tant décrié, il y a 10 ans naissait l'euro
Posté : 30 décembre 2011 14:59
http://lci.tf1.fr/economie/il-y-a-dix-a ... 10487.htmlC'était il y a 10 ans... et c'était un peu compliqué.
Mais avant de revenir au 1er janvier 2002, rappelons que l'euro est né dans le traité de Maastricht, signé en février 1992. Il n'a pas encore son nom d'usage, mais un terme échangé entre économistes : l'"écu".
L'euro naît le 1er janvier 1999 en virtuel. Les taux de conversions avec les monnaies nationales sont arrêtés et nos comptes bancaires sont désormais en euros. Les ministres de l'économie des onze pays - la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Portugal - ayant réussi à maintenir leurs déficits et leurs dettes publics sous le seuil défini par Maastricht sabrent le champagne à Bruxelles.
L'euro est une monnaie cotée mais qui ne circule pas encore.
Les Français et leurs homologues de dix autres nationalités ont donc trois ans pour s'habituer au double étiquetage et s'entrainer au calcul mental.
Les Grecs, eux, intégreront finalement l'euro au 1er janvier 2001. Ils respectent les critères de Maastricht. Et les particuliers grecs échangeront leurs drachmes contre les euros en même temps que les autres européens faisant le pas : le 1er janvier 2002. Avec un peu moins de temps pour s'y préparer.
En France, la cohabitation des deux monnaies fait des victimes collatérales. Car si on paye toujours avec ses pièces et ses billets en francs, on peut aussi régler en euro par carte bancaire ou par chèque.
Et surtout, avec l'arrivée de cette nouvelle monnaie, les questions existentielles du langage apparaissent...
Mais globalement, le passage se fait dans la bonne humeur. Dès le 14 décembre 2001, les sachets de 15,24 euros sont mis en "vente" pour 100 francs. Et ils partent comme des petits pains : il s'en vend 25 millions en cinq jours. Et facilite les choix des cadeaux de Noël.
1er janvier 2002 : jour J. Le premier ministre Lionel Jospin montre l'exemple et fait ses courses.
Et le président de la République Jacques Chirac adresse ses vœux en soulignant l'importance du pas franchi. Des voeux avec une tonalité un peu particulière dix ans après, alors que la zone euro lutte pour se sortir de la crise de la dette.
A l'époque tout le monde est heureux... sauf les Britanniques qui regrettent d'avoir "raté le bateau".
Aujourd'hui, la mort de l'euro est sérieusement envisagée par des économistes et des politiciens. Alors... rendez-vous dans 10 ans ?