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Parfois il m'arrive de prendre des choix uniquement pour le besoin de prolonger un souvenir, en pensant peut-être que je ne suis pas ingrat avec ma propre identité. Et de plus en plus je me laisse aller à de nouveaux choix, malgré certaines émotions qui me guident, j'oublie. J'accepte certains souvenirs et je repars à zéro, sans carapace, comme si rien n'était arrivé, je repars aussi naïf. Plus ça va et plus j'ai le sentiment de n'avoir aucune personnalité. J'abandonne avec joie des passions qui m'ont semblé un temps ne devoir jamais tarir parce que c'étaient des souvenirs fantastiques. J'erre sans but, sans passions. J'abandonne des personnes, j'abandonne des objets. Quand quelqu'un parle d'un chagrin similaire à ce que j'ai pu vivre, je n'ai aucune envie de lui faire savoir que moi aussi j'ai vécu ça, et je ne prends pas un air d'avoir vécu. Je m'en balance. Et-voyez vous, j'ai le sentiment à présent de n'être rien, de n'appartenir à personne, à aucune idée, à aucun concept; sinon quelques nouveautés bientôt rangées au placard à souvenirs. Quand quelqu'un ose me demander de parler de moi, je réponds bêtement "rien". J'ai vécu des choses et elles sont extérieures à mon être. J'ai des souvenirs, mon corps les ressent parfois mais...il n'y a plus rien à dire.
Je mise tout sur l'avenir mais les gens attendent de moi d'avoir vécu. Les gens veulent qu'on leur raconte les raisons de nos passions, de nos choix...enfin bref, ce sujet je le présente comme ça, je l'écris en ressentant comme un vide intérieur. Si vous y voyez autre chose, parlons-en.

Et vous, vivez-vous avec des souvenirs que vous ne pouvez pas oublier, par principe, ou parc'qu'ils vous permettent une intégration à une quelconque situation ?

As tu toujours été comme çà ?

je ne suis pas matérialiste , je ne donne et ne trouve d'intérêt qu'à peu de chose , d'ailleurs les évènements je les absorbe et les dilue , ils sont en moi , en strates successives , je ne les range pas , ils se dissolvent et font parties intégrantes de mon moi , c'est un post vachement égocentrique je trouve

GECKO a écrit :As tu toujours été comme çà ?

Non...avant je donnais de l'importance aux racines corses, à la famille, quand quelqu'un vivait la même chose que moi il fallait que je lui dise qu'il n'était pas seul, tous mes souvenirs avaient une importance...puis..j'en ai eu marre d'être moi. Peut-être, je ne sais pas. Maintenant si quelqu'un parle d'un truc que j'ai vécu, ça ne me touche pas, comme si ce n'étaient pas mes souvenirs.

Peut-être es-tu en transition entre ton "toi" d'avant et ton "toi" de demain ? Peut-être que tu stagnes avant de te chercher réellement ? Y as-tu déjà penser ?

Kin a écrit :Peut-être es-tu en transition entre ton "toi" d'avant et ton "toi" de demain ? Peut-être que tu stagnes avant de te chercher réellement ? Y as-tu déjà penser ?

Oui. Mais je me demande également: pourquoi doit-on se trouver un soi absolument et ne plus le quitter ? Ça te fait pas peur, toi, Kin, de devoir rester telle que tu es jusqu'à la fin de ta vie ? De garder une identité, une personnalité, des souvenirs qui te cloisonnent et te mettent sur des rails émotionnels...pourquoi, ne pas changer toutes les dix minutes ? Pourquoi ne pas tenter de nouvelles choses...abandonner ses plus belles convictions et en essayer d'autres peut-être moins belles, ou égales, ou sans comparaison.

Sov Strochnis a écrit : Oui. Mais je me demande également: pourquoi doit-on se trouver un soi absolument et ne plus le quitter ? Ça te fait pas peur, toi, Kin, de devoir rester telle que tu es jusqu'à la fin de ta vie ? De garder une identité, une personnalité, des souvenirs qui te cloisonnent et te mettent sur des rails émotionnels...pourquoi, ne pas changer toutes les dix minutes ? Pourquoi ne pas tenter de nouvelles choses...abandonner ses plus belles convictions et en essayer d'autres peut-être moins belles, ou égales, ou sans comparaison.

Je crois que c'est notre esprit qui "analyse", qui cherche à "comprendre", à "savoir", à mettre des mots sur ce qu'on ressent et ce qu'on vit...quelque part quand on se cherche c'est pour mieux se comprendre. C'est ce que tu fais en ce moment avec ce post, tu cherches à t'identifier, à comprendre malgré l'indifférence qui te caractérise en lisant ton 1er post.

Non ça ne me fais pas peur de me comprendre Sov', car on ne reste jamais le même jusqu'à la fin de notre vie, la vie et l'expérience (qui semble glisser sur toi en ce moment sans t'atteindre) fait de nous à chaque fois un être différent selon les situations. Tu as toi même "changer" durant cette période à te lire, et tu changeras encore, c'est le cours "normal" des choses je dirais.

Pour l'identité c'est un autre sujet Sov', penses-tu que nous pouvons réellement renier notre identité ? La changer parce qu'elle pourrait nous emprisonner ? Et la personnalité d'un être se forge au fur et à mesure qu'il avance selon moi, il y a ce que je nomme "les grandes lignes" - tu sais l'étiquette qu'on se colle en disant "ah lui c'est un intello - l'autre c'est un rêveur etc.." - les caractéristiques qui font de nous un être unique, un peu comme l'ADN pour la science.

Sinon tu peux parfaitement changer, en bien ou en moins bien, selon ce que ton esprit et ton âme aura choisi, se "trouver", se "comprendre" n'a jamais emprisonner une personne dans ses convictions ou sa personnalité, je trouve que c'est une fenêtre ouverte en nous pour savoir pousser nos limites au maximum justement, pour être capable de changer du tout au tout sans regrets ni amertumes...

Pour l'identité je parlais pas de l'identité, l'origine, etc. Mais l'identité, ce qui fait que nous ayons telles ou telles passions et pas d'autres. Et bien entendu, quoi qu'il arrive je suis prisonnier de ce que j'ai été ou de ce que j'ai vécu, c'est juste le regard qui change.

Et enfin et tu trouvé les mots justes. Mon premier message, bien que détaché laisse comprendre que je cherche désespérément. Je nage dans le vide. Mais se trouver ? Qu'est-ce que se trouver au juste ? Trouver un soi qui sommeil en nous ? Ou un soi qui ce sera construit avec le temps ? Et à vrai dire je n'ai pas besoin de me forger une personnalité ou un moi. Mais sentir en moi les émotions que procurent des passions quelconques. Rien ne m'intéresse, à moins que je me persuade. Rien ne coule avec légèreté...

Sov Strochnis a écrit :Pour l'identité je parlais pas de l'identité, l'origine, etc. Mais l'identité, ce qui fait que nous ayons telles ou telles passions et pas d'autres. Et bien entendu, quoi qu'il arrive je suis prisonnier de ce que j'ai été ou de ce que j'ai vécu, c'est juste le regard qui change.

Et enfin et tu trouvé les mots justes. Mon premier message, bien que détaché laisse comprendre que je cherche désespérément. Je nage dans le vide. Mais se trouver ? Qu'est-ce que se trouver au juste ? Trouver un soi qui sommeil en nous ? Ou un soi qui ce sera construit avec le temps ? Et à vrai dire je n'ai pas besoin de me forger une personnalité ou un moi. Mais sentir en moi les émotions que procurent des passions quelconques. Rien ne m'intéresse, à moins que je me persuade. Rien ne coule avec légèreté...

Ok, donc tu te demandes le pourquoi du choix de nos passions, de notre intérêt pour telle chose et notre désintérêt pour autre chose ? J'aimerais te demander quelque chose Sov', crois-tu qu'on a les même passion à tout âge ou les mêmes centre d'intérêts ? Ce qui te titille c'est de ne pas ressentir d'intérêt particulier pour tout ce qui devrait te toucher ou t'attirer, est-ce ça ?

Je souhaiterais comprendre pourquoi tu dis "prisonnier de ce que tu as été et vécu" ?

Se trouver ? C'est sortir de ce vide qu'on traverse un jour ou l'autre, c'est trouver des réponses à nos questions. Je pense que la bonne question serait "d'où vient se vide qui est en toi ?" Y a-t-il eu un élément déclencheur de cet état ? Quand et comment as-tu commencer à ressentir ce manque d'intérêt, ce vide ?

Je dirais que c'est comme l'amour Sov', on ne peut pas s'obliger à tomber amoureux, cela voudrait-il dire qu'on a plus de coeur ? Tout comme l'on ne peut pas se persuader qu'on s'intéresse à quelque chose ou quelqu'un... L'intérêt est un sentiment, qui né d'une envie ou d 'un désir, ce qui nous mène à ressentir les choses.
J'aime la boxe, pourquoi je porte un intérêt si particulier à sport de mec, me suis-je dit, c'est un appel de mon trop plein d'énergie qui a besoin de s'exprimer (j'ai essayé de me comprendre, pour mieux gérer) - mais suis-je prisonnière de cette passion ? Je ne pense pas, un jour j'en aurais marre et mon intérêt se tournera vers autre chose...

Mais c'est ça qui est terrible dans notre identité. Notre organisme, s'il reçoit des informations nouvelles et issues du hasard, leur traitement reste le même selon un paramétrage, malgré toute la philosophie qu'on peut acquérir, l'organisme, lui, se construit sans prendre en compte le traitement fait par la conscience de ces nouvelles informations.

Sov Strochnis a écrit :Mais c'est ça qui est terrible dans notre identité. Notre organisme, s'il reçoit des informations nouvelles et issues du hasard, leur traitement reste le même selon un paramétrage, malgré toute la philosophie qu'on peut acquérir, l'organisme, lui, se construit sans prendre en compte le traitement fait par la conscience de ces nouvelles informations.

Donne toi rendez vous dans 20 ans, et tu verras qu'en fonction de ton parcours tu auras changé...
il est tout de même évident, que les craintes/visions/perceptions engrangées avant 5/6 ans , tu vas les garder ..

Je ne comprend pas le titre du sujet "Vivre avec sa mémoire, ou pas..."


Je crois qu'on vis avec sa mémoire pendant toute sa vie.Les très bons souvenirs on ne les oublient pas, comme les souvenirs marquants

C'que j'voulais dire par là c'est que certains utilisent leurs souvenirs pour se créer une personnalité et ils savent parfaitement que ça n'a aucun intérêt pour eux, ils peuvent simplement se défaire de ses souvenirs et passer à autre chose, mais non, ils s'accrochent parc'qu'ils n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent. Ah qu'est-ce que c'est super de passer pour quelqu'un qui a souffert à longueur de temps alors qu''émotionnellement ils ne ressentent plus rien de leurs souvenirs, juste des images. On vit avec toutes les images de ses souvenirs, toute sa vie, oui, mais on le les ressent plus forcement, et dans ce cas, à part pour raconter à nos ptits enfant nos déboires, ces souvenirs servent-ils dans nos choix émotionnels ? Pourquoi ne pas refaire un choix qui à l'époque était une erreur pour des raisons X ou Y et qui aujourd'hui serait différent dans les conséquences pour d'autres raisons ?! On dirait que c'est par principe que certains font leur choix. Bon après soit vous avez connu quelqu'un comme ça, et si non, bah difficile de vous décrire le cas XD

Edition, bon je plaisantais, c'est d'la merde c'que j'ai écrit plus. Le titre est nul, J'ai pas correctement accordé mon axe paragmatique avec le votre, le sens de mes mots sont bizarres. Il est tard...et quand il est tard je suis fou.

arrête c'est pas vide de sens pour moi , tu crois que c'est cette faculté à ne pas "imprimer "qui fait que certains recommencent les mêmes gestes ?

Je mange une pomme.