L'Europe de l'Est peine à intégrer les Roms
Posté : 15 février 2010 11:58
L'Europe de l'Est peine à intégrer les Roms
Depuis l'adhésion, en 2007, de la Roumanie et de la Bulgarie, l'Union européenne compte quelque dix millions de citoyens roms. Partout indésirables, partout ostracisés, ils sont devenus, à leur insu, comme l'a reconnu la Commission européenne, «une menace pour la cohésion sociale en Europe».
La minorité rom de Roumanie, estimée à environ deux millions d'âmes, est la plus importante d'Europe. La plus misérable aussi. La mendicité organisée, la prostitution et divers trafics (vols à la tire ou de cartes bancaires) ont permis aux réseaux criminels qui l'exploitent de prospérer. Bien qu'identifiés et localisés, ces réseaux, le plus souvent claniques, jouissent jusqu'ici d'une impunité quasi totale.
Plus ou moins assimilés sous le communisme, les Roms d'Europe de l'Est ont subi de plein fouet le coût social de la transition économique dans les années 1990. L'élargissement de l'Union européenne a entraîné une prise de conscience institutionnelle sur leur condition. L'UE, la Banque mondiale, des ONG telles que la Fondation Soros ont débloqué des fonds et mené des campagnes d'information.
Au début des années 2000, la perspective de l'adhésion à l'UE et la nécessité de remplir un certain nombre de critères pour y parvenir ont contraint les autorités roumaines à se préoccuper, elles aussi, du sort de cette minorité. Bucarest a mis en place par exemple des «médiateurs» chargés d'améliorer la scolarisation ou l'accès aux soins de santé. Ces efforts se sont considérablement relâchés depuis que la Roumanie est membre de l'Union. Selon Magda Matache, qui dirige l'association rom Romani Criss, la Roumanie «a adopté un dispositif législatif conforme à ce qu'attendait Bruxelles. Malheureusement, les lois ne sont pas appliquées». Il faut dire, ajoute la jeune femme, que «la réaction très molle de Bruxelles après les expulsions musclées de Roms en Italie conforte l'inertie des autorités roumaines».
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... -roms-.php
Est-ce que l'UE ne dispose pas de moyens pour contraindre la Roumanie à tenir ses engagements?
Depuis l'adhésion, en 2007, de la Roumanie et de la Bulgarie, l'Union européenne compte quelque dix millions de citoyens roms. Partout indésirables, partout ostracisés, ils sont devenus, à leur insu, comme l'a reconnu la Commission européenne, «une menace pour la cohésion sociale en Europe».
La minorité rom de Roumanie, estimée à environ deux millions d'âmes, est la plus importante d'Europe. La plus misérable aussi. La mendicité organisée, la prostitution et divers trafics (vols à la tire ou de cartes bancaires) ont permis aux réseaux criminels qui l'exploitent de prospérer. Bien qu'identifiés et localisés, ces réseaux, le plus souvent claniques, jouissent jusqu'ici d'une impunité quasi totale.
Plus ou moins assimilés sous le communisme, les Roms d'Europe de l'Est ont subi de plein fouet le coût social de la transition économique dans les années 1990. L'élargissement de l'Union européenne a entraîné une prise de conscience institutionnelle sur leur condition. L'UE, la Banque mondiale, des ONG telles que la Fondation Soros ont débloqué des fonds et mené des campagnes d'information.
Au début des années 2000, la perspective de l'adhésion à l'UE et la nécessité de remplir un certain nombre de critères pour y parvenir ont contraint les autorités roumaines à se préoccuper, elles aussi, du sort de cette minorité. Bucarest a mis en place par exemple des «médiateurs» chargés d'améliorer la scolarisation ou l'accès aux soins de santé. Ces efforts se sont considérablement relâchés depuis que la Roumanie est membre de l'Union. Selon Magda Matache, qui dirige l'association rom Romani Criss, la Roumanie «a adopté un dispositif législatif conforme à ce qu'attendait Bruxelles. Malheureusement, les lois ne sont pas appliquées». Il faut dire, ajoute la jeune femme, que «la réaction très molle de Bruxelles après les expulsions musclées de Roms en Italie conforte l'inertie des autorités roumaines».
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... -roms-.php
Est-ce que l'UE ne dispose pas de moyens pour contraindre la Roumanie à tenir ses engagements?