Sarkozy prend un bol d’air
Posté : 29 mars 2010 08:52
Le chef de l’Etat est en visite lundi et mardi aux Etats-Unis. En s’affichant aux côtés de Barack Obama, il va tenter de redorer son blason présidentiel. Sa cote de popularité est au plus bas depuis son élection en 2007.
Cette visite à la Maison-Blanche, Nicolas Sarkozy l’attendait (et la sollicitait) depuis plusieurs mois. Elle ne pouvait pas mieux tomber pour le chef de l’Etat : une semaine après la déroute de son parti aux régionales, et alors que sa cote de popularité n’en finit pas de dévisser – en perdant 6 points en mars, à seulement 30% de satisfaits, elle atteint son plus bas niveau depuis 2007 selon le baromètre Ifop du JDD -, c’est l’occasion inespérée de restaurer son image écornée.
Grogne
Le "No Sarkozy Day" a été organisé samedi à Paris et en province. Des centaines de personnes ont dénoncé la politique du gouvernement. Si le groupe sur Facebook a rassemblé près de 400 000 membres, l'objectif de 100 000 manifestants est loin d'avoir été atteint.
En s’affichant mardi avec Barack Obama, après une intervention à New York lundi devant les étudiants de l’université Columbia, Nicolas Sarkozy va tenter de faire taire les critiques sur son style, jugé pas assez "présidentiel" et pointé à droite comme l’une des causes des déboires électoraux de l’UMP. Il pourra en outre se targuer d’être le premier chef d’Etat à être reçu, avec Carla Bruni, dans les appartements privés des Obama. "Un témoignage d'amitié particulier", met en avant l’Elysée, qui espère ainsi dissiper les commentaires sur les relations tendues entre les présidents français et américain.
Pendant ce temps, en France, les ennuis continuent. Les parlementaires UMP se réunissent ce lundi après-midi pour bâtir "un nouveau pacte majoritaire" et tenter de peser sur les priorités du gouvernement. Mais après la pluie de critiques de ces derniers jours, la majorité est priée de serrer les rangs derrière son chef. Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, les a appelés dimanche à être "tous derrière Nicolas Sarkozy" pour 2012. François Fillon a, de son côté, démenti les rumeurs de rivalité, réaffirmant sa "loyauté" envers le Président.
