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Le rapport de l'institut Montaigne, un cercle de réflexion est assez catastrophique, il pointe du doigt les dysfonctionnements de l'Ecole Primaire.
Ce qui ne va pas:
- le niveau en calcul mental stagne dans le ventre mou des pays européens
- la lecture, c'est pas ça (15% des élèves ne savent pas lire en arrivant en 6ème) (ils sont 35% au Royaume-Uni)
- le niveau en orthographe dégringole (une étude effectuée sur 1400 élèves de seconde est très inquiétante: 2/3 d'entre eux ont eu une bulle!)
- les inégalités augmentent entre enfants aisés et plus modestes.

Les stats qui font peur
- 40% des enfants (300.000 élèves) quittent le CM2 avec de fortes lacunes. L'étude de l'institut, révélée dans Le Parisien, souligne "qu'ils ne rattrapperont jamais ces lacunes".
- les journées des petits Français sont trop longues: ils ont moins de jours de cours que dans les autres pays, mais ont beaucoup plus d'heures! France Soir publie ce mercredi un sondage dans lequel on apprend que 60% des sondés sont pour raccourcir les vacances scolaires. "Il faut réduire les vacances de 2 semaines", estime le directeur de l'institut Montaigne, François Rachline, dans Le Parisien. Reste à savoir si les professionnels du tourisme vont sauter de joie aussi.
- le redoublement ne sert à rien: la moitié des enfants qui ont fait 2 CP quitteront l'école sans diplôme ou avec le brevet.

La vache ! Ça devient un peu inquiétant... Et puis les professionnels du tourisme, on s'en fout un peu... Si les gamins ne savent pas lire, ils ne trouveront pas de job probablement, et donc ils ne pourront pas prendre de vacances du tout...

Mais revenons-en au problème... Ça devient un problème sérieux. Pour l'instant, on ne frise pas encore la limite d'urgence, mais vaut mieux commencer par trouver des solutions. Diminuer les horaires des gamins ne serait pas une mauvaise chose, vu qu'on fait un peu du bourrage de crâne intensif (beaucoup d'heure en peu de jours par ans) en comparaison de nos voisins allemands. Puis des vacances d'été de 2 mois, faut pas déconner, c'est trop long, même avec des cahiers de vacances (sans compter que le gamins un peu rusé peut tricher...).

on a abandonné la méthode globale, on est revenu à la syllabique
on a laissé tomber les auto dictées, nous sommes revenu aux dictées classiques

et pourtant malgré ces mesures,ça demeure lacunaire^^

Je pense qu'une diminution des effectifs par classe avec un instituteur plus concentré sur chaque élève serait positif, peut-être... Mais je me pose une question : il faut se demander si les parents font leur boulot à ce propos. Car la conception de l'enfant roi (si ce n'est despote) n'a pas un peu son rôle dans cette histoire.
Si l'enfant despote n'a pas de compte à rendre à ses parents, pourquoi ferait-il des efforts en classe ??? Il n'en sent pas le besoin, ni pour lui, ni pour faire plaisir à papa et maman !

on dirait que les parents ne prennent conscience des difficultés de leurs enfants que durant le secondaire, là ils sont prêts à payer des cours de soutien, les boites de soutien scolaire sont florissantes.

je m'étonne qu'ils ne soient pas aptes à les aider avant, on va me rétorquer que ce n'est pas leur rôle, mais à un moment donné, faut savoir ce qu''on veut. le système français n'est pas mauvais, ils devraient s'interroger

C'est déprimant ! On apprend plus le mérite... La méritocratie vit mal !

Maitriser la lecture c'est le minimum, plutôt que de débloquer des fonds pour des voyages découvertes, eh oui ça existe même dans le primaire, on devrait exiger des maitres auxiliaires qui feraient du soutien, ce serait gagnant/ gagnant pour tout le monde, et bien sur, les pages de lecture le soir, ce ne doit pas être anecdotique !!!

Mouais... Pas très jojo tout ça là !

Faut tout reprendre de A à Z... Et que les parents fassent un peu plus leur boulot ; que les enseignants soit un peu plus nombreux ; diminuer les horaires intensifs, diminuer la durée de vacances ; proposer des activités l'après-midi non travaillé (pas que le mercredi ou le samedi) ; insister sur la lecture et les exercices classiques...

S'inspirer du modèle allemand ?
Pas toujours concluant : certaines matières sont tout juste survolées. Car les enseignants sont bi-disciplinaires : à la fois prof de math et prof d'espagnol. Cela donne de l'amateurisme car une des deux matières passent en seconde position.
Yeap, je crains aussi que l'enfant-roi ne soit un renversement de situation, coupable du refus d'apprentissage chez les plus jeunes.
L'adulte se sent fautif face à l'enfant qui a tous les droits, mais qui a perdu sa place d'enfant dans la famille (non pas que je sois passéiste !) . L'adulte évite tout heurt avec l'enfant, l'adulte évite d'imposer, il évite de dire "Non", il se refuse à diriger la scolarité de crainte de passer pour un adulte réactionnaire.
Or il me semble que les enfants ne recherchent pas seulement l'approbation ou la confrontation, mais les mots justes de la part des adultes. Exemple : pas la peine de hurler devant le carnet de notes trimestriel bourré de Zéros améliorés et d'offrir un I-phone pour Noél. Manque de cohérence qui déstabilise un enfant. Ce n'est que mon opinion.

S'inspirer du modèle allemand ?
Pas toujours concluant : certaines matières sont tout juste survolées. Car les enseignants sont bi-disciplinaires : à la fois prof de math et prof d'espagnol. Cela donne de l'amateurisme car une des deux matières passent en seconde position.

J'ai pas dis que le système allemand était totalement bon, je pensais juste aux horaires, qui sont plus souples chez eux... Après, on a aussi des délires (une institutrice pour deux classes en même temps, l'une de CE2, l'autre de CM1, et dans une seule pièce)... Je l'ai vécu !

doublon a écrit : J'ai pas dis que le système allemand était totalement bon, je pensais juste aux horaires, qui sont plus souples chez eux... Après, on a aussi des délires (une institutrice pour deux classes en même temps, l'une de CE2, l'autre de CM1, et dans une seule pièce)... Je l'ai vécu !

ça on le rencontrait dans les villages de l'arrière pays à une époque, moi je l'ai connu, ça m'a tirée vers le haut et arrivéé dans une autre école j'ai sauté une classe.

J'ai pas dis que le système allemand était totalement bon, je pensais juste aux horaires, qui sont plus souples chez eux... Après, on a aussi des délires (une institutrice pour deux classes en même temps, l'une de CE2, l'autre de CM1, et dans une seule pièce)... Je l'ai vécu !

ça on le rencontrait dans les villages de l'arrière pays à une époque, moi je l'ai connu, ça m'a tirée vers le haut et arrivéé dans une autre école j'ai sauté une classe.

Moi c'était en ville, avec une classe de 35 élèves un peu furieux... Pas évident d'apprendre dans ces conditions...

tisi a écrit :
ça on le rencontrait dans les villages de l'arrière pays à une époque, moi je l'ai connu, ça m'a tirée vers le haut et arrivéé dans une autre école j'ai sauté une classe.

doublon a écrit : Moi c'était en ville, avec une classe de 35 élèves un peu furieux... Pas évident d'apprendre dans ces conditions...

c'est une situation tout à fait différente, toi c'était un manque flagrant de prof', dans mon cas, c'était les élèves qui n'étaient pas légion.

tisiphoné a écrit : c'est une situation tout à fait différente, toi c'était un manque flagrant de prof', dans mon cas, c'était les élèves qui n'étaient pas légion.

Oui, ça me semble plus réaliste...

Le malheur est que la Grande Maison fait des statistiques : le nombre moyen d'élèves par classe. C'est un non-sens car comme vous le dites tous les deux, les situations ne sont pas similaires.
Les groupements d'élèves ou de classes sont trop fréquents : en ville, il manque des profs - pas parce que les petites classes sont un relais-garderie mais parce que la promiscuité favorise l'agitation et les réactions de colère.
Les rythmes d'apprentissage varient selon les enfants, et certains sont pénalisés parce qu'ils voudraient continuer, aller plus loin tandis que d'autres semblent toujours débarquer de la lune. Cela crée des tensions, d'autant plus que les parents viennent rajouter leur grain de sel.