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Cadeaux d'occasion, un tabou est tombé
Posté : 18 décembre 2010 15:44
par tisiphoné
Ce serait la tendance du moment, surement à cause de la crise mais aussi par souci du recyclage.
pour Noël, les gens n'hésitent plus à fréquenter ces grottes d'Ali baba que sont ces magasins cash trucmuche, où on trouve de tout, même des dernières nouveautés technologiques.
Que ce soit téléphones portables, ordi, consoles de jeux, jeux....
les gens privilégient le choix et veulent continuer à faire plaisir, aussi ils n"ont plus honte d'acheter d'occasion, mais sont-ils prêts à le reconnaitre ouvertement ?
le feriez-vous ?
Re: Cadeaux d'occasion, un tabou est tombé
Posté : 18 décembre 2010 15:50
par Sov Strochnis
Et pourquoi pas, il faut arrêter de se prendre pour des bourges et dépenser tout son fric comme des gros consommateurs débiles.
Re: Cadeaux d'occasion, un tabou est tombé
Posté : 18 décembre 2010 16:09
par miragen
Sov Strochnis a écrit : Et pourquoi pas, il faut arrêter de se prendre pour des bourges et dépenser tout son fric comme des gros consommateurs débiles.
Voilà la réflexion la plus intelligente de la journée .
Il faut arrêter avec ces dépenses scandaleuses sous le prétexte que c'est Noël, et toutes ses pubs audio ou vidéo qui vous vantent la dernière tablette ou le dernier parfum à 200€, et qu'on est des minables si on ne les achète pas .
Bin non, la crise est là pour les plus pauvres et les classes moyennes, moi, je serai heureuse le jour où on boycottera tous ses produits de luxe à offrir, tout çà n'est que marketting et les occasions peuvent aussi faire grand plaisir à moindre prix .
Ces anticonso qui sévissent (aussi) à Noël
Posté : 24 décembre 2010 08:57
par tisiphoné
Consommer moins? Même en période de fêtes, les partisans de la sobriété volontaire ne renoncent pas. Mieux, ils rivalisent d'idées de cadeaux à leur façon.
Depuis deux ans, Virginie et sa famille tirent au sort les cadeaux à placer sous le sapin pour éviter de se retrouver avec des paquets plein le salon. Pascale achète d'occasion des jeux pour la Wii de ses neveux - l'histoire ne dit pas ce qu'en pensent les intéressés. LN, internaute, cite en exemple son petit cousin: "Son plus beau cadeau de Noël a été un énorme carton rempli de chutes de tuyaux PVC! Qu'est-ce qu'il était content!" A la veille du plus grand rendez-vous consumériste de l'année, la petite famille des "anticonso", militants écolos ou mères de famille économes, ne désarme pas. "Pour Noël, je fabriquerai beaucoup de jouets moi-même et la déco sera faite main, en compagnie des enfants", confirme Hélène, qui anime à Dijon l'association La vie simplement.
Créé il y a trois ans, le réseau des "mamans simplicité volontaire" regroupe désormais une trentaine de mères qui rivalisent d'idées pour dépenser moins et, du même coup, épargner la planète : ménage à base de vinaigre et de bicarbonate, achat de produits locaux, soins cosmétiques faits maison... En ce moment, le forum de l'association regorge de messages proposant des idées de cadeaux, comme ce "kit volcan, maquette à construi-re et éruptions à créer avec du vinaigre et de la levure chimique". On donnerait cher pour voir la bouille du futur Haroun Tazieff. En ce qui concerne Elisabeth, kinésithérapeute quinquagénaire à Orléans, le plus dur ne sera pas de renoncer à la volaille du réveillon mais d'affronter sa belle-soeur, financière parisienne, "qui reproche aux gens comme [elle] de créer du chômage en prônant la décroissance".
Pas tout neuf - Epicure le premier fit de la tempérance la clef de sa philosophie - le discours marginal de la décroissance contestant le mythe de l'abondance fait de nouveaux adeptes avec la montée des préoccupations écolo conjuguée au choc financier. De plus en plus de jeunes s'y disent sensibles. Avant même la crise, le Petit Traité de la décroissance sereine (éd. Mille et Une Nuits), de l'économiste Serge Latouche, s'était écoulé à 25 000 exemplaires. Essor des sites de troc et d'occasion sur Internet, apparition des "grands dons", ces vide-greniers où les gens peuvent se servir librement... "On sent monter un discours critique à l'égard de la consommation qui fleure bon les années 1960, avec deux habits neufs, note le sociologue Philippe Moati : l'argument vert et la critique de la consommation elle-même" (voir l'encadré ). Dans un magnifique retournement du concept, l'Ecole des hautes études commerciales (HEC), temple du commerce, a inauguré en 2006 une spécialisation en management alternatif où la simplicité volontaire inspire des mémoires de fin d'études. Quand la "non-consommation" elle-même devient un filon commercial...