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Savoir, c'est pouvoir. Selon le site internet de «l'Express», des policiers de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP, ex-Renseignements généraux) auraient «reçu l'ordre d'enquêter» début 2011 sur la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler.

Le couple avait officialisé sa relation quelques mois plus tôt, en octobre 2010. Début 2011, François Hollande ne faisait pas mystère de son ambition élyséenne.

La préfecture de police de Paris dément l'existence «d'une note et de toute demande d'enquête», ajoutant que «les services de renseignement n'interviennent en aucune façon dans les domaines politique et privé». Mais «l'Express» dit avoir obtenu de «sources policières concordantes», et «à plusieurs niveaux hiérarchiques», la certitude que «des fonctionnaires» de la DRPP «triés sur le volet (...) ont reçu l'ordre d'enquêter sur Valérie Trierweiler».

L'objectif de ces investigations discrètes aurait été de connaître la vie de la journaliste, grand reporter à «Paris Match» et présentatrice d'une émission politique sur Direct 8 qu'elle vient de quitter, afin d'identifier son réseau d'amitiés comme son entourage professionnel. Une source policière a précisé à l'AFP que la demande, si elle est avérée, a pu être faite «à des gardiens de la paix en poste à l'ex-huitième section» des RG, en charge des «enquêtes généralistes».

Royal : «Il ne faut pas être naïf quand même»

«Je suis abasourdie, je réfléchis avec Me Giffard, mon conseil, à la suite à donner», a réagi la journaliste, qui souhaite qu'on la laisse tranquille car «elle a besoin d'encaisser».

A gauche, les réactions pleuvent. Jean-Marc Ayrault, le chef de file des députés PS proche de Hollande, est «indigné». André Vallini, sénateur PS, exige des «éclaircissements» rapides du ministre de l'Intérieur Claude Guéant.
«Je ne suis pas au courant» et «je n'ai pas de commentaire à faire», a déclaré Ségolène Royal. «Les campagnes présidentielles sont extrêmement dures. Il ne faut pas être naïf quand même», a poursuivi l'ex-compagne de François Hollande, ajoutant qu'elle avait elle-même été «passée à cette essoreuse» lors de la campagne de 2007.

Même à droite, on marque sa surprise. Ainsi le député UMP Christian Vanneste a-t-il, dans les couloirs de l'Assemblée, « (espéré) que ça n'est pas vrai, en tout cas dans ma conception des institutions ça n'est pas crédible».

La dernière affaire de ce type remonte à 2007

Les enquêtes des RG et des services de renseignement dans les milieux politiques ont été officiellement supprimées en 2002 à la suite de plusieurs scandales provoqués par les fameux «blancs», des notes sans en-tête, ni signature, mais fouillant dans la vie de personnes connues et/ou influentes.

Mais la pratique a pu perdurer. La dernière affaire de ce type, si elle était avérée, remonte à 2007 en pleine campagne présidentielle. Une information judiciaire avait été ouverte en février de cette année-là, à la suite de la plainte de l'ex-directeur de Greenpeace Bruno Rebelle, membre de l'équipe de campagne de Ségolène Royal, qui affirmait avoir fait l'objet d'une enquête des RG. Bruno Rebelle avait découvert dans la presse qu'une fiche des RG le concernant existait et qu'elle avait été actualisée. Après sa plainte contre X avec constitution de partie civile, un officier des RG avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

Jarod1 a écrit : Les RG enquêtent sur TOUT LE MONDE.

Jarod1 a écrit : Les RG enquêtent sur TOUT LE MONDE.

Stick a écrit : Et quoi de plus normal que d'enquêter sur les proches des personnes plus ou moins proches du pouvoir ?

Stick a écrit : Et quoi de plus normal que d'enquêter sur les proches des personnes plus ou moins proches du pouvoir ?

Patrick_NL a écrit : Proche du pouvoir? Dans le cas present, il s'agit de proches de l'opposition.

sacamalix a écrit : Il n'y a pas longtemps, j'ai vu une campagne présidentielle avec des débats de fond, où les candidats proposaient, parfois courageusement, des projets de société issus de leurs convictions propres. Certes, c'était parfois des projets à long terme (20-30 ans), mais ils avaient le mérite d'indiquer une direction claire aux électeurs. D'ailleurs, les médias ne s'y trompaient pas, qui, dans leurs articles, analysaient les programmes de chacun, proposaient des comparatifs par grands thèmes, provoquaient les candidats pour qu'ils aillent au fond de leurs exposés.

Et puis après je me suis réveillé et BFM parlait de "boules puantes", les petites phrases des uns et des autres occupaient les unes des journaux, et les "affaires" monopolisaient la moité des JT, l'autre moitié étant consacrée à des sujets permettant d'entretenir une belle ambiance anxiogène dans le pays, si propice à des élections sereines...

Patrick_NL a écrit : BFM est a la television ce que la musique militaire est a la musique...

Stick a écrit : Dirigeant du PS, candidat à la présidentielle (souhaite le devenir), cela fait au moins 2 bonnes raisons de le considérer comme un homme de pouvoir.
On ne va pas attendre qu'il ait atteint la plus haute fonction de l'Etat pour s'intéresser à lui et à son entourage, quand même !

gemmill a écrit : cest un peu a cela qu'ils servent , sinon ils auraient été dissous depuis longtemps; méme moi ils m'ont eu dans leur collimateur , alors...

Selon des informations d'Europe 1, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant va porter plainte mercredi pour "diffamation publique à l'encontre d'une administration et diffusion de fausse nouvelle" en référence à un article de l'Express publié mardi affirmant que Valerie Trierweiler, compagne de François Hollande, a fait l'objet d'une enquête par la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris.

Le passage visé par la plainte est le suivant : "des sources policières concordantes, à plusieurs niveaux hiérarchiques, affirment à L'Express qu'au début de 2011, des fonctionnaires triés sur le volet, appartenant à une section de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, ont reçu l'ordre d'enquêter sur Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match et compagne du leader socialiste". L'hebdomadaire ajoute qu'il "s'agissait d'établir une notice biographique fouillée" sur la journaliste politique, "y compris sur son réseau relationnel".

Claude Guéant adressera mercredi un courrier au procureur de la République de Paris.