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tisiphoné a écrit : C'est avec scepticisme que les praticiens psychiatres ont accueilli le projet de la réforme de l'hospitalisation d'office,
concernant la prise en charge des patients. Cette réforme a été demandée par Nicolas Sarkozy en 2008, après le meurtre d'un étudiant par un malade mental en fuite d'un établissement psychiatrique.

Les praticiens concernés craignent que "le souci sécuritaire ait gagné le souci sanitaire"
Ils sont opposés à cette notion de soins sous contrainte , il n'y a pas de "meilleur soin qu'un soin consenti".

tisiphoné a écrit : Les praticiens concernés craignent que "le souci sécuritaire ait gagné le souci sanitaire"
Ils sont opposés à cette notion de soins sous contrainte , il n'y a pas de "meilleur soin qu'un soin consenti".

95D a écrit : Le problème c'est que le pouvoir executif d'un pays n'est pas là pour régler le problème individuel d'un "fou" mais le problème collectif de tous ceux qui n'ont pas à subir l'insécurité liée à un individu associal.

Si les psychiatres ne sont pas prets à çà, ils n'ont qu'à changer de métier. Que leur utilité personnelle soit de guérir leurs malades, c'est très bien mais c'est leur point de vue.

En revanche, ce que leur demande la société, c'est de la protéger de ces cas sociaux.

Rappelons que de la même manière, la prison n'est pas faite POUR les prisonniers mais POUR l'ensemble des gens qui n'y mettront jamais les pieds !!! La prison sert à protéger les "gentils" des "méchants". Ceux dont malheureusement le travail est de cotoyer les "méchants" doivent le savir et l'assumer : ils ne servent pas de "nounou" aux prisonniers mais de "gardien de zoo" au bénéfice des non-prisonniers.

je suis d'accord, mais quelques cas isolés(de trop je suis d'accord) doivent-ils remettre en cause un système? de la même façon va -t-on retirer le permis de chasse aux utilitaires parce que certains se servent de fusil pour régler leurs contentieux ?

Fouchtra a écrit : Peut-être, mais il est difficile d'expliquer ça à la famille des victimes d'un taré récidiviste... que nos "spécialistes" ont relâché dans la nature en le jugeant guéri et désormais inoffensif. Tout le monde se trompe...les psyx comme les autres, sauf que depuis quelques années...ils se trompent un peu trop souvent.

tisiphoné a écrit : je suis d'accord, mais quelques cas isolés(de trop je suis d'accord) doivent-ils remettre en cause un système? de la même façon va -t-on retirer le permis de chasse aux utilitaires parce que certains se servent de fusil pour régler leurs contentieux ?

95D a écrit : Votre comparaison est mal faite.

La comparaison serait plutôt : faut-il excuser les tueurs d'avoir un fusil sous pretexte que 99% des gens qui ont un fusil ne tuent jamais personne ?

Et la réponse est non : à la fois on conserve les chasseurs et leur permis de chasse et à la fois pas de pitié pour ceux qui se servent mal de leur fusil... Et si les flics (comme les psychiatres) en viennent à se plaindre que c'est plus dur d'arrêter un forcené quand il a un fusil que s'il n'en a pas, on leur dit que c'est les risques du métier. Que s'ils font flic (ou psychiatre) que pour s'occuper des gens "normaux", ils se sont trompés de métier. Et qu'on ne va pas supprimer l'usage du couteau de cuisine sous pretexte que mal utilisé çà peut être dangereux.

Fouchtra a écrit : Ce titre m'interpelle....Les psychiatres deviennent fous .... Il m'est souvent arrivé de me demander si une certaine forme de maladie mentale n'était pas indispensable pour être psychiatre.
J'ai travaillé longtemps dans un IMP ... j'ai côtoyé ( pas fréquenté hein) quotidiennement des psys "chiatres" ou "chanalystes" ....et j'ai vu et entendu des trucs vraiment bizarres ...bon, d'accord, c'était pas moi le toubib...mais quand même ... J'ai du mal à prendre ces gens au sérieux... surtout les "chanalystes"

tisiphoné a écrit : d'accord, mais on ne va pas contraindre des "malades" qui suivent des soins à domicile et respectent leurs prescriptions, à être hospitalisés, sous prétexte que certains se soustraient à leurs traitement et deviennent une menace pour leur entourage ou eux-mêmes.

95D a écrit : Non, il suffit de pouvoir contraindre ceux qui sont menaçants pour leur entourage... Ce qui ne va pas déjà de soi (c'est du vécu) !!!

Comodo a écrit : Je dirais que pour certain récidivistes, casés dans le domaine psychiatrique (plutôt que dans les cartiers haute sécurité), les psy sont un peu justes pour juger ou pas juger du permis touristique de leurs retour dans la société civile, il faudrait peu être des gens plus malins pour estimer ce genre de cas, avec plus de connaissances que celles médicales...