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PARIS — Après le vote du texte sur les retraites, une nouvelle phase s'ouvrira pour Nicolas Sarkozy, qui devrait occuper les 18 mois avant la présidentielle en continuant à réformer "jusqu'au dernier jour" pour tenter de reconquérir les Français, alors qu'il est aujourd'hui au plus bas dans les sondages.

Dans le baromètre Ifop-JDD paru dimanche, le chef de l'Etat passe pour la première fois depuis son élection en mai 2007 sous la barre des 30% d'opinions favorables (29%).

Pour le président, dont la candidature à un second mandat ne fait aucun doute pour son camp, même si lui n'en dit rien, la période s'annonce donc à la fois incertaine et cruciale.

Incertaine en raison des interrogations qui pèsent sur le climat social et la possibilité de poursuite de grèves que les syndicats semblent avoir plus de mal à gérer.

Cruciale, car Nicolas Sarkozy souhaite, comme il l'a annoncé depuis des mois, choisir une nouveau gouvernement, probablement un nouveau Premier ministre, et fixer avec eux une feuille de route susceptible de fédérer le plus grand nombre d'électeurs, avant l'échéance de 2012.

Mais il lui faut aussi trouver le bon "timing", car remanier en pleine grogne sociale le priverait de son effet d'annonce.

Après son vote, vendredi au Sénat, la réforme des retraites doit être entérinée au plus tard mercredi par le Parlement. Pour le ministre du Travail Eric Woerth, à partir du moment où le texte est adopté, les manifestations doivent cesser.

Selon un sondage Opinionway paru samedi dans Le Figaro, 56% des Français abondent dans son sens, considèrant que les syndicats devront respecter le vote des parlementaires et arrêter le mouvement.

Mais cette volonté de respect des règles démocratiques ne voile pas une donnée qui n'a pas varié depuis des semaines: une grosse majorité de Français soutenait la mobilisation contre une réforme jugée par eux "injuste".

"Les Français ont le sentiment que le président et le gouvernement ont été autistes en refusant de prendre en compte l'avis qu'ils exprimaient dans la rue", affirme à l'AFP le politologue Jean-Daniel Lévy (CSA).

L'épreuve, qu'elle se poursuive ou non, pourrait laisser des traces dans un électorat déjà éprouvé par la crise économique et bousculé par le style iconoclaste d'un président qui avait promis --c'était avant la crise-- d'être "le président du pouvoir d'achat".

"Justice sociale" et "gouvernement à l'écoute" doivent désormais être les marques de M. Sarkozy, assure M. Lévy.

Jean-Pierre Raffarin (UMP) a lui aussi estimé vendredi que Nicolas Sarkozy devrait lancer "un acte II" de son quinquennat avec "un plan de relance sociale" et "essayer de rebâtir avec les syndicats une perspective".

Avec un bouclier fiscal mal compris et son lot de gros chèques rendus chaque année aux plus nantis, une affaire Bettencourt à rebondissements impliquant le ministre chargé de la réforme des retraites, Nicolas Sarkozy est perçu dans une grande partie de l'opinion publique comme le président des privilégiés.

"Le lien entre Nicolas Sarkozy et les Français s'est profondément délité. En 2007, il incarnait le changement, la rupture. Aujourd'hui, il lui faut remettre les compteurs à zéro", estime Stéphane Rozès (Conseils, analyses, perspectives).

"Personne ne peut savoir 18 mois à l'avance comment les événements évoluent", a tempéré de son côté le conseiller social de l'Elysée, interrogé dimanche sur Europe 1. La réforme des retraites "heurte toute une série de nos concitoyens" parce c'est "une réforme forte", qui touche à un "symbole", a-t-il ajouté pour expliquer la chute du chef de l'Etat dans les sondages.

Crapulax a écrit : Il a fait plus que ca en fait,il a épousé certaines lignes du Front,il sait trés bien ce qu'il fait mais il est pret à tout pour etre sur le trone,il faut que les Républicains de droite se dressent contre lui,il va finir par englober le FHaine,c'est le chemin emprunté en tout cas.

dinosaure a écrit : C'est Marine qui fera la première partie de son show.

Crapulax a écrit : :XD:Oui,Sarkozy balaye les "principes" quand ca l'arrange.

Le FHaine est arrivé au deuxième tour en 2002,c'est pas une preuve que l'extreme avait eu des suffrages?

Fonck1 a écrit : j'en doute dino.ce serait creuser sa tombe.
les français ne votent pas pour les extrêmes,dixit 2002.