Quand Hollande parle de lui-même ?
Posté : 12 janvier 2011 14:11
Dans une interview à Libération, le candidat probable à la primaire du PS François Hollande a dressé le portrait idéal du candidat socialiste.
François Hollande n'est pas encore officiellement candidat à la primaire socialiste, mais il vient de faire un pas de plus. Dans une interview à Libération datée de mercredi, le candidat probable à la la présidentielle de 2012 esquisse son autoportrait à travers sa vision du candidat idéal pour représenter le PS.
"En 2007, nous avions des candidats de transgression. En 2012, il faudra un candidat normal. Pas banal, mais grave, stable et rassembleur", assure l'ancien numéro un du PS.
Il explique qu'il n'a pas été candidat à la candidature en 2006 parce que "ce n'était pas (son) moment". "Des épreuves, le 21 avril 2002 comme le référendum de 2005, m'avaient amené à faire prévaloir l'unité de mon parti sur toute autre considération. J'ai beaucoup sacrifié. De moi-même comme de mes ambitions", ajoute-il.
Il redit sa préférence pour une désignation du candidat avant l'été, alors qu'il s'est abstenu comme le strauss-kahnien Jean Christophe Cambadélis lors du vote du Bureau national du PS mardi soir. Pour autant, ajoute-t-il, "la direction du parti a préféré faire la part des choses entre ceux qui voulaient un calendrier long et ceux qui préféraient une désignation avant l'été. C'est sa décision, je la respecte".
Décision après les cantonales
Le député de Corrèze répète que sa décision de candidature dépendra des cantonales de mars prochain, car "la source de (sa) légitimité, c'est le suffrage universel". Le président du Conseil général de la Corrèze tentera en effet d'être réélu dans son département.
Des sondages où il est en forte progression, François Hollande retient "ce qui (lui) paraît solide, le rapport qu'(il) a installé avec les Français", "fondé sur le sérieux, le travail, la cohérence". Pour autant, dit-il "je ne suis pas au bout du chemin".
S'agissant de Dominique Strauss-Kahn, favori des sondages, le député considère que "c'est lorsqu'il aura éventuellement annoncé sa décision que les sondages auront un sens".
Quant à la campagne présidentielle, il assure que "le thème de Nicolas Sarkozy sera la protection", car "il a besoin d'un pays inquiet pour justifier la continuité". "Le pessimisme est à la fois son échec et son levier. L'affrontement se fera donc sur l'espoir ou la peur", conclut François Hollande.