Copé propose à Borloo 500 000 € pour solder l'union
Posté : 08 septembre 2011 01:12
L'UMP accepte de verser la moitié de ce que réclament les radicaux au nom du contrat d'association qui liait les deux partis. Le parti de Jean-Louis Borloo a engagé une procédure judiciaire.
Entre le Parti radical de Jean-Louis Borloo et l'UMP de Jean-François Copé, le débat politique a cédé la place à des discussions de marchands de tapis.
Selon lepoint.fr, le parti présidentiel aurait proposé de verser 500 000 euros au lieu de la dotation d'1,2 million d'euros. "Nous avons retenu le principe du 'pro rata temporis'", confirme l'entourage de Jean-François Copé.
Cela correspond aux cinq premier mois de l'année 2011, Jean-Louis Borloo ayant annoncé officiellement le 14 mai qu'il quittait le parti présidentiel dont il a été le co-confondateur en 2002 pour présenter son propre projet porté par son propre candidat à la présidentielle.
Depuis sa création, l'UMP était liée au PR par un "contrat d'association", en vertu duquel le premier reverse au second une "dotation forfaitaire d'1 million d'euros" (1,2 million d'euros moins 200 000 euros de participation au redressement financier de l'UMP).
Mais si cette dotation a bien été versée de 2007 à 2010, le parti de Jean-Louis Borloo n'a rien touché en 2011.
Les radicaux ont donc engagé une procédure en référé et un dirigeant du parti a démenti auprès de LEXPRESS.fr un quelconque accord sur la dernière proposition de l'UMP. "Notre assignation est prête et nous attendons une date de référé du tribunal de grande instance de Paris que l'on a saisi cette semaine pour la faire parvenir à l'UMP", a assuré à l'AFP un cadre du Parti radical.
Les partisans de Jean-Louis Borloo estiment en effet que l'UMP se rend coupable d'un enrichissement sans cause en détenant des fonds publics qui ne lui appartiennent pas et qu'elle n'aurait jamais perçus sans les candidats et élus radicaux.
Après des échanges à fleuret moucheté avant l'été, les responsables des deux formations assurant alors vouloir trouver une solution amiable, le ton s'est durci en juillet. Le PR a adressé à l'UMP une mise en demeure pour obtenir sa dotation et l'expertise d'un avocat spécialisé justifiant sa position, sans résultat.
Le parti de Jean-Louis Borloo a ensuite délivré une sommations à payer à l'UMP par huissier, histoire d'étoffer son dossier pour le tribunal.