Ebouillanté par un codétenu
Posté : 19 août 2010 17:58
Ebouillanté par un codétenu
Publié le jeudi 19 août 2010 à 09H48 Journal l'union
LAON (Aisne). un Rémois de 28 ans a été gravement ébouillanté lors d’une agression à la prison de Laon. Deux ans ferme à l'agresseur.
Domicilié au quartier Croix-Rouge quand il n’est pas détenu, un Rémois de 28 ans, Billé Sissoko, a été gravement ébouillanté lors d’une agression à la prison de Laon.
Les faits remontent à la fin du mois de juillet. Incarcéré en exécution de peine (il purge huit ans d’emprisonnement pour un accident mortel commis en voiture volée, avec délit de fuite, sur une route de l’Oise en 2008), Billé Sissoko se trouvait en cuisine avec un franco-algérien de 21 ans, Mohammed Raï.
Pâtes et gâteau
Le Rémois confectionnait un gâteau, son codétenu préparait des pâtes avec une casserole d’eau bouillante.
Le premier aurait alors malencontreusement fait tomber les pâtes du second, lequel, furieux, a déversé sur lui la casserole d’eau bouillante.
Il l’a ensuite roué de coups de pied à terre.
Atteint au troisième degré, Billé Sissoko fut évacué le lendemain à l’hôpital des grands brûlés de Clamart (Hauts-de-Seine).
D’après les déclarations du plaignant, Mohammed Raï lui aurait demandé de ramasser les pâtes éparpillées au sol.
Il aurait refusé, d’où la réaction irrationnelle du prévenu.
En défense, celui-ci affirme que le Rémois lui aurait lancé un regard de travers et manqué de respect. Reconnaissant lui-même qu’il est impulsif, il n’a pu se contrôler.
D’autres détenus agressés
Quelles que soient les raisons qui l’ont amené à ébouillanter le détenu rémois, Mohamme Raï est connu pour être de nature belliqueuse. Malgré son jeune âge, il a déjà été condamné à quinze reprises, dont sept fois pour des violences.
Alors qu’il savait que la victime était grièvement brûlée, « vous avez continué à la frapper à terre, à la rouer de coups », a rappelé le substitut du procureur lors du jugement de l’affaire devant le tribunal correctionnel de Laon. « Vous êtes quelqu’un qui fait sa propre loi. Dans votre parcours d’incarcération, vous en êtes à votre troisième centre. A chaque fois, vous avez été transféré à la suite de violences sur des codétenus »,
Jugé en état de récidive, le prévenu encourait une peine plancher de deux ans. Le parquet a requis une condamnation bien plus sèvere — trois ans ferme — au regard de ses antécédents judiciaires et de la gravité des faits. Le tribunal a finalement condamné Mohammed Raï à deux ans d’emprisonnement.
Hospitalisé sous régime carcéral, Billé Sissoko se remet de ses blessures. L’audience consacrée aux dommages-intérêts a été renvoyée au 14 décembre, le temps nécessaire à la consolidation de son état de santé.
Comme quoi la violence cela se passe tous les jours dans les prisons Françaises à des degrés divers. Alors que faire
Publié le jeudi 19 août 2010 à 09H48 Journal l'union
LAON (Aisne). un Rémois de 28 ans a été gravement ébouillanté lors d’une agression à la prison de Laon. Deux ans ferme à l'agresseur.
Domicilié au quartier Croix-Rouge quand il n’est pas détenu, un Rémois de 28 ans, Billé Sissoko, a été gravement ébouillanté lors d’une agression à la prison de Laon.
Les faits remontent à la fin du mois de juillet. Incarcéré en exécution de peine (il purge huit ans d’emprisonnement pour un accident mortel commis en voiture volée, avec délit de fuite, sur une route de l’Oise en 2008), Billé Sissoko se trouvait en cuisine avec un franco-algérien de 21 ans, Mohammed Raï.
Pâtes et gâteau
Le Rémois confectionnait un gâteau, son codétenu préparait des pâtes avec une casserole d’eau bouillante.
Le premier aurait alors malencontreusement fait tomber les pâtes du second, lequel, furieux, a déversé sur lui la casserole d’eau bouillante.
Il l’a ensuite roué de coups de pied à terre.
Atteint au troisième degré, Billé Sissoko fut évacué le lendemain à l’hôpital des grands brûlés de Clamart (Hauts-de-Seine).
D’après les déclarations du plaignant, Mohammed Raï lui aurait demandé de ramasser les pâtes éparpillées au sol.
Il aurait refusé, d’où la réaction irrationnelle du prévenu.
En défense, celui-ci affirme que le Rémois lui aurait lancé un regard de travers et manqué de respect. Reconnaissant lui-même qu’il est impulsif, il n’a pu se contrôler.
D’autres détenus agressés
Quelles que soient les raisons qui l’ont amené à ébouillanter le détenu rémois, Mohamme Raï est connu pour être de nature belliqueuse. Malgré son jeune âge, il a déjà été condamné à quinze reprises, dont sept fois pour des violences.
Alors qu’il savait que la victime était grièvement brûlée, « vous avez continué à la frapper à terre, à la rouer de coups », a rappelé le substitut du procureur lors du jugement de l’affaire devant le tribunal correctionnel de Laon. « Vous êtes quelqu’un qui fait sa propre loi. Dans votre parcours d’incarcération, vous en êtes à votre troisième centre. A chaque fois, vous avez été transféré à la suite de violences sur des codétenus »,
Jugé en état de récidive, le prévenu encourait une peine plancher de deux ans. Le parquet a requis une condamnation bien plus sèvere — trois ans ferme — au regard de ses antécédents judiciaires et de la gravité des faits. Le tribunal a finalement condamné Mohammed Raï à deux ans d’emprisonnement.
Hospitalisé sous régime carcéral, Billé Sissoko se remet de ses blessures. L’audience consacrée aux dommages-intérêts a été renvoyée au 14 décembre, le temps nécessaire à la consolidation de son état de santé.
Comme quoi la violence cela se passe tous les jours dans les prisons Françaises à des degrés divers. Alors que faire
