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Lundi matin, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, installe le nouveau préfet délégué à la sécurité à Marseille, Alain Gardère. Le quatrième en deux ans à poser ses valises sur le Vieux-Port.

Cet homme de confiance de Guéant, qui l'a connu lorsqu'il était préfet d'Ille-et-Vilaine voilà plus de dix ans, apparaîtrait presque pour le choix de la dernière chance face à une insécurité galopante aux yeux du gouvernement. Ainsi, les chiffres de la délinquance sont dans le rouge et les faits divers font la une des médias nationaux : un parking public pris en main par des voyous, un train de marchandises attaqué le long d'une cité début juillet, une gamine victime d'un viol collectif en plein jour au début du mois, des vols avec violence et des braquages à répétition, dont un en forme d'aveu d'impuissance : la semaine dernière, une agence du Crédit municipal, située à 100 mètres du commissariat du IIe arrondissement, tout proche du centre-ville, a été dévalisée... A cela s'ajoute la mort d'un ado de 15 ans, abattu par un particulier lors d'un cambriolage dans les quartiers Nord, en mai, ou cet écolier de 8 ans mis en joue par des braqueurs qui visaient le restaurant de l'Estaque où il passait la soirée. Sans oublier ces footballeurs de l'OM victime de home-jacking à répétition.
Effectifs de police en berne

« Je ne suis pas le sauveur », confiait, fataliste, le précédent préfet de police à La Provence le 1er août. Après huit mois à Marseille, le bilan semblait amer pour ce grand flic, expérimenté et respecté, qui venait de Corse après une longue carrière à la direction centrale de la police judiciaire. Il était arrivé dans un climat ultra-tendu, après l'assassinat d'un ado de 16 ans, fauché par une rafale de kalachnikov au Clos la Rose, en novembre 2010. Dans une ville où se croisent petit et grand banditisme, incivilités et braquages d'envergure, règlement de comptes « à l'ancienne » et massacres au fusil d'assaut sur fond de guerre de territoire liée au trafic de stupéfiants, Gilles Leclair reconnaissait des perspectives « inquiétantes » pour les homicides et admettait « partir de loin » face à la prolifération des trafics dans les cités. Son destin a semble-t-il été scellé par cette interview au ton plutôt pessimiste. Trop « PJ », pas assez proche du terrain, il est remplacé par l'artisan de la police du Grand Paris, Alain Gardère, qui, lui, vient de la sécurité publique. Mais le manque criant de moyens et d'effectifs dénoncé par les syndicats de police qui évoquent de 350 à 400 agents faisant défaut lui permettra-t-il seulement de mener à bien sa mission ?

Fonck1 a écrit : Guéant a stipulé ce matin que 114 nouveaux fonctionnaires de police étaient affectés au 1er septembre,qu'environ 60 de plus arriveraient courant de mois,et que deux compagnies de 100 CRS seraient également affectées.
l'administration,c'est lourd et lent.

tisiphoné a écrit : Martine Aubry s'invite à Marseille aujourd'hui pour défier le ministre de l'intérieur

Fonck1 a écrit : Guéant a stipulé ce matin que 114 nouveaux fonctionnaires de police étaient affectés au 1er septembre,qu'environ 60 de plus arriveraient courant de mois,et que deux compagnies de 100 CRS seraient également affectées.
l'administration,c'est lourd et lent.

miragen a écrit : Ce n'est pas ad vitam eternam . C'est juste le temps de restaurer un semblant de confiance des Marseilllais vis à vis de l'UMP .

Et puis, toute cette police, il va bien falloir la soustraire de quelque part pour l'affecter à Marseille .

Patrick_NL a écrit : J'en ai deja trouve 21:15 gendarmes sont mobilisés à temps plein pour garder la résidence privée de Valéry Giscard d’Estaing, à Authon (Loir-et-Cher). Ils sont 6 à veiller à la sécurité de celle de Jacques Chirac, à Bity (Corrèze).