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Une rentrée agitée.

Posté : 28 août 2010 22:31
par sanz
En politique, il y a trois catégories de personne, celles qui élisent, celles qui sont élus et pour finir, celles qui cherchent à se faire élire et tous ce petit monde tourne sur lui-même. L'idée de se mettre au service des autres part d'un sentiment très noble, mais poussée à l'extrème, la noblesse d 'un sentiment devient un vice.

En ce qui concerne cette rentrée, que toujours les mêmes jugent de " agitée " risque pour une fois de l'être vraiment. En tête de liste les fonctionnaires, qui vont voir encore leurs effectifs fondrent comme neige au soleil et leurs traitements encore gelés pour une année de plus. Les augmentations sur les dépenses incompréssibles des ménages comme le gaz, l'électricité et le téléphone, bien dissimulées durant les mois de juillet et d'aout, vont elles aussi créer quelques courants d'aires qui risquent fort de faire prendre froit à l'actuel gouvernement. Les préocupations d'ordre économique sont passées devant celles qui concernent la sécurité, c'est dire si le malaise est gràve. D'autre part, les Français n'étant pas tous des idiots, ont très bien vu venir les maneouvres du Président de la République de récupération éléctoraliste sur le théme de l'insécurité sauf que voilà huit ans que ce dernier est au manette sans que pour autant la situation ne s'améliore.

Que les fonctionnaires manifestent, un peu aussi pour ceux qui ne le peuvent pas, nous sommes coutumier de ce fait, sauf que la situation économique depuis bientôt deux ans est de plus en plus difficile pour les classes moyennes, de plus en plus aisée pour les classes supérieures et de plus en plus catastrophiques pour les plus pauvres. Ces derniers étant plus à la charge des classes moyennes que des supérieures, nous allons de plus en plus vite vers une société bipolaire et injuste socialement avec les riches d'un côté et les pauvres de l'autre. C'est bien la disparition de la classe moyenne qui risque en France de faire exploser le pays en régions riches d'un côté et pauvres de l'autre.

Re: Une rentrée agitée.

Posté : 29 août 2010 10:08
par barbara
C'est chaque année pareil, la rentrée va être agitée, finalement rien ne se passe de significatif.

Re: Une rentrée agitée.

Posté : 29 août 2010 11:16
par Fonck1
oui,agitée je ne crois pas.les français ont voté sarko,ils l'ont eu.
Je pense que les syndicats ne sont plus représentatifs de personne,et qu'ils ne vont pas rassembler pour des faits précis,mais plus pour un ras le bol général.

la france est divisée en deux aujourd'hui,et contrairement a ce qu'en dit sanz,les classes moyennes vivent pas si mal que ca,malgré la crise,faut arrêter de se toucher le haricot.

Re: Une rentrée agitée.

Posté : 29 août 2010 11:59
par supprimé 1
Les propos de Sanz méritent d'être nuancées. Comme souvent, vu qu'il s'agit d'un discours visant d'imposer une idée plutôt que d'en débattre à première vue.

Premier point : la classe moyenne, il est vrai de le dire, paye de plus en plus chers son statut (de trop riche pour être épargner par les impôts et factures alourdies, mais trop pauvre pour être soutenue d'une quelconque manière). Après, va-t-elle complètement disparaître vers son voisin pauvre ? Pas sûr encore, car la classe moyenne est large, très large (allant des employés niveau "moyen" et assimilés aux cadres intellectuels/supérieur), donc ce n'est pas forcément toute la classe moyenne qui va disparaître, mais plutôt sa première moitié ou tiers "inférieure" (en richesse), de part une expansion du tertiaire (schéma d'un développement massif d'un secteur économique entraînant une pauvreté, comme lors de la révolution industrielle au XIXème siècle et début XXème).

Second point : Il n'y aura pas que les fonctionnaires de mobilisés. Par exemple, de plus en plus de retraités militent dans la rue pour l'optimisation du système des retraites, montrant ses limites car les derniers partant à la retraite, malgré de nombreuses années de travail, se retrouveront avec une maigre retraite (malgré les réformes de ces 3 dernières années, qui n'ont pas tellement arrangées le problème). Autres mouvements, un début de remous chez les cadres : ces derniers commencent à fatiguer de payer la "pseudo-richesse" d'un salaire par une imposition progressive caduque. Dépasser un seuil d'une petite dizaine d'euros par exemple entraîne une augmentation d'impôt conséquente. Cependant le mouvement reste faible. Les agriculteurs aussi s'agacent...

Nota : Le gouvernement tente cependant d'éviter de frustrer un pôle particulier (même plusieurs) : les étudiants par exemple, dont la situation n'est pas si simple. Si les étudiants deviennent vraiment en colère (c'est pas gagner encore, même si le ton monte parfois), la façon de militer est un peu plus musclé, et favorise souvent les autres mouvements.

Re: Une rentrée agitée.

Posté : 29 août 2010 12:04
par Steph
Je ne pense pas que les étudiants aient le même degré d'implication en politique qu'avant, donc par se biais, suffisamment à même
de se mobiliser. Cela n'engage que moi.

Re: Une rentrée agitée.

Posté : 29 août 2010 12:12
par supprimé 1
Steph a écrit : Je ne pense pas que les étudiants aient le même degré d'implication en politique qu'avant, donc par se biais, suffisamment à même
de se mobiliser. Cela n'engage que moi.
Il y a un intérêt pour la politique assez fort toujours globalement, mais l'idée d'agir reste relativement faible, oui. En cause, la peur de l'échec scolaire, car il y a eu une modification du milieu étudiant : certains ne se mobiliseront plus pour ne pas agacer papa/maman (et oui, ça existe encore), d'autres pour un désintérêt total à la vie politique du pays (y en a toujours eu), etc...

Mais d'autres ont fait un prêt pour payer les études, ainsi que pour le logement et les dépenses courantes, ce qui les obligent à bosser en même temps que leurs études. Mais cela entraîne souvent un taux d'échec bien plus élevé, donc une source de frustration assez forte.