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Le baclofène, un myorelaxant, pourrait aider à lutter contre l'alcoolisme. Cette capacité du médicament va être testée dès septembre.
Du baclofène, on connaissait les effets relaxants, ce myorelaxant étant notamment utilisée pour soigner les contractures « spatistiques »(souvent liées à des pathologies d'origine psycho-motrice). Ce que l'on connaissait moins, c'était les apparents effets de la molécule pour lutter contre l'alcoolisme. Sur les 100.000 consommateurs français de baclofène, environ 10.000 l'utiliseraient pour soigner leur dépendance à l'alcool. Et la guérir.

Les effets anti-alcool du baclofène vont être testé cliniquement dès septembre, révèle Le Parisien dans son édition de jeudi. Il s'agit, pour le professeur Philippe Jaury, qui s'exprimait mercredi sur France 2, d'une étude « importante car elle se déroulera sur un an, sera en ambulatoire et pas en hôpital, comme dans la vraie vie ». Le professeur Jaury conduira les tests cliniques.

Même impatience du coté de la porte-parole de l’association Baclofène. Interrogée par le quotidien, elle assure que « cela fait des années qu’on attendait que cette étude soit lancée ». Une attente à la hauteur de l'espérance placée dans le médicament supposé miracle et dont le docteur Olivier Ameisen avait déjà tiré un livre, Le dernier verre. Dans cet ouvrage, paru aux éditions Denoël en 2008, le docteur explique comment lui-même avait sombré dans l'alcoolisme et comment il s'en était sorti grâce au baclofène, qu'il allait à l'époque se procurer en Espagne.
"Découverte médicale du siècle"

En 2010, The Guardian / The Observer avait évoqué le cas Ameisen comme « ce qui pourrait être la plus importante découverte médicale du siècle ». Le docteur David Servan-Schreiber, décédé ce week-end, avait lui aussi été fasciné par cette découverte. Il parlait du livre du docteur Ameisen en ces termes : « L’histoire captivante … d’une découverte et d’une guérison éblouissantes qui pourraient bientôt être à la portée de tous. Si vous ou l’un de vos proches souffrez d’alcoolisme ou de dépendance à une drogue, vous DEVEZ lire ce livre ».

L'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) est en revanche beaucoup plus réservée. L'agence vient de publier une mise en garde destinée aux utilisateurs du baclofène et dans laquelle elle rappelle que le médicament n'a, pour l'heure, aucune autorisation de mise sur le marché pour soigner l'alcoolisme.

Patrick_NL a écrit : Les effets secondaires communs aux benzodiazépines (myorelaxant) peuvent être :
une somnolence ;
un syndrome confusionnel, entraînant un risque de chute ou d'accident ;
une ataxie ;
des troubles de la mémoire ou de la concentration ;
un coma ;
une perturbation des cycles du sommeil en supprimant le sommeil lent, le sommeil paradoxal, et les rêves ;
une dépression respiratoire lorsqu'elles sont administrées par voie intraveineuse rapide et à fortes doses ;
une hypotonie des muscles de la gorge pouvant entraîner une gêne de la respiration ou un risque de fausse route ;
une accoutumance (tolérance) ;
un syndrome de sevrage à l'arrêt de la consommation.

D'un point de vue psychiatrique :
une addiction (dépendance) ;
un changement de personnalité ou un état dépressif en usage à long terme ;
un effet paradoxal : les benzodiazépines prescrites à long terme peuvent paradoxalement provoquer une dépression, de l’anxiété et de l’insomnie.

La prise de benzodiazépines à demi-vie courte expose la personne au risque de voir son anxiété accrue, dans la mesure où elle peut rapidement souffrir de manque entre les prises.

Les effets secondaires des benzodiazépines peuvent être liés à la démence sénile ou à des pseudos symptômes d'Alzheimer
L'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a raison d'etre plus réservée.

Patrick_NL a écrit :
L'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a raison d'etre plus réservée.

dinosaure a écrit : A quand un remède contre le sarkozisme ?

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) décidera, jeudi, si oui ou non le baclofène peut être prescrit pour lutter contre l'alcoolisme. Ce décontractant musculaire serait déjà consommé par quelque 50.000 buveurs excessifs.

Il est prescrit depuis près de 50 ans, mais est largement détourné de son utilisation initiale depuis plusieurs années. Le baclofène, un décontractant musculaire, serait consommé par près de 50.000 buveurs excessifs et prescrit par 7000 médecins pour lutter contre l'alcoolisme. Une popularité croissante qui pousse les autorités sanitaires à se saisir du dossier : jeudi, il sera à l'ordre du jour d'une réunion de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Celle-ci doit donner son accord pour la mise en place, pendant trois ans, d’une Recommandation temporaire d'utilisation (RTU, voir encadré) par l'Agence nationale de la sécurité des médicaments (ANSM). A la clé, un meilleur suivi des patients et la possibilité de mieux cerner les enjeux d’un traitement encore mal connu.

Une balance bénéfice-risque positive

C'est en 2008 que le baclofène arrive sur la scène médiatique : le cardiologue Olivier Ameisen, alcoolique de son état, sort un livre intitulé "Le dernier verre", dans lequel il raconte comment il s'est sevré en quelques mois en s'auto-prescrivant le décontractant à fortes doses. Son témoignage va avoir un écho retentissant, et de plus en plus de médecins vont rallier sa cause, même si certains restent sceptiques. Une méfiance appuyée par les 400 effets indésirables recensés par l'ANSM en 2012, alors que la renommée du baclofène est à son apogée. "Indiscutablement, ce médicament a un potentiel thérapeutique, mais sa tolérance et son innocuité doivent être précisées", souligne auprès de metronews le docteur Alain Rigaud, psychiatre et alcoologue, qui admet en prescrire "en dernier recours, quand les autres traitements n'ont pas fonctionné".

Certes, "100 % des patients ont des effets indésirables, mais ce sont des effets pour la plupart mineurs, et l’on commence tout juste à affiner la posologie", tempère de son côté le docteur Bernard Granger, professeur en psychiatrie à l'université Paris-Descartes, qui juge la balance bénéfice-risque largement positive. Pour le spécialiste, il existe certes d’autres méthodes, "mais elles n’ont pas fait leur preuve", à l’image des cures d’abstinence. Quid du namélfène, nouvelle molécule qui vient d’obtenir l’AMM européen ? La Haute autorité de santé (HAS) et la revue médicale Prescrire ont déjà fait savoir que son efficacité était sans doute bien moindre que le baclofène. Toujours est-il que ce nouvel arsenal thérapeutique représente bel et bien un nouvel espoir pour les quelque 2 millions d’alcoolo-dépendants français.

La RTU, une première en France

Depuis mai 2012, l'ANSM dispose d'un outil législatif lui permettant d'encadrer certaines prescriptions qui n'ont pas la certification AMM (Autorisation de mise sur le marché), mais qui offrent une alternative thérapeutique sans équivalent et une balance bénéfice-risque favorable. Elle devrait ainsi accorder au baclofène la première Recommandation temporaire d'utilisation (RTU) de son histoire, si la CNIL le lui permet. Un autre médicament, l'Avastin, serait aussi sur le point de recevoir une RTU. Prescrit pour traiter certains types de cancers, il est aussi très efficace pour lutter contre la DMLA, une maladie dégénérative des yeux. Il est en outre bien moins cher que le traitement habituel.

Fonck1 a écrit : le préfère mon pinard que leur merde.

sosthene a écrit : Tu vas avoir des problèmes avec Avrilou

sacamalix a écrit : T'en fais pas pour eux, ils se connaissent par coeur sur le sujet

sosthene a écrit : Tu vas avoir des problèmes avec Avrilou