Début d'une 3ème Intifada à jérusalem est et en Cisjordanie?
Posté : 18 mars 2010 11:43
Début d'une 3ème Intifada à jérusalem est et en Cisjordanie?
les affrontements violents mettant aux prises plusieurs centaines de jeunes Palestiniens aux forces de l'ordre israéliennes, qui se sont étendus mardi 16 mars aux abords de la vieille ville et dans plusieurs quartiers de Jérusalem-Est, sont d'une ampleur sans précédent depuis deux ans. Aux jeunes lanceurs de pierres, les policiers ont répliqué en utilisant des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes. Le bilan, mardi soir, était d'une quarantaine de blessés parmi les Palestiniens et de quinze autres parmi les forces de l'ordre, alors qu'une soixantaine de manifestants ont été interpellés.
Avec 60 fils de dépêches thématiques, suivez l'information en continu
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts
Sur le même sujet
Des étudiants de l'université Bir Zeit lancent des pierres en direction des militaires israéliens, au checkpoint d'Atara, au nord de Ramallah, le 15 mars.
Portfolio Tension accrue à Jérusalem
Pour Barack Obama, même si "les amis sont en désaccord", le "lien spécial avec Israël ne va pas disparaître".
Compte rendu Pour Barack Obama, il n'y a pas de crise entre Washington et Israël
Entretien "Rien ne dit que les violences à Jérusalem déboucheront sur une troisième Intifada"
Les faits Pour Lieberman les appels au gel de la colonisation ne sont "pas raisonnables"
Blog Les intifadas ne se décrètent pashttp://www.monde-diplomatique.fr/IMG/arton14663.jpg
Les faits A Jérusalem, des heurts accompagnent le blocage du processus de paix
Les images diffusées par les chaînes de télévision ont cependant un effet de loupe : Jérusalem et ses faubourgs ne sont pas en état d'insurrection, même si ces heurts sont l'expression d'un climat de tension qui va crescendo.
Celui-ci accompagne un processus politique de nouveau dans l'impasse, comme en témoigne le report sine die de la visite que devait effectuer, mardi, à Jérusalem, George Mitchell, l'émissaire américain pour le Proche-Orient.
L'ancien sénateur n'ayant pas obtenu l'engagement du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à renoncer à la construction de 1 600 logements dans la colonie de Ramat Schlomo, son retour à Jérusalem n'avait pas de sens : Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a fait de cette question un préalable pour entamer les négociations de paix indirectes.
Ni les autorités américaines ni le gouvernement israélien n'ont manifesté l'intention d'assouplir leurs positions, mais on assiste, de part et d'autre, à une volonté de dédramatiser la relation bilatérale : la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a réaffirmé, mardi, le "lien étroit et indestructible" entre les deux pays.
"Journée de la colère"
"Des émeutes ont lieu, mais ce n'est pas la troisième Intifada", a résumé, mardi, le chef de la police, David Cohen. La perspective d'une nouvelle Intifada (les précédentes ont eu lieu en 1987 et 2000) est de plus en plus souvent évoquée par les commentateurs, mais, en général, pour en relativiser le risque : les heurts de ces derniers jours ne relèvent pas du soulèvement populaire. "C'est une situation explosive, la politique de Nétanyahou revient à jeter de l'huile sur le feu", a cependant souligné Saëb Erakat, principal négociateur palestinien, alors que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé "tout le monde au calme et à la retenue".

Le gouvernement Israélien continu cependant sa politique de colonisation des terres palestiniennes
et les expulsions de familles palestiniennes de Jérusalem Est afin d'y installé des colons Israélien.
Les Israéliens défendent toujours des règles qui rejettent 94%
des demandes non-juives de permis de construire.

Des Palestiniens regardent un bulldozer israélien détruire une maison palestinienne
dans un village de Cisjordanie.
les affrontements violents mettant aux prises plusieurs centaines de jeunes Palestiniens aux forces de l'ordre israéliennes, qui se sont étendus mardi 16 mars aux abords de la vieille ville et dans plusieurs quartiers de Jérusalem-Est, sont d'une ampleur sans précédent depuis deux ans. Aux jeunes lanceurs de pierres, les policiers ont répliqué en utilisant des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes. Le bilan, mardi soir, était d'une quarantaine de blessés parmi les Palestiniens et de quinze autres parmi les forces de l'ordre, alors qu'une soixantaine de manifestants ont été interpellés.
Avec 60 fils de dépêches thématiques, suivez l'information en continu
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts
Sur le même sujet
Des étudiants de l'université Bir Zeit lancent des pierres en direction des militaires israéliens, au checkpoint d'Atara, au nord de Ramallah, le 15 mars.
Portfolio Tension accrue à Jérusalem
Pour Barack Obama, même si "les amis sont en désaccord", le "lien spécial avec Israël ne va pas disparaître".
Compte rendu Pour Barack Obama, il n'y a pas de crise entre Washington et Israël
Entretien "Rien ne dit que les violences à Jérusalem déboucheront sur une troisième Intifada"
Les faits Pour Lieberman les appels au gel de la colonisation ne sont "pas raisonnables"
Blog Les intifadas ne se décrètent pashttp://www.monde-diplomatique.fr/IMG/arton14663.jpg
Les faits A Jérusalem, des heurts accompagnent le blocage du processus de paix
Les images diffusées par les chaînes de télévision ont cependant un effet de loupe : Jérusalem et ses faubourgs ne sont pas en état d'insurrection, même si ces heurts sont l'expression d'un climat de tension qui va crescendo.
Celui-ci accompagne un processus politique de nouveau dans l'impasse, comme en témoigne le report sine die de la visite que devait effectuer, mardi, à Jérusalem, George Mitchell, l'émissaire américain pour le Proche-Orient.
L'ancien sénateur n'ayant pas obtenu l'engagement du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à renoncer à la construction de 1 600 logements dans la colonie de Ramat Schlomo, son retour à Jérusalem n'avait pas de sens : Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a fait de cette question un préalable pour entamer les négociations de paix indirectes.
Ni les autorités américaines ni le gouvernement israélien n'ont manifesté l'intention d'assouplir leurs positions, mais on assiste, de part et d'autre, à une volonté de dédramatiser la relation bilatérale : la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a réaffirmé, mardi, le "lien étroit et indestructible" entre les deux pays.
"Journée de la colère"
"Des émeutes ont lieu, mais ce n'est pas la troisième Intifada", a résumé, mardi, le chef de la police, David Cohen. La perspective d'une nouvelle Intifada (les précédentes ont eu lieu en 1987 et 2000) est de plus en plus souvent évoquée par les commentateurs, mais, en général, pour en relativiser le risque : les heurts de ces derniers jours ne relèvent pas du soulèvement populaire. "C'est une situation explosive, la politique de Nétanyahou revient à jeter de l'huile sur le feu", a cependant souligné Saëb Erakat, principal négociateur palestinien, alors que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé "tout le monde au calme et à la retenue".

Le gouvernement Israélien continu cependant sa politique de colonisation des terres palestiniennes
et les expulsions de familles palestiniennes de Jérusalem Est afin d'y installé des colons Israélien.
Les Israéliens défendent toujours des règles qui rejettent 94%
des demandes non-juives de permis de construire.

Des Palestiniens regardent un bulldozer israélien détruire une maison palestinienne
dans un village de Cisjordanie.