éthylotests obligatoires pour les discothèques le 1/12
Posté : 30 novembre 2011 13:06
«Soufflez vous saurez !» Cette petite phrase va figurer dans 5500 établissements en France. À compter du 1er décembre en effet, tous les débits de boissons autorisés à fermer entre 2 heures et 7 heures du matin vont devoir s'équiper de ce dispositif permettant le dépistage de l'imprégnation alcoolique, avec l'obligation de le faire savoir par le biais de ce slogan. Discothèques, bars à ambiance musicale, cabarets ou encore bars d'hôtels sont concernés.
Selon les nouvelles dispositions publiées dans un arrêté d'août dernier, les responsables des établissements auront le choix entre l'éthylotest chimique ou l'éthylotest électronique fixe ou portable. Quel que soit le modèle retenu, ils devront s'assurer que le contrôle pourra s'effectuer dans un délai inférieur à quinze minutes. Ce qui correspond à un éthylotest électronique pour 300 personnes, selon le texte. Pour les éthylotests chimiques, l'arrêté indique que «leur nombre doit être au moins égal au quart de la capacité d'accueil de l'établissement et ne peut être inférieur à 50».
Par ailleurs, les gérants pourront décider de rendre payant ce service. «Un moyen de responsabiliser les usagers des établissements et éviter que cela vire au jeu entre clients», dit-on au Synhorcat (Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs).
Depuis plusieurs semaines déjà, et pour être prêts le jour J, les établissements ont fait partir les commandes de ces appareils entièrement à leur charge. Pour réduire les coûts, le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL) a notamment négocié pour ses adhérents une réduction de 20 % sur les tarifs.
Du côté des fournisseurs, on se frotte bien sûr les mains. Cette nouvelle réglementation ouvre la voie à de nouveaux marchés. «En France, 12 produits, représentés par six à huit marques, ont été certifiés par le Laboratoire national de métrologie et d'essais», indique Daniel Orgeval, président de l'association de promotion pour le dépistage d'alcoolémie et des drogues. Parmi eux : Dräger, Ethylo, Contralco ou encore Pelimex. «C'est certain, nos commandes sont en hausse», indique Bertrand Jermann, président d'Ethylo, qui ajoute : «Cette réglementation crée une dynamique : des établissements non concernés par cet arrêté veulent aussi recourir à ces dispositifs de dépistage d'alcool.» Des restaurants, des entreprises ou des mairies, pour leurs salles des fêtes, investissent en effet dans les éthylotests.