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Le ministre de l'Education a présenté hier soir ses décisions sur la revalorisation des salaires d'environ 190.000 jeunes enseignants à compter de la rentrée 2010. Une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy. En cas d'absentéisme des élèves, il veut rendre les préfets responsables de la suspension des allocations familiales.

Les syndicats avaient fini par baptiser ce dossier crucial « l'Arlésienne ». Luc Chatel est sorti du bois hier soir en annonçant ses décisions sur la revalorisation du salaire des enseignants. C'était une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, réitérée en janvier dernier lors de ses voeux au monde de l'éducation, et liée à la réforme de la formation des professeurs, désormais recrutés à bac + 5.

Après avoir lancé de premières propositions fin 2009, le ministre de l'Education a annoncé que les enseignants recrutés à compter de la rentrée scolaire 2010, et donc à bac + 5, connaîtraient, pour les professeurs des écoles et les professeurs certifiés, lors de leur première année d'exercice, un gain mensuel net de 157 euros, et pour les professeurs agrégés, de 259 euros. Ainsi, pour cette année de stage, cette mesure « revient à une augmentation de plus de 10 % qui bénéficiera à plus de 20.000 nouveaux enseignants », a assuré le ministre.

Pour ceux qui ont embrassé le métier depuis peu (c'est-à-dire jusqu'à sept ans d'ancienneté), Luc Chatel a prévu une revalorisation moyenne annuelle nette de 660 euros pour les professeurs des écoles et certifiés. Quelque 170.000 enseignants sont concernés. La revalorisation touchera donc un peu moins du quart des enseignants, avec 190.000 bénéficiaires sur 860.000. Nouveauté par rapport aux dernières propositions, ces mesures entreront en vigueur dès septembre 2010, et non de façon progressive pour les enseignants entrés dans la profession depuis quelques années.
Favoriser la mobilité

Au trimestre dernier, les deux hypothèses de travail proposaient lors de la première année d'exercice, un gain mensuel moyen net pour les enseignants stagiaires « mastérisés » de 135 euros et par rapport au premier salaire, un gain moyen mensuel net de 212 euros. Mais selon le mode de calcul des heures supplémentaires et le calendrier de mise en oeuvre de la revalorisation pour les jeunes enseignants recrutés entre 2005 et 2009, le public touché variait de 15 à 26 %.

Le débat sur les rythmes scolaires relancé

Dans le cadre de ce qu'il a appelé le « pacte de carrière », destiné à mettre en oeuvre une gestion plus dynamique des ressources humaines, Luc Chatel veut « favoriser la mobilité et systématiser un entretien de ressources humaines après deux ans puis quinze ans de métier (...) Nous allons créer un portail recensant l'ensemble des offres dans la fonction publique », a affirmé le ministre au « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ». Il a aussi confirmé la mise en place à la rentrée du droit individuel à la formation (DIF) pour les enseignants pendant les vacances scolaires. Le coût global des mesures annoncées hier est de 196 millions d'euros « soit la moitié des économies réalisées par le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ».

Une réunion avec les syndicats sur la revalorisation est prévue demain matin. Elle risque d'être houleuse car ils demandent une revalorisation pour tous. Interrogé sur la suppression des allocations familiales en cas d'absentéisme, Luc Chatel a dit que le contrat de responsabilité parental instauré depuis 2006 ne « fonctionne pas ». Il souhaite que les préfets soient responsables de la suppression des allocations et prévoit de légiférer rapidement.

Patrick_NL a écrit : En revanche, en fin de carrière, les enseignants français sont aussi bien payés que leurs collègues européens, qu'ils exercent dans le primaire, en collège ou en lycée.

Fonck1 a écrit : des mesures somme toute normales pour une profession payée en France prêt de 20% de moins que la moyenne européenne.
un BAC+ 5 qui touche moins qu'un maçon,c'est inacceptable.

Fonck1 a écrit : si vous saviez combien ma belle mère a touché pour son départ à la retraite....en angleterre....vous pâliriez d'écrire une chose pareille.

tisiphoné a écrit : ce n'est pas considéré comme un salaire.

Fonck1 a écrit : elle a touché 70 000 livres de départ,et touchait....45000 livres par an....ce qui fait pratiquement 4000 livres par mois...même au cours le plus bas actuel,c'est toujours plus que chez nous.

clint a écrit : Pourquoi ? Un bon maçon gagnera plus qu'un Docteur en Histoire qui ne sait rien faire de ces dix doigts et c'est parfaitement normal. Je ne parle pas des profs qui sont censés disposer d'un savoir faire, je parle de la part trop importante que l'on accorde au diplôme.

tisiphoné a écrit : ben voilà, tu viens de le dire c'est une prime, c'est pas ponctuel.

clint a écrit : Tout ce que je veux dire, c'est que je ne vois aucun lien à faire entre la durée des études et le montant de la rémunération.