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L'instant fait un tout et un tout fait un instant. Immobilité dans le temps et dans l'espace, vide entre deux rien, courant d'air rafraichissant où l'esprit s'évade de l'armure de la raison pour se fondre dans les voiles transparent d'un rêve. Loin de la réalité, tournant le dos à la raison, l'instant se noie dans un rêve, abreuvant l'esprit d'un délice, celui de l'oubli. Entre deux battement de coeur, entre deux réspirations profondes, une caresse sur la poitrine, la main glisse sur la chevelure et la peau s'hérisse comme après avoir eu une forte émotion. L'instant vie et se meurt dans une émotion qui traverse l'esprit comme le sang traverse le coprs abreuvant tous les organes d'une chaleure bénéfique. Sans aucune continuité ni raison particulière, l'instant vie sa vie et crée sa propre mort. A l'origine de bien de génie, l'instant plonge l'esprit dans une transe riche et troubillonante, paralysant le temps et réduisant l'espace qu'à un seul point.

Sans savoir d'où il vient et où il va, l'instant garde se secret que seul les gens revenant de l'audelà savent décrire. Lumière parmis les lumières, rêve parmis les rêves, douceur parmis les douceurs, comme assoiffé de vie l'instant absorbe toute existance autour de lui et répand derrière lui une trainée d'espoir. File de soie, pétale de velour, senteur de lys et couleure vive, l'instant s'habille d'un manteau pour traverser l'hiver de la souffrance.

Je me souviens dans Les Langoliers de Stephen King, une explication assez intéressante du temps et de l'espace. En gros les personnages se retrouvent dans l'instant passé, l'espace est vide, il y a des bâtiments, des objets, mais pas une seul être vivant (la nature semble présente). Attention je spoile: à la fin on comprend justement qu'un phénomène les avait projeté dans le passé d'à peine quelques secondes, en essayant de revenir dans le présent ils se retrouvent 5 minutes en avance par rapport au présent qui approche, et pareil, il n'y a rien, pas d'êtres vivants. Au bout de 5 minutes le présent revient et ils réintègrent le présent (en vérité une sorte d'instant qui traverse le temps à l'intérieur d'un espace).

En somme ce que j'ai retenu et auquel on peut ajouter: les x et les y du temps et de l'espace, et l'instant présent est un nombre complexe (ou imaginaire) qui bouge constamment et qui emmène avec lui la vie (pas dans le sens la vie boule magique, etc). On peut imaginer un livre d'images, à chaque fois qu'on tourne une page, les émtions, les sensations, la vie, vont dans l'image (l'espace: le décor de l'image; et le temps: la page numéro "9" au pif) Si on regarde les pages précédentes les images sont vides de cette vie, et les pages futures le sont aussi avant que l'instant ne les traverse.

Je trouve l'idée intéressante puisque cet instant, seuls les souvenirs nous permettent un retour sur un passé (on ne revient jamais réellement à la page), et seul la projection pour le futur.

Je réponds cela, comme je n'ai pas tout saisi au sujet.

un détail : il n'existe AUCUN appareil de quelque sorte que ce soit, qui mesure le temps.
On déduit le temps part d'autres variables, mais le temps en lui même (s'il existe) n'a jamais été mesuré.
Le temps n'est qu'une sensation , qui a ses lois (flèche, entropie), mais qui n'est pas mesurable.

saint augustin s'acharne à donner une définition du Temps ; le passé n'existant plus, le futur, pas encore ;reste le présent.
Mais quel présent ? de l'indicatif ou du subjonctif ? Où est donc ortograf.org ? il saurait quoi dire