et si on parlait de Madame ANDRIEUX
Posté : 09 juillet 2010 10:56
La députée PS des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, a été mise en examen, jeudi 8 juillet à Marseille, dans le cadre d'une affaire de détournement présumé de fonds de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), dans laquelle 23 personnes étaient déjà mises en cause.
Demande de levée d'immunité pour une députée PS
Mme Andrieux, 48 ans, députée depuis 1997 et ancienne vice-présidente de la région PACA, est la première élue impliquée dans ce dossier au long cours. Elle a été mise en examen pour complicité de tentative d'escroquerie et complicité de détournement de fonds publics, au terme d'environ cinq heures d'audition comme témoin assisté par le juge d'instruction Frank Landou. Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres acteurs de l'affaire.
Mme Andrieux n'a pas souhaité s'exprimer à l'issue de son audition et a quitté très rapidement le palais de justice en montant à l'arrière d'un scooter. Le bureau de l'Assemblée nationale avait validé, le 7 avril, une levée partielle de son immunité parlementaire, autorisant son placement sous contrôle judiciaire en cas de mise en examen, mais écartant la possibilité d'une garde à vue, notamment au motif que Mme Andrieux avait elle-même demandé, de longue date, à être entendue.
DÉTOURNEMENT DE QUELQUE 740 000 EUROS
L'enquête, ouverte à la mi-2007 après le signalement par Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) de flux financiers suspects entre juin 2005 et janvier 2007, porte sur le détournement de quelque 740 000 euros par des associations présumées fictives et subventionnées par la région. Parmi les mis en examen, un fonctionnaire territorial qui réceptionnait les demandes de subventions, Rolland Balalas, ancien secrétaire général du groupe PS au conseil régional et ex-assistant parlementaire de Mme Andrieux, a déclaré aux enquêteurs que les détournements visaient à acheter les services de responsables associatifs dans des quartiers populaires du nord de Marseille, où l'élue a son fief, pour la campagne des législatives de 2007.
Deux ex-cadres de la région, Franck Dumontel et Jules Nyssen, ont aussi été mis en examen. En mai 2009, le président PS du conseil régional, Michel Vauzelle, avait retiré à Mme Andrieux sa délégation à la politique de la ville en raison de l'enquête. Un mois plus tard, la députée quittait le conseil régional où elle siégeait depuis 1992, officiellement pour cumul de mandats.
Mariée et mère d'une fille, Mme Andrieux appartient à l'une des dynasties du defferrisme. Elle est entrée en politique à 15 ans dans le sillage de son père, le sénateur PS Antoine Andrieux (mort en 1983), et de sa marraine Irma Rapuzzi, également sénatrice, deux proches de l'ancien maire de Marseille Gaston Defferre.
Demande de levée d'immunité pour une députée PS
Mme Andrieux, 48 ans, députée depuis 1997 et ancienne vice-présidente de la région PACA, est la première élue impliquée dans ce dossier au long cours. Elle a été mise en examen pour complicité de tentative d'escroquerie et complicité de détournement de fonds publics, au terme d'environ cinq heures d'audition comme témoin assisté par le juge d'instruction Frank Landou. Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres acteurs de l'affaire.
Mme Andrieux n'a pas souhaité s'exprimer à l'issue de son audition et a quitté très rapidement le palais de justice en montant à l'arrière d'un scooter. Le bureau de l'Assemblée nationale avait validé, le 7 avril, une levée partielle de son immunité parlementaire, autorisant son placement sous contrôle judiciaire en cas de mise en examen, mais écartant la possibilité d'une garde à vue, notamment au motif que Mme Andrieux avait elle-même demandé, de longue date, à être entendue.
DÉTOURNEMENT DE QUELQUE 740 000 EUROS
L'enquête, ouverte à la mi-2007 après le signalement par Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) de flux financiers suspects entre juin 2005 et janvier 2007, porte sur le détournement de quelque 740 000 euros par des associations présumées fictives et subventionnées par la région. Parmi les mis en examen, un fonctionnaire territorial qui réceptionnait les demandes de subventions, Rolland Balalas, ancien secrétaire général du groupe PS au conseil régional et ex-assistant parlementaire de Mme Andrieux, a déclaré aux enquêteurs que les détournements visaient à acheter les services de responsables associatifs dans des quartiers populaires du nord de Marseille, où l'élue a son fief, pour la campagne des législatives de 2007.
Deux ex-cadres de la région, Franck Dumontel et Jules Nyssen, ont aussi été mis en examen. En mai 2009, le président PS du conseil régional, Michel Vauzelle, avait retiré à Mme Andrieux sa délégation à la politique de la ville en raison de l'enquête. Un mois plus tard, la députée quittait le conseil régional où elle siégeait depuis 1992, officiellement pour cumul de mandats.
Mariée et mère d'une fille, Mme Andrieux appartient à l'une des dynasties du defferrisme. Elle est entrée en politique à 15 ans dans le sillage de son père, le sénateur PS Antoine Andrieux (mort en 1983), et de sa marraine Irma Rapuzzi, également sénatrice, deux proches de l'ancien maire de Marseille Gaston Defferre.