Loisirs de CRS bourrés
Posté : 09 avril 2010 11:29
Des CRS poursuivis pour l’agression de quatre jeunes
à la discothèque de Wormhout
photo retirée, non en rapport avec le sujet exposé.
Dans la nuit de samedi à dimanche, six CRS en civil auraient agressé quatre jeunes à la sortie de la discothèque de Wormhout, dans les Flandres. Un témoin raconte comment, à l’intérieur de l’établissement, la soirée avait dégénéré.
«Une épave» : c’est ainsi qu’un témoin décrit ce qu’il restait sur le parking de la discothèque de la voiture des victimes qui auraient été agressées par des CRS. «Le véhicule est hors d’usage», confirme, pudique, le parquet.
Le témoin, qui souhaite rester anonyme, est un ami des quatre jeunes âgés d’une vingtaine d’années. Il affirme avoir assisté à la scène : «Les CRS ont tendu une embuscade à mes potes.» Tout aurait commencé à l’intérieur du Kreul Hoek, établissement plutôt tranquille dans la campagne dunkerquoise. «Les CRS foutaient le bordel dans la boîte», affirme le témoin. Les recrues des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) étaient ce soir-là en civil, mais les jeunes des environs les connaissent de vue : appelées en renfort l’été sur la côte pour la surveillance des plages et des autoroutes, elles sont hébergées dans un motel, à Socx, à 10 km de Wormhout.
«Passés à tabac»
«Je n’ai pas bien compris ce qu’il se passait, mais j’ai vu que mes potes avaient des embrouilles avec les CRS», explique le témoin. Le parquet de Dunkerque confirme : «Huit CRS et quatre jeunes se sont invectivés à l’intérieur de la discothèque dans des circonstances qui demeurent confuses.» Six des huit CRS auraient ensuite quitté la boîte pour aller chercher matraques et bombes lacrymogènes sur le lieu de leur cantonnement. De retour au Kreul Hoek, ils auraient guetté la sortie de leurs victimes. Selon notre témoin, vers 4 heures, les CRS auraient brisé la vitre de leur voiture, avant de les asperger de gaz lacrymogène et de les «passer à tabac» : «Mon pote était défiguré !» Le parquet atteste : «Trois jeunes ont été blessés. L’un d’eux a également reçu un coup de tonfa.» Les quatre victimes ont porté plainte. Interpellés lundi matin par les gendarmes, les six CRS ont reconnu les faits, commis selon eux sous l’emprise de l’alcool. Originaires de Dijon, ils comparaîtront le 4 septembre devant le tribunal correctionnel de Dunkerque, pour violences en réunion, avec armes et préméditation, et dégradations en réunion. Des délits passibles au maximum de sept ans de prison.
à la discothèque de Wormhout
photo retirée, non en rapport avec le sujet exposé.
Dans la nuit de samedi à dimanche, six CRS en civil auraient agressé quatre jeunes à la sortie de la discothèque de Wormhout, dans les Flandres. Un témoin raconte comment, à l’intérieur de l’établissement, la soirée avait dégénéré.
«Une épave» : c’est ainsi qu’un témoin décrit ce qu’il restait sur le parking de la discothèque de la voiture des victimes qui auraient été agressées par des CRS. «Le véhicule est hors d’usage», confirme, pudique, le parquet.
Le témoin, qui souhaite rester anonyme, est un ami des quatre jeunes âgés d’une vingtaine d’années. Il affirme avoir assisté à la scène : «Les CRS ont tendu une embuscade à mes potes.» Tout aurait commencé à l’intérieur du Kreul Hoek, établissement plutôt tranquille dans la campagne dunkerquoise. «Les CRS foutaient le bordel dans la boîte», affirme le témoin. Les recrues des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) étaient ce soir-là en civil, mais les jeunes des environs les connaissent de vue : appelées en renfort l’été sur la côte pour la surveillance des plages et des autoroutes, elles sont hébergées dans un motel, à Socx, à 10 km de Wormhout.
«Passés à tabac»
«Je n’ai pas bien compris ce qu’il se passait, mais j’ai vu que mes potes avaient des embrouilles avec les CRS», explique le témoin. Le parquet de Dunkerque confirme : «Huit CRS et quatre jeunes se sont invectivés à l’intérieur de la discothèque dans des circonstances qui demeurent confuses.» Six des huit CRS auraient ensuite quitté la boîte pour aller chercher matraques et bombes lacrymogènes sur le lieu de leur cantonnement. De retour au Kreul Hoek, ils auraient guetté la sortie de leurs victimes. Selon notre témoin, vers 4 heures, les CRS auraient brisé la vitre de leur voiture, avant de les asperger de gaz lacrymogène et de les «passer à tabac» : «Mon pote était défiguré !» Le parquet atteste : «Trois jeunes ont été blessés. L’un d’eux a également reçu un coup de tonfa.» Les quatre victimes ont porté plainte. Interpellés lundi matin par les gendarmes, les six CRS ont reconnu les faits, commis selon eux sous l’emprise de l’alcool. Originaires de Dijon, ils comparaîtront le 4 septembre devant le tribunal correctionnel de Dunkerque, pour violences en réunion, avec armes et préméditation, et dégradations en réunion. Des délits passibles au maximum de sept ans de prison.