Page 1 sur 1

Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 14 octobre 2010 22:42
par tisiphoné
à l'instar de Mélenchon qui revendique l'être, que pensez-vous du populisme ?

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 14 octobre 2010 23:21
par Barbapoutre
tisiphoné a écrit : à l'instar de Mélenchon qui revendique l'être, que pensez-vous du populisme ?
En fait c'est quoi une insulte?

Bon du coup j'ai pris mon dictionnaire.

1 Attitude politique consistant à se réclamer du peuple de ses aspirations profondes de sa défense contre les divers torts qui lui sont faits.

2 Idéologie et mouvement politiques des années 1870 en Russie préconisant une voie spécifique vers le socialisme.

3 Idéologie de certains mouvements de libération nationale notamment en Amérique latine.

4 Mouvement littéraire qui s'attache à la description de la vie des milieux populaires.
Et bien s'il s'agit du 1 ce n'est pas forcément une mauvaise chose. sauf que nos penseurs politiques pensent que le peuple ne sait rien et que seuls les politiques de profession sont suffisamment éclairés ?

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 00:00
par Fonck1
Barbapoutre a écrit : Et bien s'il s'agit du 1 ce n'est pas forcément une mauvaise chose. sauf que nos penseurs politiques pensent que le peuple ne sait rien et que seuls les politiques de profession sont suffisamment éclairés ?
sur certaines choses,c'est vrai,le problème,c'est qu'il n'y a aucun garde fou entre les deux. :content12

pour moi,le populisme nait quand les politiques s'abrogent le droit de propriété de l'état sur le peuple,ce qui est le cas actuellement....

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 15:27
par tisiphoné
Le populisme est partout. Dans les comportements, les discours, les écrits. Il y a d'abord eu la peur de l'étranger flattée par la droite, la chasse aux Roms érigée en distraction de l'été par le chef de l'Etat, tandis que son ministre de l'intérieur moquait les "bien-pensants". Et il y a aujourd'hui, à gauche, l'offensive populiste menée et assumée comme telle par Jean-Luc Mélenchon. Le fondateur du Parti de gauche ne prend pas pour cible les Roms, mais il a une longue liste d'ennemis qu'il prend plaisir à dézinguer en optant tantôt pour la diatribe tantôt pour l'insulte.
Au début, lorsque cet amoureux des mots avait qualifié de "petite cervelle" un étudiant en journalisme qui le serrait d'un peu trop près, on avait mis cela sur le compte d'un tempérament trop entier. Puis il y a eu ces insultes : "Salaud !", "Laquais des puissants !" lancées contre David Pujadas, le présentateur du journal télévisé de "20 heures" de France 2 et, pour le coup, parfaitement assumées. "Je suis un responsable politique, pas un prêtre ni une autorité morale !"

Et encore ce livre au titre explicite Qu'ils s'en aillent tous (Flammarion, 10 euros) qui vient de paraître et dans lequel l'ex-socialiste règle ses comptes, tirant à boulets rouges sur "les barons des médias", "la clique du Fouquet's", les "ultra-riches gorgés de fric", les "antihéros du sport, blindés d'ingratitude". Un à un désignés puis jetés dans une même bulle de détestation que le peuple est appelé à crever d'un spectaculaire "coup de balai". Mélenchon, c'est du Besancenot revisité par Le Pen.

La période est fébrile, excessive, émotive. Pour se faire entendre, il faut parler fort, transgresser. M. Sarkozy a donné l'exemple au sommet de l'Etat. Et il trouve partout du répondant. La droite impuissante érige l'étranger en "bouc émissaire" du mal-être national. La gauche radicale alimente une colère verticale. "Populiste, ça veut dire détester les élites. J'assume !", expliquait récemment M. Mélenchon à la journaliste du Monde qui l'interrogeait sur la radicalisation de son verbe.

Le peuple contre l'élite. Vieille bataille, qui reflète la crise non résolue du politique. Elle nourrit les extrêmes et met sous pression le camp des gouvernants.

L'offensive de l'été n'a rien rapporté à M. Sarkozy. Depuis la crise, le président a perdu le fil de son quinquennat. Il mène la réforme des retraites à l'aveugle. La gauche gouvernementale espère récupérer la mise mais ne s'en donne pas les moyens : pas de leader, pas de projet clair, donc pas de confrontation raisonnée avec la droite gouvernementale. Le populisme est aussi le syndrome de cela : l'absence de perspectives.

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 15:46
par Jarod1
Fonck1 a écrit : sur certaines choses,c'est vrai,le problème,c'est qu'il n'y a aucun garde fou entre les deux. :content12

pour moi,le populisme nait quand les politiques s'abrogent le droit de propriété de l'état sur le peuple,ce qui est le cas actuellement....
Pardon ? :shock: :shock: :shock:

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 15:53
par Jarod1
J'ai toujours entendu le populisme comme quelque chose de péjoratif proche de la démagogie.

C'est à dire dire au peuple ce qu'il a envie d'entendre.

Chacun d'entre nous - ou disons la plupart- aspire à avoir la vie la plus confortable possible en donnant le moins possible de sa personne.

Alors, le populisme serait de proposer la retraite à 55 ans à 150 % du dernier salaire.

Mélenchon est en plein dedans avec un "tous pourris" qui ne décrit pas avec exactitude ni nos politiques ni nos entrepreneurs, mais ça fait tellement plaisir aux médiocres...et ils sont nombreux...

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 17:28
par tisiphoné
avec les Tapie, Frèche et Mélenchon
le populisme est devenu un mode d'expression tendance ^^

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 17:33
par Jarod1
Bah, tous les politiques le sont nécessairement plus ou moins c'est certain. Disons que certains ne sont que ça.

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 18:22
par GEORGES
Barbapoutre a écrit :
4 Mouvement littéraire qui s'attache à la description de la vie des milieux populaires.
Et bien s'il s'agit du 1 ce n'est pas forcément une mauvaise chose. sauf que nos penseurs politiques pensent que le peuple ne sait rien et que seuls les politiques de profession sont suffisamment éclairés ?
Eclairés en magouilles de toutes sortes, c'est même leur profession de foi.

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 18:23
par GEORGES
tisiphoné a écrit : avec les Tapie, Frèche et Mélenchon
le populisme est devenu un mode d'expression tendance ^^
Explique nous la nuance entre populiste et populaire.

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 19:26
par Steph
Jarod1 a écrit :

Mélenchon est en plein dedans avec un "tous pourris" qui ne décrit pas avec exactitude ni nos politiques ni nos entrepreneurs, mais ça fait tellement plaisir aux médiocres...et ils sont nombreux...
C'est tellement facile de taper sur ceux que tu qualifies de médiocre. Tout le monde n'a pas la capacité d'être entrepreneur, chef d'entreprise. En généralisant, tu fais finalement, du populisme. :XD:

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 15 octobre 2010 23:45
par Fonck1
GEORGES a écrit : Explique nous la nuance entre populiste et populaire.
prends un dico,c'est pas compliqué.cela dit,tu devrais savoir la différence.

Re: Populiste, c'est une qualité ou un défaut ?

Posté : 18 octobre 2010 10:07
par Jarod1
Steph a écrit : C'est tellement facile de taper sur ceux que tu qualifies de médiocre. Tout le monde n'a pas la capacité d'être entrepreneur, chef d'entreprise. En généralisant, tu fais finalement, du populisme. :XD:
Mais je ne m'exclus pas par principe du troupeau ! :content12