant de la Case Fayère (lire par ailleurs).
Depuis ce jour de juillet, tout a changé pour Nathalie.
Les coups partent, l'enfant s'allonge
« Ça fait six mois que je vis dans le noir avec mon fils de 10 ans. Lui aussi a peur. Dès qu'il entend les détonations, il se couche sur le canapé. Il y en a régulièrement. La dernière fois, c'était dimanche. Ça n'a pas arrêté entre 11 heures et midi. »
Triste à dire mais comme souvent lors des troubles de voisinage, ce sont les perturbateurs qui ont le dernier mot. Les excités de la gâchette vont rester tandis que Nathalie a demandé à déménager.
Elle attend toujours. « J'ai eu des propositions de l'Effort rémois mais les appartements étaient trop vieux, en étage sans ascenseur. J'ai refusé. »
Au cas où elle s'en irait, autant prévenir tout de suite le nouveau locataire du danger qu'il y a à prendre le frais sur le balcon. L'histoire se passe au 12 ter de l'avenue Cook.
Nous ne sommes pas au Far West mais à Reims, aux Châtillons, dans un bloc de huit étages avec vue sur l'avenue de Champagne et la rue Louis-Bréhier de l'autre côté, autrement appelée Case Fayère, une petite cité réputée difficile où l'on cultive le goût des armes.
« J'habite dans cet immeuble depuis 2002. J'entendais souvent des détonations mais j'ai toujours pensé qu'il s'agissait de pétards. Je ne m'inquiétais pas », raconte Nathalie. Jusqu'au 18 juillet 2009.
Balle perdue ?
« C'était l'après-midi. Je faisais la vaisselle. Il faisait beau, la fenêtre de la cuisine était ouverte. J'ai soudain entendu un bruit énorme. Quelque chose est passé au-dessus de ma tête, dans les cheveux. Ça a percuté le chauffe-eau. Je me suis accroupie. Je me suis dit : « Ce n'est pas possible. J'hallucine. On n'a pas pu me tirer dessus. » J'étais toute tremblante. Je suis allée fermer la fenêtre à genoux. Je n'ai pas osé regarder à l'extérieur. En cherchant dans l'évier, j'ai retrouvé au milieu de la vaisselle un plomb gros comme un petit pois. »
Vu l'angle d'arrivée dans la cuisine, et la hauteur de l'étage, le tir ne pouvait provenir que de l'autre côté de l'avenue de Champagne.
La distance est d'une centaine de mètres. Une carabine de foire n'aurait pas eu la portée nécessaire.
Les policiers venus le jour même chez Nathalie lui ont dit qu'il s'agissait peut-être d'une arme
trafiquée.
Une voisine se trouvait au balcon. « Il y a eu un bruit très fort, comme un coup de feu. J'ai vu quelque chose voler en direction de la cuisine. J'ai regardé en bas, je n'ai vu personne. »
Une balle perdue qui visait un pigeon ? Nathalie n'y croit pas. « Je suis sûre qu'ils m'ont visé exprès. Sinon, pourquoi se seraient-ils cachés tout de suite ? »
La jeune femme a déposé plainte au bureau de police. Sans résultat pour l'instant. C'est en discutant avec le voisinage qu'elle s'est rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'un acte isolé.
Dans le bloc, nombreux sont les habitants à évoquer des coups de feu provenant de la Case Fayère (lire par ailleurs).
Depuis ce jour de juillet, tout a changé pour Nathalie.
Les coups partent, l'enfant s'allonge
« Ça fait six mois que je vis dans le noir avec mon fils de 10 ans. Lui aussi a peur. Dès qu'il entend les détonations, il se couche sur le canapé. Il y en a régulièrement. La dernière fois, c'était dimanche. Ça n'a pas arrêté entre 11 heures et midi. »
Triste à dire mais comme souvent lors des troubles de voisinage, ce sont les perturbateurs qui ont le dernier mot. Les excités de la gâchette vont rester tandis que Nathalie a demandé à déménager.
Elle attend toujours. « J'ai eu des propositions de l'Effort rémois mais les appartements étaient trop vieux, en étage sans ascenseur. J'ai refusé. »
Au cas où elle s'en irait, autant prévenir tout de suite le nouveau locataire du danger qu'il y a à prendre le frais sur le balcon. L'histoire se passe au 12 ter de l'avenue Cook.