tisiphoné a écrit :
justement, on avait eu un sujet de boite où on pouvait déposer des bébés, ça évite ce genre de drame.
Une bonne idée:
Le retour des «roues» pour bébés abandonnés
ROME (Reuters) — Le gouvernement italien veut que chaque hôpital du pays soit équipé d’un système rappelant la «roue» ou le «tour», ces armoires pivotantes où autrefois, à la porte des couvents et des églises, les femmes en détresse pouvaient abandonner leurs nouveau-nés.
Le week-end dernier, un bébé a été abandonné dans une de ces «roues» modernisées, récemment installée à la polyclinique Casilino, dans une banlieue défavorisée du sud de Rome.
La personne qui veut déposer l’enfant entre dans une pièce accessible seulement de l’extérieur, ouvre une sorte de sas en verre chauffé, où elle dépose le bébé, qui peut ensuite être récupéré de l’autre côté, l’anonymat du «dépositaire» étant ainsi préservé.
Des capteurs électroniques détectent les mouvements dans le sas et une alarme se déclenche.
Durant le week-end, les médecins ont mis moins de quarante secondes pour arriver sur place et prendre soin du bébé, un petit garçon qu’ils ont appelé Stefano.
Il est fréquent que la presse italienne fasse état de l’abandon de nouveaux-nés dans des poubelles ou au bord des routes et la ministre italienne de la Famille, Rosy Bindi, veut mettre fin à de telles pratiques.
«J’espère que la maman du bébé abandonné à la clinique Casilino trouvera le courage et retrouvera assez d’espoir pour revenir sur sa décision. Si elle a besoin d’aide, nous l’aiderons», a-t-elle dit.
«En tout cas, face à cette décision douloureuse, difficile, tout se passe dans un environnement sûr, et c’est cela qui compte. Cela vaut mieux que d’abandonner le bébé dans la rue», a-t-elle ajouté.
Bindi a précisé qu’elle demanderait à sa collègue de la Santé, Livia Turco, de faire en sorte que le «tour» soit disponible dans chaque maternité du pays.
Installée dans un quartier à forte population immigrée, la polyclinique Casilino a diffusé des affiches «N’abandonnez pas votre bébé, confiez-le nous», en six langues, dont le chinois et le roumain.
Un autre hôpital, à Bergame, dans le nord de la péninsule, a suivi cet exemple.
La première «roue» pour enfants abandonnés aurait été installée à Rome en 1198 à la demande du pape Innocent III, effaré du nombre de cadavres de nouveaux-nés que les pêcheurs du Tibre ramenaient dans leurs filets. Le système avait été officiellement aboli par Mussolini en 1923.
Source: La Presse