Page 1 sur 1

Laurent "score à 2 chiffres", Mélenchon "une déroute" du PS

Posté : 07 novembre 2015 21:34
par PascalL
Image

REGIONALES - Mercredi soir, Pierre Laurent, patron du PC et tête de liste du Front de gauche en Ile-de-France, tenait son grand meeting de campagne. Malgré un "fort taux d'incertitude", il espère un "score à deux chiffres". Présent mais discret, Mélenchon nationalise la campagne en souhaitant une "déroute" du gouvernement.

La salle est pleine, les lumières rouges donnent bonne mine aux orateurs et pour un soir le Front de gauche semble revivre. Désuni dans plusieurs régions, le Front de gauche a finalement su se rassembler en Ile de France derrière la candidature de Pierre Laurent. Assis aux côtés de Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon a fait le déplacement pour marquer son soutien. Vu les relations entre Laurent et Mélenchon, sa présence n'avait rien d'évident. "Si nous avions été divisés en Ile-de-France, cela aurait été mortel pour nous. J'ai beaucoup cotisé [pour l'unité]", confie Jean-Luc Mélenchon qui pour une fois a troqué son rôle de tribun et écoute sagement.

Au micro, les prises de paroles se succèdent. Clémentine Autain mêle critique nationale et propositions régionales. "Il y a un gouvernement dans ce pays, il paraît qu'il est de gauche mais il mène une politique de droite", dit-elle en citant le CICE avant de parler du "Pass Navigo gratuit pour le chômeurs et pour les jeunes" ainsi que du "Pass culture", deux propositions de campagnes, auxquelles Pierre Laurent ajoutera la suppression des aides régionales aux mairies ne respectant pas la loi SRU.

Pecresse, une "dame patronnesse distribuant des chocolats"

Sur le candidat du PS, Claude Bartolone, Laurent se montre discret. "Il défend la politique gouvernementale même si je l'entends parler de l'extension de l'encadrement des loyers", glisse-t-il avant d'entrée en scène. Eric Coquerel, tête de liste dans le 75, se charge d'égratigner la concurrence , décrivant un Bartolone piochant dans leur programme et peignant Valérie Pecresse en "dame patronnesse distribuant des chocolats". Quant au candidat du FN, Wallerand de Saint Just, "il est de ceux qui sortent un revolver quand ils entendent le mot culture", lance Coquerel.

La campagne démarre à peine et il est encore difficile de savoir où sont les dynamiques alors que trois listes de gauche s'affrontent. "La seule chose qui est sûre, c'est qu'il y a beaucoup d'incertitude, beaucoup de gens n'ont pas encore décidé", remarque Pierre Laurent. "Nous, nous sommes en campagne mais pas les gens. La campagne va être très courte et nous devons sortir du tripartisme que l'on veut nous imposer", contextualise Eric Coquerel.

"Sarkozy l'a rêvé, Valls l'a fait"

Dans cette élection, Pierre Laurent joue gros. Tête de liste malgré de larges réticences de ses partenaires, le chef du PCF espère "un score à deux chiffres". "On fera mieux qu'aux Européennes, il y a une demande pour autre chose que le PS", assure Raquel Garrido, tête de liste dans les Hauts-de-Seine et "contente" que Pierre Laurent ait fini par accepter dans la charte éthique de la campagne la "révocabilité des élus". Pense-t-elle finir devant Emmanuelle Cosse, la candidate écolo? "Bah oui quand même", répond-t-elle dans un large sourire.

Unité régionale donc mais nationalement, le Front de Gauche n'a pas réussi à partir partout ensemble. "Comme d'habitude, il va y avoir un problème de lisibilité mais il n'y a plus aucune force qui part avec le PS. Le PS est isolé et il y a deux régions où l'on a réussi à rassembler tout le monde [du Front de gauche à EELV]" , relève Coquerel qui, mercredi soir, veut voir "le verre à moitié plein". Mélenchon, lui, espère surtout "une déroute politique" du gouvernement. "Manuel Valls est un réactionnaire. Il veut faire une contre-révolution sociale", ajoute-t-il en parlant de sa réforme du code du travail. Et de conclure : "Sarkozy l'a rêvé, Valls l'a fait".
http://www.lejdd.fr/Politique/Regionale ... 03?ref=yfp

Il reste une opposition de gauche à ce gouvernement social libéral.
Inutile d'avoir à choisir entre une droite fanatisée (Fhiane) et les fanatiques de droite (Ripoublicain)