Le salon est ouvert,pas de pov' con cette année !
Posté : 27 février 2010 09:05
C’est parti pour neuf jours de Salon de l’agriculture ! Visiteurs et hommes politiques vont se bousculer Porte de Versailles sur fond de crise agricole.
Veaux, vaches et cochons sont de retour Porte de Versailles. Nul doute que, dès aujourd’hui, les Français, à commencer par les plus petits, se bousculeront dans les allées encombrées de bottes de paille du Salon de l’agriculture. Même si bon nombre d’exploitants, eux, ne sont pas à la fête.
« La France a un lien charnel avec son agriculture et, j’ose le mot, avec sa terre », soulignait récemment Nicolas Sarkozy, qui y voyait même une part de « l’identité nationale française ». De fait, malgré l’urbanisation, cet attachement ne se dément pas et devrait assurer un nouveau succès de fréquentation à cette 47e édition du Salon. Ouvert jusqu’au 7 mars, il devrait battre le record de l’an dernier, avec 700.000 visiteurs prévus.
Car les Français aiment leurs paysans : 91 % ont une bonne opinion des agriculteurs et des éleveurs, selon un sondage GNS publié dans Sélection Reader’s Digest de mars (*).
Sur le plan des produits, la confiance n’est pourtant pas toujours au rendez-vous. Si seules 40 % des personnes interrogées ne sont pas sûres de la qualité du lait qu’elles achètent, la défiance grimpe à plus de 50 % pour les légumes, les fruits et les viandes. Et plus de 57 % jugent que les agriculteurs ne sont pas assez respectueux de l’environnement.
Les Français aiment leurs paysans, mais ils ne les envient pas : plus de 85 % estiment que le métier n’est pas satisfaisant et qu’il n’est pas justement rémunéré.
Des revenus qui ont chuté de 34 %
Un sentiment que partagent certainement les intéressés. Car, derrière la belle vitrine du Salon de l’agriculture, le secteur va mal, très mal. Les difficultés sont telles que les syndicats agricoles s’inquiètent d’éventuels débordements lors des visites d’hommes et femmes politiques, qui se succéderont dans les allées de « la plus grande ferme du monde » en cette période préélectorale. En première ligne, les producteurs de lait, fer de lance de la contestation dans le monde agricole, qui ont fait grève cet automne pour obtenir une hausse des prix.
Selon des statistiques officielles, les revenus des agriculteurs français ont chuté de 34 % l’an dernier, après une autre baisse de 20 % en 2008 qui suivait de fortes hausses en 2007. Le 14 janvier dernier, Nicolas Sarkozy s’était félicité que l’ensemble des mesures du plan d’urgence de 1,65 milliard d’euros annoncé en octobre pour calmer le mécontentement des organisations agricoles soit déjà mis en œuvre. « Je ne laisserai pas tomber notre agriculture », avait-il promis. Le projet de loi de modernisation agricole, qui sera examiné au Parlement après les élections régionales de mars, doit aussi permettre de renforcer la compétitivité de l’agriculture française afin qu’elle aborde dans les meilleures conditions la réforme de la politique agricole commune (PAC), prévue à l’horizon 2013.
Mais ces difficultés ne justifient pas tout pour les Français : 52,7 % jugent inacceptable que « pour se faire entendre les agriculteurs choisissent parfois de déverser en grande quantité des produits alimentaires sur les routes », quand 47,3 % estiment que ces actions sont compréhensibles.
et cette année , c'est lui qui risquait de se faire insulter .Il doit pas être trop chaud pour monter au front 
