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Polémique sur un reportage dans les milieux pédophiles

Un journaliste peut-il, dans des circonstances extrêmes, dénoncer les criminels rencontrés dans le cadre de son enquête ? Épineuse, cette question est posée par la dernière livraison du magazine d'investigation «Les Infiltrés», qui sera diffusé mardi soir sur France 2.
Après un an d'enquête au cœur des réseaux pédophiles sur Internet, le journaliste Laurent Richard a dénoncé les prédateurs sexuels qui avaient accepté de lui parler. Vingt-deux hommes ont été interpellés. L'un d'eux a été incarcéré. «Certains pédophiles avaient l'intention d'abuser d'enfants ; d'autres étaient déjà passés à l'acte, justifie Laurent Richard. La décision de signaler leurs pseudonymes aux policiers a été prise au cours de l'enquête dans un souci de protection des enfants. Moralement, il était impossible d'agir autrement. Si j'étais rentré chez moi sans rien dire, je n'aurai plus jamais dormi de ma vie.»
Le journaliste considère avoir appliqué l'article 434-1 du Code pénal, qui punit la non-dénonciation d'un crime susceptible d'être empêché. Une obligation à laquelle ne sont pas tenus les journalistes, protégés par la loi sur le secret des sources. Aux yeux de Me Jean-Yves Dupeux, spécialiste du droit de la presse, la démarche relève d'un «regrettable mélange des genres». «En se faisant auxiliaire de police, le journaliste sort de son rôle, estime l'avocat. Son devoir est d'informer le public, mais son obligation déontologique, issue de toute la tradition de son métier, est de ne pas dénoncer ses sources.» Le secret des sources, qui permet d'instaurer une relation de confiance, est un gage de crédibilité du journaliste.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... hiles-.php

Il me semble que la question ne devrait même pas être posée.

Je suis d'accord avec toi!

Mais alors les gens de robe, vont discourir à perte de vue, sur la déontologie!

un journaliste est avant tout un citoyen.

Qu'aurait-on dit si il y avait eu des actes perpétrés , après cette entretien et enquêtes dans le milieu pédophile ?

Je vous trouve extrêmement catégoriques.

clint a écrit : Je vous trouve extrêmement catégoriques.

Pas dénoncer les sources, sur ces exemples, cela semble limite!

D'un point de vue "moral" et "citoyen" pour reprendre ce terme qui m'horripile, il n'y a pas grand chose à dire en effet.

Du point de vue de la place et du rôle nécessaire du journaliste dans la société, c'est plus discutable me semble t-il.

clint a écrit : D'un point de vue "moral" et "citoyen" pour reprendre ce terme qui m'horripile, il n'y a pas grand chose à dire en effet.

Du point de vue de la place et du rôle nécessaire du journaliste dans la société, c'est plus discutable me semble t-il.

ben il aura quelque problème avec sa carte de presse à l'avenir

barbara a écrit :(...)
Un journaliste peut-il, dans des circonstances extrêmes, dénoncer les criminels rencontrés dans le cadre de son enquête ?
(...)
Il me semble que la question ne devrait même pas être posée.

Ben si, justement, elle doit se poser.
La plupart du temps, les journalistes invoquent la protection de leurs sources pour ne pas dénoncer d'éventuels contrevenants.

Je vais reformuler ta phrase d'introduction.
Pour moi,

Un journaliste doit, quelles que soient les circonstances, dénoncer les criminels et les délinquants rencontrés dans le cadre de son enquête, comme tout citoyen se doit de le faire

Outre la défiance envers les journalistes, balancer ses sources peut également mettre des personnes - et pas forcément des salauds- en grand danger.

ce qui conduirait a ne plus jamais avoir un seul témoignage en retour.

Fonck1 a écrit : ce qui conduirait a ne plus jamais avoir un seul témoignage en retour.

Tout à fait, c'est en cela que je parlais de défiance envers les journalistes.

barbara a écrit : Polémique sur un reportage dans les milieux pédophiles

Aux yeux de Me Jean-Yves Dupeux, spécialiste du droit de la presse, la démarche relève d'un «regrettable mélange des genres». «En se faisant auxiliaire de police, le journaliste sort de son rôle, estime l'avocat. Son devoir est d'informer le public, mais son obligation déontologique, issue de toute la tradition de son métier, est de ne pas dénoncer ses sources.» Le secret des sources, qui permet d'instaurer une relation de confiance, est un gage de crédibilité du journaliste.


Il me semble que la question ne devrait même pas être posée.

Maître (excusez) Dupeux semble un partisan du tout ou rien

Le journaliste a fait preuve de civisme en dénonçant une abomination ; je ne pense pas qu'il se considère comme un auxiliaire de police.

Comment réagirait Maître Dupeux si , un jour , il apprenait qu'un de ses enfants ou petits-enfants venait d'être victime d'un pédophile et que le journaliste qui aurait découvert le pot-aux-roses était resté muet ?

C'est facile de traiter de " balance " un homme qui a agit en son âme et conscience .

Je n'aurai jamais su être avocat ; il faut avoir une morale élastique

VERNON a écrit : Maître (excusez) Dupeux semble un partisan du tout ou rien

Le journaliste a fait preuve de civisme en dénonçant une abomination ; je ne pense pas qu'il se considère comme un auxiliaire de police.

Comment réagirait Maître Dupeux si , un jour , il apprenait qu'un de ses enfants ou petits-enfants venait d'être victime d'un pédophile et que le journaliste qui aurait découvert le pot-aux-roses était resté muet ?

C'est facile de traiter de " balance " un homme qui a agit en son âme et conscience .

Je n'aurai jamais su être avocat ; il faut avoir une morale élastique

:roll: :roll: :roll: :roll: :roll:

J'attends d'avoir vu l'émission pour juger, mais pour l'instant, voici mon avis : les pédophiles démasqués par ce journaliste constituent-ils "une source " à proprement parler ? C'est à dire quelqu'un qui lui aurait dit :" Prenez contact avec Untel, il aurait des choses à vous dire à ce sujet ", c'est ça, une source, je crois. Dans le cas présent, il me semble que "la source ", qui a parlé à la police, c'est le journaliste lui-même, non ?
Je pense que ce qui serait condamnable, c'est l'obligation faite à un journaliste de dénoncer ses sources ( cette obligation n'existe pas) , mais qu'il peut et doit, comme tout citoyen, juger en son âme et conscience de la nécessité ou non de faire part à la police de ce qu'il a appris.
Effectivement " que n'aurait-on pas dit si un de ces pervers était passé à l'acte et que le journaliste n'en ait rien dit ? ".
D'après ce que je sais de l'émission, il parait qu'on en a effacé les passages les plus crûs, de façon à ce qu'elle puisse être vue par tous ( ados accompagnés de leurs parents, ce qui va sans dire ), mais que même ainsi, certains passages sont à vomir.
Je me souviens avoir vu une émission sur le même sujet il y a plusieurs années. Un gendarme, d'une brigade spécialisée, se faisait passer pour une petite fille de 12 ans, qui cherchait des copines et des copains pour bavarder. La "réponse" des pédophiles était presque immédiate, ça m'avait fait froid dans le dos. Soyons vigileants !

LadyAnne a écrit : J'attends d'avoir vu l'émission pour juger, mais pour l'instant, voici mon avis : les pédophiles démasqués par ce journaliste constituent-ils "une source " à proprement parler ? C'est à dire quelqu'un qui lui aurait dit :" Prenez contact avec Untel, il aurait des choses à vous dire à ce sujet ", c'est ça, une source, je crois. Dans le cas présent, il me semble que "la source ", qui a parlé à la police, c'est le journaliste lui-même, non ?
Je pense que ce qui serait condamnable, c'est l'obligation faite à un journaliste de dénoncer ses sources ( cette obligation n'existe pas) , mais qu'il peut et doit, comme tout citoyen, juger en son âme et conscience de la nécessité ou non de faire part à la police de ce qu'il a appris.
Effectivement " que n'aurait-on pas dit si un de ces pervers était passé à l'acte et que le journaliste n'en ait rien dit ? ".
D'après ce que je sais de l'émission, il parait qu'on en a effacé les passages les plus crûs, de façon à ce qu'elle puisse être vue par tous ( ados accompagnés de leurs parents, ce qui va sans dire ), mais que même ainsi, certains passages sont à vomir.
Je me souviens avoir vu une émission sur le même sujet il y a plusieurs années. Un gendarme, d'une brigade spécialisée, se faisait passer pour une petite fille de 12 ans, qui cherchait des copines et des copains pour bavarder. La "réponse" des pédophiles était presque immédiate, ça m'avait fait froid dans le dos. Soyons vigileants !

j'avais oublié qu'il s'agissait d'une émission même si je ne retire rien de ce que j'ai dit , j'avoue que ce genre de procédés, jouer les "infiltrés " me dérange un peu.

j'aurais préféré un long reportage écrit, je n'aime pas ces images racoleuses.