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Une nouvelle envolée du chômage en octobre. Selon le ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de 34 400 en catégorie A (chômeurs n'ayant pas du tout travaillé), pour atteindre 2 814 900 personnes en France métropolitaine.

Une hausse de 1,2% sur un mois et de 4,9% sur un an. Et un chiffre record depuis décembre 1999. En incluant les demandeurs d'emplois ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), ce nombre s'élève à 4 193 000 (+0,4% sur un mois, +5,2% sur un an), et à 4 459 400 avec les DOM. Particulièrement touchés, les seniors (+2,4% sur un mois en catégorie A, +15,5% sur un an), et les victimes de licenciements économiques (+7,7% sur un mois en catégories ABC).

Prévenant dès hier que les chiffres publiés aujourd'hui ne seraient «pas bons», le ministre du Travail a également reconnu que l'objectif du gouvernement de revenir à un taux de chômage (au sens du BIT) de 9% à la fin de l'année, contre 9,1% actuellement, ne serait pas tenu. Un objectif d'autant plus difficile à respecter que l'économie française a également cessé, selon l'Insee, de créer des emplois au troisième trimestre...

Jarod1 a écrit : Pas de croissance, pas de travail.

doublon a écrit : Pire encore : pas de croissance, pas de travail, et de l'inflation !

Soyons sérieux : aucune politique macroéconomique pour favoriser quelques investissements n'est véritablement en place. Non pas que je critique le gouvernement actuel de détenir ce monopole, mais bien que tous les gouvernements depuis une bonne paire de décennies n'arrivent pas à le faire, pour des raisons à la fois propre à l'Europe et aussi sûrement à une espèce d'incompétence chronique. Pas de protectionnisme, une fiscalité aussi complexe qu'elle étouffe le fonctionnement des entreprises (et le pouvoir en place a sa part de responsabilité dans cette réalité), et ce malgré des ouvriers et employés qualifiés, productifs et pas si oisif qu'on le prétend.

Bref, il serait temps pour créer de la croissance d'en finir avec des solutions datant des années 80 (l'austérité) pour essayer finalement la simplification de la fiscalité, en finir avec l'inflation du droit, et protéger nos frontières au niveau de l'Europe, et plus important encore, il faut que la BCE puisse obtenir plus de pouvoir. Quand les allemands disent "il faut que la BCE reste indépendante", on est bien d'accord ! Mais ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que la Fed est également indépendante (peut-être pas autant) par exemple, mais elle a plus de pouvoir malgré tout ! Donc, si on veut sortir l'Europe de cette crise, il faut mettre un grand coup de pied pour renverser la vapeur avec de vraies solutions et non des moyens partiels, limités.

Crapulax a écrit : Quand t'entends Bertrand aujourd'hui en séance à l'Assemblée oser dire que la France arrive à "contenir le chomage" par rapport aux autres pays Européens et qu'on est juste derrière l'Allemagne,c'est simplement se disculper de son échec.La France n'est pas l'Allemagne.

Simplifier la fiscalité ? En quel sens ?

Fin de l'austérité (terme qui me fait bien rire quand on voit comment les deniers publics ont été gérés depuis des décennies) ? ça veut dire quoi ? Dépenser encore et toujours plus que ce qu'on encaisse ?

En finir avec l'inflation du droit ? Lequel ? Le droit du travail ? Le droit fiscal ? Le droit européen ? Le droit des sociétés ?

Donner plus de pouvoir à la BCE ? Lesquels ?

Quelles sont les conséquences pratiques, effectives, de ces incantations politiques plutôt bien amenées sur la forme et séduisantes sur le fond ?