Pal Sarkosy mis en cause par les anglais.
Posté : 18 février 2010 13:48
Le “Daily Mail” rappelle le passé complexe du père du président français Pàl Sàrközy de Nagybosca. La légende familiale des Sarkozy voudrait que le père de Nicolas ait fui les nazis lorsque ceux-ci envahirent la Hongrie. La réalité ne correspond pas au mythe familial ainsi que nous l’avions révélé dans “Le Soir magazine” à la suite d’un reportage où nous avions rencontré les derniers témoins de cette époque troublée. Nous avions rencontré Marianne Sàrközy (selon la graphie hongroise) le 02 mai 2007. Elle portait ses 92 ans avec élégance. Elle est l’aînée de 13 ans de Pal Sàrközy, le père de Nicolas, son cousin germain. Marianne est, avec son fils Akos, la dernière descendante de la famille Sàrközy de Nagybosca en Hongrie.
Marianne Sàrközy nous confiait ceci, dans son modeste appartement de Budapest, entourée de ses tableaux, de quelques photos anciennes : « Pal et ses frères sont nés à Szolnok et y ont vécu jusqu’à la guerre. C’était une époque heureuse. Sans être riches, nous vivions confortablement. Bien entendu, la guerre a bouleversé cela. Toute la famille est partie en Autriche de 1945 à 1946. Ensuite, nous sommes tous revenus, nous installant à Budapest. C’est alors que Pal est parti. Pour moi, il a quitté la Hongrie pour s’installer à Paris. Je ne connais pas d’autre version. Dans notre enfance, nous parlions parfaitement le français, Pal connaissait également très bien l’allemand. »
Si l’hypothèse d’un Pal Sàrközy fuyant les nazis n’est pas crédible, une des versions les plus fréquemment données de son départ d de Hongrie voudrait qu’en 1946, fuyant l’Armée rouge qui voulait l’enrôler de force, il se soit dirigé vers l’Autriche et, de là, aurait gagné l’Allemagne. Arrivé à Baden-Baden, sous contrôle français, il se serait engagé dans la Légion étrangère. Il aurait fait ses classes en Kabylie algérienne, à Tizi-Ouzou. La Légion aurait alors voulu l’envoyer en Indochine où la guerre venait de commencer. Il aurait rencontré un médecin hongrois, légionnaire, qui l’aurait déclaré inapte au service.
Cette version semble démentie par les propos de Marianne Sàrközy qui atteste que sa famille est bien partie en Autriche mais serait revenue quelques mois plus tard en Hongrie. C’est donc à ce moment que Pal aurait de nouveau quitté le pays.
Il avait entre 17 et 18 ans et n’aurait pu être enrôlé dans une Armée rouge qui avait quitté un pays vivant sous un régime plutôt démocratique (élections libres en 1945) jusqu’à la prise de pouvoir par les Communistes en 1947. Pal Sàrközy n’a donc pas fui l’Armée rouge.
Pendant la guerre, le pays vécut sous le régime autocratique de l’amiral Horty qui fit appel à l’Allemagne pour récupérer les territoires enlevés à la Hongrie par le traité de Trianon en juin 1920. Cette collaboration prit fin lorsque Miklos Horty s’aperçut après le massacre de l’armée hongroise à Stalingrad que la défaite de l’Allemagne nazie était inéluctable. Horty tenta de négocier un pays séparé avec les Alliés. L’armée allemande envahit alors la Hongrie et les nazis installèrent à la tête de l’État, Ferenc Szalasi, chef du parti fasciste des Croix fléchées qui entreprit la déportation de 430 000 Juifs vers les camps d’extermination. Les Alliés bombardèrent alors la Hongrie et les Soviétiques libérèrent le pays.
Il a été parfois insinué que Pal fut mêlé d’une façon ou d’une autre à cette dernière période de l’Histoire de son pays.
L’histoire de cette disparition reste donc un mystère.
http://soirmag.lesoir.be/actualite/Actu ... 9116.shtml
Marianne Sàrközy nous confiait ceci, dans son modeste appartement de Budapest, entourée de ses tableaux, de quelques photos anciennes : « Pal et ses frères sont nés à Szolnok et y ont vécu jusqu’à la guerre. C’était une époque heureuse. Sans être riches, nous vivions confortablement. Bien entendu, la guerre a bouleversé cela. Toute la famille est partie en Autriche de 1945 à 1946. Ensuite, nous sommes tous revenus, nous installant à Budapest. C’est alors que Pal est parti. Pour moi, il a quitté la Hongrie pour s’installer à Paris. Je ne connais pas d’autre version. Dans notre enfance, nous parlions parfaitement le français, Pal connaissait également très bien l’allemand. »
Si l’hypothèse d’un Pal Sàrközy fuyant les nazis n’est pas crédible, une des versions les plus fréquemment données de son départ d de Hongrie voudrait qu’en 1946, fuyant l’Armée rouge qui voulait l’enrôler de force, il se soit dirigé vers l’Autriche et, de là, aurait gagné l’Allemagne. Arrivé à Baden-Baden, sous contrôle français, il se serait engagé dans la Légion étrangère. Il aurait fait ses classes en Kabylie algérienne, à Tizi-Ouzou. La Légion aurait alors voulu l’envoyer en Indochine où la guerre venait de commencer. Il aurait rencontré un médecin hongrois, légionnaire, qui l’aurait déclaré inapte au service.
Cette version semble démentie par les propos de Marianne Sàrközy qui atteste que sa famille est bien partie en Autriche mais serait revenue quelques mois plus tard en Hongrie. C’est donc à ce moment que Pal aurait de nouveau quitté le pays.
Il avait entre 17 et 18 ans et n’aurait pu être enrôlé dans une Armée rouge qui avait quitté un pays vivant sous un régime plutôt démocratique (élections libres en 1945) jusqu’à la prise de pouvoir par les Communistes en 1947. Pal Sàrközy n’a donc pas fui l’Armée rouge.
Pendant la guerre, le pays vécut sous le régime autocratique de l’amiral Horty qui fit appel à l’Allemagne pour récupérer les territoires enlevés à la Hongrie par le traité de Trianon en juin 1920. Cette collaboration prit fin lorsque Miklos Horty s’aperçut après le massacre de l’armée hongroise à Stalingrad que la défaite de l’Allemagne nazie était inéluctable. Horty tenta de négocier un pays séparé avec les Alliés. L’armée allemande envahit alors la Hongrie et les nazis installèrent à la tête de l’État, Ferenc Szalasi, chef du parti fasciste des Croix fléchées qui entreprit la déportation de 430 000 Juifs vers les camps d’extermination. Les Alliés bombardèrent alors la Hongrie et les Soviétiques libérèrent le pays.
Il a été parfois insinué que Pal fut mêlé d’une façon ou d’une autre à cette dernière période de l’Histoire de son pays.
L’histoire de cette disparition reste donc un mystère.
http://soirmag.lesoir.be/actualite/Actu ... 9116.shtml